Biosmog a écrit :
Je parlerais plus précisément d'un manque. Mais oui, c'est ça.
Je pense que si on était absolument auto-suffisant, on resterait en soi. Il y a quelque chose qui nous dépasse fondamentalement dans le regard d'autrui. Ce mystère nous rappelle notre
finitude. Et l'alterité radicale, ce point qui est à la fois le plus proche de nous et le plus éloigné, c'est bien l'autre sexe. Le moteur de la sexualité est
cette quête absolue. Un autre biais pour approcher cela, à l'autre bout du
télescope, c'est la théorie de l'évolution, qui définit très clairement notre finalité en tant que membre de l'espèce humaine: la recherche du sexe opposé. Donc, serait-ce si absurde que notre psychisme reflète cela?
Nous passons notre vie à fuir notre finitude.
On fait semblant d'être dupe, mais l'on sait tous que l'on va disparaître...
On passe donc notre temps à fuir cette inéluctable fin. (cela passe par le matérialisme pour la plupart d'entre nous, cela nous rassure d'avoir des choses matériels - nous qui finiront en immatérielle poussière... pour d'autres, c'est le pouvoir, parfois de vie ou de mort sur autrui, ça les rassurent de croire qu'ils détiennent le pouvoir de la vie en donnant la mort ou la souffrance à autrui, une manière de fuir leur propre misère d'esprit... illusion d'avoir du pouvoir, mais illusion quand même là aussi...)
C'est pourquoi, je crois que l'orgasme nous rapproche quelque part de l'infini.
C'est une piste que j'aime explorer...
Biosmog a écrit :
Et c'est beau, car contrairement à toute la littérature de développement sexo-personnel, cela signifie qu'il y a de
la transcendance à baiser, quelque chose qui dépasse tous les efforts individuels tendant à mettre en concepts l'amour et la relation.
La transcendance du soi vers une union (galactique) infinie...
Mais bon, oui cela suppose d'être au-delà d'un petit plaisir égoïste... Même si c'est déjà mieux que le néant... Sans doute est-il possible d'aller plus loin ?
A chacun de s'interroger sur ce qu'il attend ou pas du sexe.
PEACE & LOVE