clarissep a écrit :
juste imposer leurs points de vue...
Déjà, tu fais là la même erreur que ceux qui mettraient les croyants tous dans le même sac - il y'a autant de variété et de divergences parmi les gens qui ne croient pas en dieu que parmi ceux qui y croient.
Par ailleurs, l'Histoire a montré que le sens des violences allaient quasiment systématiquement dans le sens religieux contre infidèles, hérétiques et autres malappris qui osait mettre en doute l'existence d'un dieu unique tout d'amour et de bonté, sans compter ceux qui, les cons, s'étaient trompé de dieu.
Dans nos sociétés contemporaines, ce n'est que depuis que la religion a été clairement dissociée du politique et du pouvoir qu'on peut - parfois - afficher son scepticisme quant au fait divin (et encore, à ce sujet une nation comme les USA, où il vaut mieux s'afficher scientologue qu'athée, fout les boules).
Mais il suffit que le religieux s'empare de nouveau du pouvoir politique pour que les dérives et exactions recommencent. D'où la méfiance bien naturelle des mécréants que nous sommes. Le problème avec la religion (en tout cas le monothéisme), c'est qu'il est de facto facteur d'exclusion puisqu'il repose sur la croyance en un dieu UNIQUE - par définition tous les non-croyants sont donc dans l'erreur.
Si ça s'arrêtait là, ce serait un moindre mal. Malheureusement, l'expérience nous apprend que ça ne s'arrête jamais là: tous ces incroyants, il faut les convertir. Et s'il n'acceptent pas, on tente de les éradiquer d'une façon ou d'une autre: après tout, ils ont eu leur chance de recevoir la seule et unique vérité, s'ils n'en veulent pas tant pis pour eux.
Le jour où une religion monothéiste proclamera, par le biais de ses représentants, que leur dieu unique n'est qu'une hypothèse, et qu'après tout il est possible que ceux qui croient en un autre dieu, voire en aucun dieu, n'aient pas nécessairement tort, ce jour-là l'humanité aura fait un bond de géant dans son évolution. Je doute hélas que ce soit demain la veille.
En attendant, je serai toujours du côté de celui qui est attaqué pour un délit d'opinion, que ce soit à cause de sa croyance ou de sa non-croyance - du moment que ses convictions ne l'ont pas amené à faire du mal à autrui. Est-ce assez clair?
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"