Énergies renouvelables

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mollotof
Josh43 a écrit :
mollotof a écrit :



Josh, la totalité des scientifiques qui travaillent sur le climat sont d'accord sur le fait que le climat se réchauffe et que l'origine en est anthropique.



Source ?
D'ou tu tiens cette énorme connerie ?


Entre autres de là :

Anderegg, Prall, Harold, et Schneider (2010)

Un article de 2010, publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States, a analysé les données de publication et de citation pour 1372 chercheurs des sciences du climat et émis les deux conclusions suivantes:

(i) 97–98 % des chercheurs dont le sujet principal de publication est la science du climat soutiennent la thèse du réchauffement anthropique telle que décrite par le GIEC, et la notoriété scientifique des chercheurs qui contestent cette thèse est nettement plus basse que celle de chercheurs qui la supportent

Je t'ai mis en gras les passage important. Tu peux demander à ton papa et à ta maman de t'expliquer si tu ne comprends pas tous les mots...
Josh43
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Oui et moi je t'expliques depuis tout à l'heure que le GIEC, ridiculisé entre autres par le climategate et la RÉALITÉ OBSERVÉE, s'est très largement dédit depuis 2010.




En couleurs les différents modèles alarmistes di GIEC (hors crosse de Hockey à la Al Gore , puisqu'il a été démontré que c'est une manipulation statistique honteuse et que le GIEC l'a vite retirée de ses communications, ce qui n'est manifestement pas arrivé jusque dans le Vercors)
En noir gras la moyenne desdits scénarii
Les points: ce qu'on a observé, en vrai...


Voir aussi mon lien au dessus ou son président en personne fait son mea culpa.

Ca manque de traducteurs, non, chez EELV ?

Et d'autres part, je te répetes quye ce n'est pas parce que la majorité des scientifiques soutiennent une thèse (et je répete, ce n'est plus le cas ) , que ça en fait automatiquement une vérité.

La science, ça ne fonctionne pas à la majorité. Quand on fonctionne comme ça, on fait de la POLITIQUE, et la POLITIQUE, ce n'est pas de la SCIENCE

Ah oui: je ne nie pas le réchauffement, je nie tout le reste.
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Josh43
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mollotof a écrit :
tiens, mon Josh, encore une liste de scientifiques qui devrait te plaire : http://www.intelligentdesign.o(...)x.php
Je viens, comme tu le fait avec le climat, de PROUVER SCIENTIFIQUEMENT qu'un être supreme a créé la Terre et que Darwin était un envoyé de satan.

J'adore l'ancien localier de "L'Eveil de la Haute-Loire" (*) qui traite les experts du GIEC de "guignols" du haut de ses immmmmmenses connaissances scientifiques tirées d'antlantico et de wikilibéral.... :-D

Au moins Azazello était drôle et cultivé...


(*) "Centre Presse Aveyron" ? "L'Herault du jour" ? Quand même pas "Var Matin" ?


La Montagne, puisque ça t'intéresse tant que ça.
Ta fixette sur mon ancien taff ça sent à peine le type aigri, aussi.. bref, j'avais dit que je ne relèverais pas... les attaques personnelles.

Je viens de reveler un post de 2008 ou je pdéfendais le RCA...
Moi il m'arrive d'évoluer sur certains sujets quand on me démontre que je me trompais. D'autres restent bornés sur des théories qui datent des 70's et élever des chèvres dans le Vercors.

Chacun jugera qui se montre le plus ouvert.
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mollotof
Josh43 a écrit :
Et d'autre part, je te répète que ce n'est pas parce que la majorité des scientifiques soutient une thèse (et je répète, ce n'est plus le cas )


Bah si, comme je l'ai montré tout à l'heure. Tout au moins ceux qui savent de quoi il parlent sur ce sujet..

Josh43 a écrit :

, que ça en fait automatiquement une vérité.


Désolé, je n'ai qu'un Bac +5 dans le domaine des sciences de l'environnement, je n'ai pas passé 30 ans de ma vie à étudier le climat comme toi Josh, je me fie donc à l'avis des spécialistes..

De même que sur l'âge de la Terre je me fie aussi à leur avis (+- 4,54 milliards d'années ) et pas à ceux de quelques religieux illuminés qui certifient que Dieu à créé la terre y'a 6000 ans...
Josh43
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mollotof a écrit :
Josh43 a écrit :
Et d'autre part, je te répète que ce n'est pas parce que la majorité des scientifiques soutient une thèse (et je répète, ce n'est plus le cas )


Bah si, comme je l'ai montré tout à l'heure. Tout au moins ceux qui savent de quoi il parlent sur ce sujet..

Josh43 a écrit :

, que ça en fait automatiquement une vérité.


Désolé, je n'ai qu'un Bac +5 dans le domaine des sciences de l'environnement, je n'ai pas passé 30 ans de ma vie à étudier le climat comme toi Josh, je me fie donc à l'avis des spécialistes..

De même que sur l'âge de la Terre je me fie aussi à leur avis (+- 4,54 milliards d'années ) et pas à ceux de quelques religieux illuminés qui certifient que Dieu à créé la terre y'a 6000 ans...


Tout s'explique. (moi aussi ça me rendrais aigri d'être diplômé dans une discipline qui n'existe plus)
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mollotof
ca me permet d'avoir les connaissances de bases pour comprendre vaguement de quoi on parle...Contrairement à d'autres...
Josh43
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Elisabeth Tessier a bien fait une thèse de socio, remarque...
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Skip17
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Vous énervez plus, j'ai trouvé une nouvelle source d'énergie renouvelable et quasi inépuisable: Le bouledogue anglais.


et ouais...j'ai passé un we en famille et une de ces bestiole faisait partie de l'assemblée.
Je n'ai jamais vu ('fin, entendu et senti surtout) un tel déferlement de flatulences de toute ma vie.
d'après le proprio de ce monstre, c'est comme-ça tout les jours, et c'est commun à la race (j'ai vérifié et c'est plus que fréquent).

donc, on a une source de biomasse insoupçonnée, il faut juste greffer un système de récupération des gaz sur le clébard

et au vu du we que j'ai passé, la greffe d'un tel outil me semble indispensable pour qui a un tel monstre même sans intention de produire de l'énergie.
Josh43
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Bon allez, juste parce que c'est facile: mollotof, tu te rend quand même bien compte que 97% des chercheurs d'accord sur un sujet aussi complexe c'est absolument ridicule. On dirait un score de dictateur africain.

Cette étude de Schneider et Anderegg (qui, entre parenthèse, ont été pas mal inquiétés au moment du "climategate" car Anderegg alimentait les "blacklists" des scientifiques sceptiques dont il fallait détruire la crédibilité.) est assez marrante.

Anderegg fait figure de précurseur dans le catastrophisme puisqu'il a multiplié les publications alarmistes dans les années 70, affirmant que le monde allait vers ... un refroidissement climatique (Schneider aussi, il me semble mais j'ai la flemme de vérifier). Mais tu as raison, ce sont surement des gars sérieux et tout.
certainement, le fait qu'aucun chercheur n'ait été effectivement interrogé pour réaliser cette étude ne t'as pas échappé non plus, puisque qu'avec ton bac+5 (wah t'as un gros diplome, dis donc, t'es monté comme un âne...) tu es largement armé pour en comprendre la méthodologie.

Enfin tu as conscience que sa conclusion est en fait largement plus mesurée et que le raccourci "97% des chercheurs sont réchauffistes", je n'aurais même pas osé l'utiliser pour titrer un de mes articles foireux dans le torchon de canard provincial (pouah), tellement ça relève du mongolisme.

sinon
http://www.contrepoints.org/20(...)tique
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mollotof
100% des physiciens estiment la vitesse de la lumire a 300.0000 km/ s. C'est louche... Sans doute un complot des mangeurs de fromage de chevre...: roll:
Josh43
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mollotof a écrit :
100% des physiciens estiment la vitesse de la lumire a 300.0000 km/ s. C'est louche... Sans doute un complot des mangeurs de fromage de chevre...: roll:


Hum... c'est vous qui parlez de théorie du complot quand on présente un scientifique (et pas n'importe lequel) qui fait graduellement évoluer sa position au regard des nouveaux faits. (Quelle drôle d'idée ,aussi...)

Ce que tu ne percute pas: meme si il y a quasiment (l'importance du "quasiment", et de laisser s'exprimer et tenir compte des travaux des représentants de la minorité, si petite soit-elle, t'echappe manifestement) 100% des physiciens qui sont d'accord sur la vitesse de la lumière, si il y a un jour UN type qui fait une observation objective differente, ca invalide immédiatement la "vérité" précédemment etablie par la communauté scientifique, peu importe que ce soit un collégien qui redouble sa 4e adaptée, un clodo, un pompier, une assiette de choucroute ou même un bac + 5 en science de la vie de notre mère Gaia.

Et a ce moment là, tu auras un mollotof qui va débarquer en disant "waha sale collégien tu comprend rien ya 99, 999999% des physiciens qui pensent le contraire wahaha comment t'as grave aucune crédibilité ... et si t'es pas content je te sors mon cv alors fait gaffe a ton cul"
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Josh43
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Je reprend le fil du truc pour bien que tu comprennes que tu es à coté de la plaque:

A)1988-2008: GIEC dire: "Oulala attention c'est trop bad la planète se réchauffe, vite il faut nous donner du fric pour qu'on puisse le prouver (et ô surprise, ils "prouvent")->

B)Des tas de scientifiques publient des travaux réchauffistes sur la base des travaux du giec


C)2008-2011: climategate. Le giec en fait il manipule un peu ses données pour obtenir les résultats qui sont spécifiés dans ses statuts (et qui sont sa raison d'être)

D)2010: Joe, Jack, William et Avrael, réchauffistes convaincus et parties prenantes actives de la tentative de manip, profitent encore du peu de crédibilité qu'il leur reste pour publier un article non scientifique qui tente de redorer un peu le blason du GIEC: ils étudient les publications des scientifiques mentionnés en B en se demandant si leurs travaux sont compatibles avec les théories du GIEC.
Réponse évidente: "ben oui, ducon, puisqu'ils se sont servi de vos données et que lesdits travaux sont basés sur vos conclusions."

E)Les daltons annoncent donc triomphalement: "Les gens qui ont, de toute bonne foi, pris comme base les conclusions du GIEC pour leurs travaux scientifiques, sont d'accord avec les travaux du GIEC dans leurs publications scientifiques" (parce que rappellons le, on ne leur a pas demandé directement, on s'est juste servi des études réalisées avant 2010) .. si, à tout hasard, un de ces types était en spéléo et coupé du monde au moment du climategate et qu'on l'avait vraiment interrogé, il aurait pê répondu: "ben oui, banane si j'étais pas d'accord avec toi, tu crois que je me servirais de ce que tu dis pour étayer mes travaux ? T'es teubé ou quoi ? Et au fait pourquoi tu viens me casser les burnes ? Tu vois pas que je suis coincé dans un syphon calcaire, la, ?
-hum... oui bon on a trafiqué les données, en fait
-Quoi ?
-non, rien...Oups, c'était ta corde, ça? "




F)Pendant ce temps, la supercherie commence à se voir vraiment dans les données, pas que dans les emails piratés : les observations s'écartent de plus en plus des prévisions... et les scientifiques, dont beaucoup ont été de la troupe B, réétudiés en D pour les besoins de la cause (Comme Lovelock), prennent de plus en plus de distance avec le GIEC et ses conclusions.

G)2012: Pachaury, big boss du GIEC, finit par admettre devant le monde médusé que "Oui bon, en fait ça fait 20 ans qu'on vous bassine avec le réchauffement toussa, mais en fait euuuh, ben la température est stable depuis 17 ans, alors que le CO2 n'a jamais autant augmenté. du coup, ouais, en fait on vous a un peu manip... (ta gueule, ta gueulee) ... on s'est TROMPES voilà. On croyais que, on a fait investir des milliards et fait chier les gens pendant 20 ans, mais en fait, non.
Voilà voilà... Circulez, SVP, circulez...


Conclusion de tout ça: tu crois franchement que si on redemandait aujourd'hui aux scientifiques mentionnés dans ton "étude", là, ce qu'ils pensent des travaux du GIEC sur les 20 dernières années, ils se déclareraient en accord, alors que le GIEC lui même admet que justement ces travaux étaient erronés ?
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jules_albert
Redstein a écrit :

Keske ça vous zinspire, hein ?


Qu’est-ce que l’anti-industrialisme et que veut-il ?

Le courant anti-industriel émerge, d’un côté, du bilan critique de la période qui s’achève avec l’échec du vieux mouvement ouvrier indépendant et la restructuration globale du capitalisme, il naît donc entre les années 70 et 80 du siècle passé. D’un autre côté, il surgit dans la tentative naissante de retour à la campagne de cette époque et dans les explosions populaires contre la présence permanente d’usines polluantes dans les centres urbains et contre la construction de centrales nucléaires, de lotissements, d’autoroutes et de barrages. C’est à la fois, une analyse théorique des nouvelles conditions sociales qui prend en compte l’apport de l’écologie et une lutte contre les conséquences du développement capitaliste bien que les deux n’aient pas toujours marché ensemble. Nous pouvons le définir comme une pensée critique et une pratique antagonique nées des conflits provoqués par le développement de la phase ultime du régime capitaliste, lequel correspond à la fusion de l’économie et de la politique, du Capital et de l’Etat, de l’industrie et de la vie. En raison de sa nouveauté et aussi de l’extension de la soumission et de la résignation des masses déclassées, réflexion et combat ne vont pas toujours main dans la main ; l’une postule des objectifs que l’autre ne veut pas toujours assumer : la pensée anti-industrielle lutte pour une stratégie globale de confrontation, alors que la lutte seule se réduit à la tactique, ce qui bénéficie seulement à la domination et à ses partisans. Les forces mobilisées ne sont presque jamais conscientes de leur tâche historique, alors que la lucidité critique ne parvient pas toujours à éclairer les mobilisations.

Le marché mondial transforme continuellement la société conformément à ses nécessités et ses désirs. La domination formelle de l’économie dans l’ancienne société de classe se transforme en domination réelle et totale dans la société technologique moderne de masse. Les travailleurs maintenant massifiés sont avant tout des consommateurs. La principale activité économique n’est pas industrielle mais administrative et logistique (tertiaire). La principale force productive n’est pas le travail mais la technologie. En revanche, les salariés sont la principale force de consommation. La technologie, la bureaucratie et la consommation sont les trois piliers du développement actuel. Le monde de la marchandise ne peut plus être l’objet d’un projet autogestionnaire. C’est impossible de l’humaniser, il faut le démanteler.
L’ensemble des relations des êtres humains entre eux et avec la nature a perdu son caractère direct, mais elles se trouvent médiatisées par des choses ou au mieux par des images associées aux choses. Une structure séparée, l’Etat, contrôle et règle cette médiation réifiée.

Ainsi donc, l’espace social et la vie qui l’héberge sont modelés en accord avec les lois des dites choses : les marchandises, la technologie, celles de la circulation et celles de la sécurité, provoquent un ensemble de divisions sociales entre urbains et ruraux, dirigeants et dirigés, riches et pauvres, intégrés et exclus, rapides et lents, connectés et débranchés, etc. Le territoire dès qu’il a été libéré par les agriculteurs s’est convertit en une nouvelle source de ressources (une nouvelle source de capitaux, un décor et un support aux macros infrastructures, un élément stratégique de la circulation). Cette fragmentation spatiale et cette désagrégation sociale apparaît aujourd’hui sous la forme d’une crise sous différents aspects qui sont tous en relation : démographie, politique, économique, culturel, écologique, territorial, social… Le capitalisme a dépassé ses limites structurelles, ou dit d’une autre manière, a atteint le plafond.

La crise multiforme du nouveau capitalisme est le résultat de deux sortes de contradictions : les unes internes qui provoquent de fortes inégalités sociale, et les autres externes responsables de la contamination, du changement climatique, de l’épuisement des ressources et de la destruction du territoire. Les premières n’excèdent pas le cadre du capitalisme car elles restent dissimulées sous des problèmes de travail, de créance ou parlementaires. Les luttes syndicales et politiques ne projettent jamais de sortir du cadre du tableau de l’ordre établi, et elles s’opposent encore moins à sa logique. Les contradictions principales sont donc produites ou bien par le choc entre l’épuisement des ressources planétaires et la demande infinie qu’exige le développement, ou bien par le heurt entre les limitations imposées par la dévastation et la destruction illimitée qu’implique une croissance continue. Ces contradictions révèlent la nature terroriste de l’économie de marché et d’Etat face à l’habitat et à la vie des gens. L’auto-défense face au terrorisme de la marchandise et de l’Etat se manifeste aussi bien sous la forme de luttes urbaines qui rejettent l’industrialisation de la vie – ou bien comme anti-industrialisme – que dans la défense du territoire face à l’industrialisation de l’espace. Les représentants de la domination, s’ils ne peuvent pas intégrer ses luttes dans une opposition « verte », respectueuse de ses règles du jeu, les présenteront comme un problème minoritaire d’ordre public afin de pouvoir les réprimer et les anéantir.

Dans un moment où la question sociale tend à se présenter comme une question territoriale, seule la perspective anti-industrielle est capable de l’envisager correctement. De fait, la critique du développement est la critique sociale telle qu’elle existe maintenant, aucune autre n’est véritablement anticapitaliste car aucune ne met en cause la croissance ou le progrès, les vieux dogmes que la bourgeoisie a transmis au prolétariat. D’un autre côté, les luttes de défense pour la préservation du territoire, en sabotant le développement, font que l’ordre de la classe dominante chancèle : dans la mesure où ses luttes réussiront à reformer un sujet collectif anticapitaliste, ces luttes deviendront la lutte de classes moderne.

La conscience sociale anticapitaliste se détache de l’unité de la critique et de la lutte, c’est-à-dire de la théorie et de la pratique ; la critique séparée de la lutte devient une idéologie (une fausse conscience) et la lutte séparée de la critique devient un nihilisme ou un réformisme (une fausse opposition).L’idéologie défend souvent un retour impossible au passé, ce qui fournit un excellent alibi à l’inactivité (ou à l’activité virtuelle, ce qui revient au même), même si, sa forme la plus habituelle se retrouve dans la sphère économique du coopératisme ou dans la sphère politique du citoyennisme (version européenne du populisme). La véritable fonction de la praxis idéologique est la gestion du désastre. L’idéologie aussi bien que le réformisme séparent l’économie de la politique pour ainsi proposer des solutions à l’intérieur du système dominant, qu’il soit dans un camp ou dans l’autre. Et puisque les changements dérivent de l’application de formules économiques, juridiques ou politiques, les deux nient l’action à laquelle elles substituent des succédanés théâtraux et symboliques. Ils fuient l’affrontement réel étant donné qu’ils veulent à tout prix rendre compatible leur pratique avec la domination, ou au moins profiter de ses lacunes et de ses failles pour subsister ou coexister. Ils veulent gérer des espaces délaissés et administrer la catastrophe, non la supprimer.

L’unité entre la critique et la lutte procure à l’anti-industrialisme un avantage que ne possède pas l’idéologie : savoir tout ce qu’elle veut et connaître les instruments nécessaires pour atteindre son but. Elle peut présenter d’une manière réaliste et crédible les traits principaux d’un modèle alternatif de société, société qui deviendra palpable dès que sera dépassé le niveau tactique des coordinations, des associations et des assemblées, et abordera le niveau stratégique des communautés combattantes. C’est-à-dire dès que la fracture sociale pourra s’exprimer dans le sens du « nous » face à « eux ». Ceux d’en-bas contre ceux d’en-haut.

Les crises provoquées par la fuite en avant du capitalisme ne font rien d’autre qu’affirmer a contrario la pertinence du message anti-industriel. Les produits de l’activité humaine – la marchandise, la science, la technologie, l’Etat, les conurbations – se sont complexifiés en s’émancipant de la société et en se dressant contre elle. L’humanité s’est réduite en esclavage par ses propres créations incontrôlées. En particulier, la destruction du territoire due à une urbanisation cancéreuse se révèle aujourd’hui comme la destruction de la société même et des individus qui la composent. Le développement, tel le dieu Janus, a deux visages : aujourd’hui, les conséquences visibles de la crise énergétique et du changement climatique illustrées par l’extrême dépendance et l’ignorance de la population urbaine, nous en montrent le second visage, la face cachée. La stagnation de la production de gaz et de pétrole annoncent un avenir où le prix de l’énergie sera de plus en plus élevé, ce qui augmentera le prix des transports et provoquera des crises alimentaires (accentuées par le réchauffement climatique) et causera des effondrements productifs. A moyen terme, les métropoles seront totalement invivables et ses habitants se trouveront dans la situation de choisir entre refaire ce monde autrement ou disparaître.

L’anti-industrialisme veut que la décomposition inévitable de la civilisation capitaliste débouche sur une période de démantèlement des industries et des infrastructures, de ruralisation et de décentralisation ; ou dit autrement sur une étape de transition vers une société égalitaire, équilibrée et libre et non sur un chaos social de dictatures et de guerres. Armé de ces fins augustes, l’anti-industrialisme dispose de suffisamment d’armes théoriques et pratiques que peuvent mettre à profit les nouveaux collectifs et les communautés rebelles, germes d’une civilisation différente, libre du patriarcat, de l’industrie, du capital et de l’Etat.

Miguel Amorós
Mai 2014
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
ZePot
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    ZePot
    le 03 Juin 2014, 13:58
Amoros, je l'avais en Panini...
Redstein
Le Monde a écrit :


En France, 100 % d'électricité renouvelable n'est pas plus coûteux que le nucléaire

C'est un véritable brûlot que vient, à son corps défendant, d'allumer l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), établissement public placé sous la tutelle des ministères de l'écologie et de la recherche. Une étude, qu'elle a commandée et pilotée, conclut qu'à l'horizon 2050, la France pourrait tirer la totalité de son électricité de ressources renouvelables, sans nucléaire. Et cela, à un coût comparable à celui de l'atome.

La présentation de ce document avait été déprogrammée d'un colloque organisé les 14 et 15 avril à Paris, l'agence expliquant qu'il « n'était pas finalisé » et qu'il serait rendu public dans les prochains mois. Gênant pour le gouvernement, au moment où la loi de transition énergétique – qui prévoit le maintien d'un socle de 50 % de nucléaire – arrive en deuxième lecture devant l'Assemblée nationale, ce rapport a finalement été publié dans son intégralité par Mediapart.

Intitulée « Vers un mix électrique 100 % renouvelable en 2050 », l'étude, de 120 pages, a été établie « avec la contribution de la Direction générale de l'énergie et du climat » (qui dépend du ministère de l'écologie) et, précise le préambule, « dans un objectif de robustesse et de solidité scientifique, les hypothèses, méthodologies et résultats ont été confrontés à un comité scientifique constitué d'experts nationaux et internationaux ».


Trois fois la demande

Première conclusion majeure : le potentiel de production des énergies renouvelables dans l'Hexagone s'élève à 1 268 térawattheures (TWh) par an, toutes filières vertes confondues (éolien, solaire, biomasse, géothermie, hydrauliques, énergies marine), soit trois fois la demande annuelle d'électricité prévue au milieu du siècle (422 TWh). Cela, en tenant compte d'une nécessaire « maîtrise de la demande », qui doit permettre une baisse de 14 % des besoins à la même échéance, en dépit d'une population accrue de six millions d'habitants.

Pour parvenir à un mix électrique 100 % renouvelable – à distinguer de la consommation énergétique totale, dont l'électricité ne représente que le quart –, il faut bien sûr faire feu de tout bois. Le bouquet composé par l'étude se répartit entre 63 % d'éolien terrestre et en mer, 17 % de solaire, 13 % d'hydraulique et 7 % de thermique renouvelable (géothermie comprise). Au niveau territorial, les régions à plus fort potentiel sont l'Aquitaine, la Bretagne, Midi-Pyrénées, les Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Rhône-Alpes.


Une électricité 30 % plus chère qu'aujourd'hui

Seconde grande conclusion, iconoclaste celle-ci : un scénario 100 % renouvelable ne serait à peine plus coûteux qu'un scénario combinant 50 % de nucléaire et 40 % de renouvelable, comme le prévoit le projet de loi gouvernemental. Certes, le tout vert exige de construire des installations éoliennes et photovoltaïques à tour de bras. Compte tenu de l'intermittence de ces énergies, la capacité installée devrait être portée à 196 gigawatts (GW), soit une augmentation de plus de 55 % par rapport au parc actuel.

Au final, la facture du consommateur s'en ressentirait fortement : hors fiscalité, le coût de l'électricité, de 119 euros le mégawattheure (MWh), serait renchéri de 30 % par rapport au prix actuel (91 euros le MWh). Mais la note serait quasiment identique – 117 euros le MWh – avec un mix fait à 50 % de nucléaire et 40 % de renouvelables, le reste provenant essentiellement du gaz.

Car maintenir un parc nucléaire important serait également très coûteux. Il faudrait investir très lourdement dans la construction de nouveaux réacteurs. Entre 2019 et 2025, près de la moitié des 58 réacteurs français actuels auront atteint la limite de quarante ans de fonctionnement pour laquelle ils ont été conçus et, à supposer même que l'Autorité de sûreté nucléaire autorise une prolongation – ce qui n'est nullement acquis –, ils devront être à terme être remplacés par des modèles du type EPR, dont le coût des prototypes ne cesse d'augmenter. Le démantèlement augmenterait encore l'addition.

« Les renouvelables sont aujourd'hui plus chères que le nucléaire, mais leur coût ne cesse de baisser, observe Damien Siess, directeur adjoint à la production et aux énergies durables de l'Ademe. C'est l'inverse pour le nucléaire, qui est aujourd'hui peu cher mais dont le coût est à la hausse, en raison notamment des normes de sécurité exigées pour les nouveaux réacteurs comme l'EPR. » Aussi l'étude fait-elle état d'un scénario vert « à coût maîtrisé », dans la mesure où « le coût de l'électricité issue d'un mix 100 % énergies renouvelables serait du même ordre de grandeur que celle d'un mix 40 % énergies renouvelables ».

« Ouvrir le débat »

Qu'en pensent les professionnels ? « Il s'agit d'un travail vraiment fouillé qui a le mérite d'ouvrir le débat sur la faisabilité d'un tel scénario, estime Damien Mathon, délégué général du Syndicat des énergies renouvelables. Les renouvelables sont en phase d'accélération et s'approcher d'un objectif 100 % renouvelables en 2050 n'est pas irréaliste, même s'il est trop tôt pour dire si c'est 75 %, 80 % ou plus. »

L'Union française de l'électricité, que l'on imaginerait vent debout contre cette remise en cause du modèle nucléaire français, juge elle aussi, par la voix de son délégué général, Jean-François Raux, que « l'étude n'est pas mal faite ». Mais, ajoute-t-il, « dans une perspective de croissance économique, il est essentiel d'avoir un mix énergétique diversifié, ni 100 % nucléaire, ni 100 % renouvelable ». Surtout, note M. Raux, le scénario de l'Ademe « ne règle pas la question de la stratégie bas carbone pour le système énergétique global, puisqu'il ne porte que sur l'électricité ».

Reste qu'il est peu probable que cette très dérangeante étude qui, aux yeux d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), finit de saper « le mythe d'une énergie [nucléaire] peu onéreuse », soit de nature à infléchir la position du gouvernement et de la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, hostiles à toute stratégie qui conduirait à l'abandon complet de l'atome.
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)

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