degrace a écrit :
Ben ouais, mais disons qu'avant les médias ne l'invitaient pas, et que dans une démocratie, tout le monde doit avoir le même temps de parole. Quand on lèse un mec, faut pas s'étonner que certains le prennent en victime et qu'il revendique ce statut...
on a commencé à voir Le Pen à la télé avec son sinistre bandeau noir quand il représentait moins de 1 ou 2% de l'électorat. à l'époque il n'était qu'une espèce de curiosité politique. depuis il est devenu ce que l'on sait. bien d'autres candidats de l'ombre n'ont pas eu le droit à cette faveur...ou cette chance.
La loi impose à certains grands medias d'information d'accorder un temps de parole proportionnel au poids électoral du candidat au moment des campagnes. il en bénéficie comme tout le monde. ni plus ni moins.
après ça me paraît très singulier qu'il dénie le résultat purement factuel du jeu démocratique: Le Pen évolue, comme les autres, dans un système qui assure le pluralisme des medias. il peut exprimer ses idées, comme tout le monde, du fait de cette pluralité. il ne faut pas confondre pluralité des medias et niveau d'audience des medias. j'ai jamais entendu Le pen gueuler parce que l'Huma ne lui ouvrait pas assez de tribune...
dans certains canards, Le Pen dispose de toutes les tribunes qu'il souhaite, il a juste à passer un coup de fil. dans d'autres, ça ne suffit pas. alors il va oeuvrer, par tous moyens, y compris par la provocation la plus minable, la plus abjecte; et c'est ainsi qu'il finit en réalité par truster l'espace médiatique le plus influent, celui qui compte pour un homme politique
on sait absolument tout de la pensée de Le Pen: il suffit malheureusement d'ouvrir le monde, le fig ou libé ou d'écouter France info ou RTL. c'est pas Minute ou Rivarol qui intéressent Le Pen, c'est bien les grands medias. et on peut lui reconnaître de réussir particulièrement bien à faire parler de lui. à côté sarko est un gamin.
(+1 !)