Josh43 a écrit :
(euuu rendons à kiff71 ce qui est à kiff71 et arrêtons de refiler des trucs à Zepot qui n'a rien demandé, c'est kiff71 qui apporte des précisions intéressantes. lol )
Pour en revenir au sujet des "racines" de l'antisémitisme (au delà du fait qu'elles se trouvent d'abord, me semble-t-il, dans le déroulement même de l'histoire biblique selon les évangiles.), j'ai lu qque part il y a des années que l'antisémitisme médiéval en europe s'était aussi develloppé en raison des accointances paradoxales entre juifs et pouvoir royaux, souvent opposés aux pouvoirs chrétiens. Les souverains empruntaient massivement aux "banquiers" juifs pour financer des activités pas catholiques (au sens propre pr le coup)... aussi paradoxal que ça puisse paraitre, les juifs étaient donc souvent perçus par le peuple comme "complice" du pouvoir et ses turpitudes.
D'après mes souvenirs de lecture c'est encore plus complexe car quelques
souverains ou seigneurs locaux peu disposés à payer leurs dettes décidaient de la régler en pogroms lancés sur quelques rumeurs bien préparées (sacrifices d'enfants chrétiens, etc.)
Ça c'est le fameux "blood libel", une légende qui prétend que, dans le la recette du pain azyme que les juifs mangent a Paques pour commémorer la sortie d'egypte (d'après le Texte les hébreux quittèrent précipitamment la vallée du Nil sans avoir eu le temps de faire lever leur pain), il faut nécessairement intégrer le sang d'un enfant non juif...
Bien sur c'est faux et d'autant plus ridicule que le judaïsme interdit formellement la consommation du sang (c'est pour ça que la viande cachere
est souvent un peu dure...).
C'est une légende d'origine européenne mais elle est aujourd'hui très répandue dans les pays arabe, Grace aux gentils extrémistes de droite européen qui ont exporté des la fin du 19e, la belle littérature antisémite
(notamment les fameux "Protocoles" et le "Talmud de Pranaïtis").
Ce dont d'ailleurs les pays musulmans n'avaient pas besoin car ils avaient aussi leur propre façon d'être antisémites, souvent d'ailleurs bcp moins virulente qu'en Occident.
Pour ce qui est de l'antisemitisme, il faut, AMHA, distinguer deux choses, l'antisemitisme en lui même, qui a des causes qui sont plus idéologiques qu'historiques, cad lié au rejet d'un certain "rapport au réel" que le judaïsme, comme toute autre philosophie ou religion, représente et à la permanence inexplicable des juifs en tant que peuple dans l'Histoire.
Pour ce qui est de cet aspect, il existe de nombreuses thèses qui tentent de l'expliquer dont certaines sont même dans des commentaires très anciens de la Torah (l'épisode de Balaam et de Balac pour ceux que ça intéresserait) jusqu'à Sartre d'ailleurs.
Personnellement j'ai mes idées là dessus, mais bon c'est très ennuyeux comme sujet...
En revanche, pour le second aspect, les "préjugés antisémites", cad ce qui alimente la haine antisémite, du genre: les juifs sont tous riches, ils formentent un complot, tiennent les médias, ont créé le capitalisme pour exploiter le prolétariat ou le Bolchevisme pour affaiblir la "race européenne", ceux ci ont des explications bien connues, dont certaines ont très bien été exposées plus haut, rationnellement explicables, liées a l'Histoire ou au fait de tirer des considérations générales de cas particuliers, parfois les deux d'ailleurs...
Sinon quand on parle de "La Bible" c'est généralement l'ensemble des Textes dit saints ou sacrés des religions chrétiennes et juives, l'ancien et le nouveau testament. C'est le Nom greco romains des écritures juives et chrétienne, ça vient Byblos, le livre en grec.
Je préfère pour ma part parler de la Torah et des Evangiles simplement parce que dans la bouche d'un rabbin ou d'un prêtre catholique, le mot Bible n'est pas utilisé pour parler de la même chose.
Même l'ancien et le nouveau testament ne sont une expression très heureuse, parce que d'un point de vue canonique, il y a des différences entre l'ancien Testament chrétien et la Torah, ne serait ce que l'enorme corpus Talmudique et le fait que les chrétiens considèrent que l'ancien testament comme un Texte inspiré et non révélé.
Ce dernier point n'a l'air de rien comme distingo mais cela a des conséquences immenses sur le plan de l'interprétation des Textes.