Lao a écrit :
Je ne dirais pas que la culture ambiante nie la biologie, elle l'a méconnaît surtout.
La biologie n'influence qu'une partie infime de ce que nous sommes. Nous avons 98.8% de patrimoine génétique en commun avec le chimpanzé. Mais le plus singe d'entre nous restera toujours bien plus proche de nous que d'un chimpanzé. Il y a infiniment plus de variabilité sociale que de variabilité biologique. Mais infiniment plus d'études biologiques que d'études en sciences sociales. On sait pourquoi, biologiquement et physiquement, Usain Bolt courait plus vite que tout le monde (pas 1.2% mais plutôt 30 voire 50%), grâce à des centaines d'études. Des études scientifiques sur Usain Bolt pour comprendre comment, "psychosociologiquement", il est devenu un champion j'en vois qu'une seule:
https://scholar.google.fr/scho(...)usain
Je crois au contraire que notre société continue de tout miser sur les sciences dures, au détriment des sciences sociales. La chimie, la physique et la biologie ont été tour à tour les reines des sciences au XXe siècle, accaparant tous les budgets de recherche. Ce qui explique à la fois la tendance physicaliste ou biologisante des sciences sociales (société liquide, champs sociaux, société organique) et notre quasi-analphabétisme actuel, en matière de psychologie, de sociologie ou même d'économie (je suis en train de lire Piketty et je suis effaré de constater qu'à quelques exceptions près, des générations entières d'économistes ont élaboré leurs théories à partir d'aucune données: la discipline économie et fondée sur une part énorme de spéculation).
Vous battez pas, je vous aime tous