Citations: celles que vous préférez, on en parle.

Rappel du dernier message de la page précédente :
Kandide
Blow Up a écrit :
On se croirait sur backstage, il manque juste sex symbol.



Après, c'est comme les lanceurs d'alerte sur le climat.
Cela ne change rien.
On fonce.
lamakinacovid
Kandide a écrit :
Blow Up a écrit :
On se croirait sur backstage, il manque juste sex symbol.



Après, c'est comme les lanceurs d'alerte sur le climat.
Cela ne change rien.
On fonce.

« Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, la compensation de leur liberté ravie, les instruments de la tyrannie. »
jules_albert
"La superiorité esthétique, spirituelle, et même morale, des bourgeois se prouve par leur goût pour ceux qui ne les aiment pas - encore plus depuis que la bourgeoisie française a basculé "à gauche" et refourgué au peuple le stigmate de son propre passé fasciste."

Baptiste Dericquebourg, Le deuil de la littérature, page 47, 2020.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
rapideyemove
Régulièrement j’élimine des toiles, inabouties ou qui ont “tourné mal ”, banales, sans rien qui m’excite et qui sont d’ailleurs des sortes d’aventures avortées… Alors qu’à un moment, il y avait quelque chose qui était apparu, qui me paraissait intéressant à pousser, à intensifier, et puis ça s’est détourné, ça s’est terminé par quelque chose de morne, pas vraiment inachevé parce que l’inachevé c’est par rapport à un modèle parfait ou… qui n’est pas du tout ce que je poursuivais, mais quelque chose de morne me laissant dans un état médiocre, alors ces toiles-là, je ne les garde pas, je les détruis, je récupère juste le châssis. Ensuite, à la campagne ou à Sète, je brûle ces toiles. J’ai des rouleaux de toiles dans les coins et à Sète un endroit du jardin sert à ça.

Maintenant, j’ai un atelier blanc, vide aussi pour ne pas être menacé par les toiles que je pense réussies, beaucoup plus menaçantes que celles ratées, que celles que je n’aime pas. Les toiles «réussies» ont toujours tendance à me tirer à elles, j’aime autant ne pas les voir, les oublier, les mettre ailleurs. Une toile que je viens de terminer, je veux dire d’abandonner, je la mets contre le mur, le dos tourné, et je ne la regarde que quelques jours après, c’est variable, quelquefois une semaine et quelquefois même je l’oublie et je la regarde un mois ou deux après et puis je la remets contre le mur ou bien je la place dans un lieu qui est celui où la décision de la détruire ou non sera prise. Puis je la revois quelques fois encore deux ou trois fois et si elle ne me paraît pas pouvoir vivre, à ce moment-là je la détends et je la brûle. Il y a parfois des toiles que je revois à un mois de distance et qui, elles, se sont terminées toutes seules, en quelque sorte. Elles ne sont pas du tout ce que je pensais, mais elles sont peut-être mieux que ce que je croyais avoir atteint. Vous savez, quand une toile commence et va bien, c’est peut-être une illusion. C’est parce qu’elle se trouve sur un chemin connu et ce n’est pas comme cela qu’elle arrive à être une bonne toile. C’est au moment où je suis perdu, où je ne sais plus, que commence souvent l’aventure intéressante.

Je suis tombé, une fois, sur un mot de saint Jean de la Croix : «Dans ce chemin, perdre le chemin, c’est entrer en chemin.» Il y a quelques mots de ce mystique qui conviennent bien à la création artistique. Ainsi : «Pour toute la beauté, jamais je ne me perdrai, sauf pour un je ne sais quoi qui s’atteint d’aventure.» C’est là, je crois aussi le vrai secret.


Pierre Soulages, Entretien (avec Jean-Michel Le Lannou), Philosophique, n°2, 1999, pages 89-97.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Kandide
rapideyemove a écrit :
Régulièrement j’élimine des toiles, inabouties ou qui ont “tourné mal ”, banales, sans rien qui m’excite et qui sont d’ailleurs des sortes d’aventures avortées… Alors qu’à un moment, il y avait quelque chose qui était apparu, qui me paraissait intéressant à pousser, à intensifier, et puis ça s’est détourné, ça s’est terminé par quelque chose de morne, pas vraiment inachevé parce que l’inachevé c’est par rapport à un modèle parfait ou… qui n’est pas du tout ce que je poursuivais, mais quelque chose de morne me laissant dans un état médiocre, alors ces toiles-là, je ne les garde pas, je les détruis, je récupère juste le châssis. Ensuite, à la campagne ou à Sète, je brûle ces toiles. J’ai des rouleaux de toiles dans les coins et à Sète un endroit du jardin sert à ça.

Maintenant, j’ai un atelier blanc, vide aussi pour ne pas être menacé par les toiles que je pense réussies, beaucoup plus menaçantes que celles ratées, que celles que je n’aime pas. Les toiles « réussies » ont toujours tendance à me tirer à elles, j’aime autant ne pas les voir, les oublier, les mettre ailleurs. Une toile que je viens de terminer, je veux dire d’abandonner, je la mets contre le mur, le dos tourné, et je ne la regarde que quelques jours après, c’est variable, quelquefois une semaine et quelquefois même je l’oublie et je la regarde un mois ou deux après et puis je la remets contre le mur ou bien je la place dans un lieu qui est celui où la décision de la détruire ou non sera prise. Puis je la revois quelques fois encore deux ou trois fois et si elle ne me paraît pas pouvoir vivre, à ce moment-là je la détends et je la brûle. Il y a parfois des toiles que je revois à un mois de distance et qui, elles, se sont terminées toutes seules, en quelque sorte. Elles ne sont pas du tout ce que je pensais, mais elles sont peut-être mieux que ce que je croyais avoir atteint. Vous savez, quand une toile commence et va bien, c’est peut-être une illusion. C’est parce qu’elle se trouve sur un chemin connu et ce n’est pas comme cela qu’elle arrive à être une bonne toile. C’est au moment où je suis perdu, où je ne sais plus, que commence souvent l’aventure intéressante.

Je suis tombé, une fois, sur un mot de saint Jean de la Croix : « Dans ce chemin, perdre le chemin, c’est entrer en chemin. » Il y a quelques mots de ce mystique qui conviennent bien à la création artistique. Ainsi : « Pour toute la beauté, jamais je ne me perdrai, sauf pour un je ne sais quoi qui s’atteint d’aventure. » C’est là, je crois aussi le vrai secret.


Pierre Soulages, Entretien (avec Jean-Michel Le Lannou), Philosophique, n°2, 1999, pages 89-97.
RIP
corto30
Veni vidi vici (je suis venu nettoyer les cabinets, hymne des travailleurs immigrés).
Nutrisco et Extinguo
AethelBridd
“I thought,” he said, “that if the world was going to end we were meant to lie down or put a paper bag over our head or something.”

“If you like, yes,” said Ford.

“That’s what they told us in the army,” said the man, and his eyes began the long trek back down to his whisky.

“Will that help?” asked the barman.

“No,” said Ford and gave him a friendly smile.”

Douglas Adams The Hitchhiker's Guide to the Galaxy
Quod gratis asseritur gratis negatur.
Mr Park
Une de mes scènes préférées du film

Entendu dans Tully (un chouette film): "la trentaine arrive comme un camion poubelle à 5h du matin".
Kandide
Mr Park a écrit :
Une de mes scènes préférées du film

Entendu dans Tully (un chouette film): "la trentaine arrive comme un camion poubelle à 5h du matin".


Ouais.
Faudrait aussi voir les citations pour la quarantaine, la cinquantaine... (ne parlons pas de la Rollex, par pitié)
AethelBridd
Extrait de Life Stinks (Mel Brooks)

Sailor: Pops ain't gonna be around long; his 'elevens' are up.

Goddard Bolt: What?

Sailor: His elevens! Look at the back of his neck. You see them two cords, stickin' out? They make, like, an 'eleven'. Once they're up that's it. He's a goner.

Fumes: Maybe he'll come back in the world as somethin' better. Personally, when I die, I'd like to come back as a bird.

Sailor: Why?

Fumes: Ohhh, because man, I could fly free, and easy, and if I saw someone I really didn't care for, I'd drop a hot one on 'em!
Quod gratis asseritur gratis negatur.
jules_albert
« Le Parti ne troque sa défroque stalinienne contre l'uniforme citoyen que pour mieux rester lui-même : la cheville ouvrière de l'ordre établi. Sauveur suprême de la bourgeoisie à chaque appel au secours, il est le fossoyeur du communisme dont il a piétiné l'histoire dès l'origine. Cet anticommunisme des PC est l'idée la mieux gardée du siècle. » - Louis Janover
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Masha
  • Masha
  • Custom Ultra utilisateur
Citation:
Quelle que soit la façon dont la sauce est épicée, les yeux du poisson restent toujours ouverts.
Postez des recettes, bordayl de merde.

Fâchez-vous comme vous voulez, je m'en fous.
lartistafred
"24 centimètres"

Rocco SIFFREDI.
vous recherchez un idéal, dans le sens que vous moulez votre corps, c'est ça vous développez votre corps. Vous en changez le contour et vos formes et vos muscles, pour qu'ils prennent l'apparence que vous désirez. C'est d'abord une perception abstraite du corps que vous souhaitez obtenir, vous essayez ensuite d'épouser vraiment ces formes.

Tom PLATZ
Un petit schéma pour résumer :
esprit --> troisième oeil : voit le corps idéal --> corps --> prière du corps --> esprit
Et on recommence autant de fois qu'on veut. ;-)
Redstein
« Dyspareunie. »

Ses victimes.
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)

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