Lärry a écrit :
Bien alors, c'est moi qui ai demandé qu'on le mette, je vais donc donner et parler un peu du truc. ^^
Logique no ?
Avant tout une petite bio de Malevitch s'impose.
http://fr.wikipedia.org/wiki/K(...)vitch
On constate donc que Malevitch est le fondateur d'un mouvement appellé le "suprématisme". Outre le nom ronflant son travail s'impose comme un peu ce que l'on pourrait comparer à la recherche fondamentale et la recherche appliquée. Pour Malevitch il y a donc une distinction entre l'art et l'art appliqué.
Cette oeuvre – puisque c'en est une – peut être interprétée comme une recherche de l'infini, à mon avis c'est également assez comparable à ce que Mondrian faisait à savoir une recherche de l'équilibre des formes, de la stabilité visuelle. Ses "carré sur fonds" sont tous très interressant puisque à une époque ou la sacro sainte représentation est de mise, très souvent, et le fait de peindre et d'accrocher en musée d'art ce genre de chose permets aussi une revendication importante, à savoir la peinture comme seul but, ce qui on pourrait le penser préfigure le fameux "Le message c'est le medium" de Mac Luhan.
Pour moi cette quêtte de l'infini est donc une appellation de Malevitch à la reverie, et à ne plus se gausser devant l'avant garde.
Chose importante à prendre en compte, Malevitch se battait pour la démocratisation de l'art, et ce combat luia valu des fonctions pendant la révolution d'octobre 1917, et que dès que les besoins en art du pays changèrent, donc dans les année 30, on lui confisqua ses fonctions, et il fut torturé et emprisonné.
Maintenant quel regard portez vous sur cette oeuvre ?
Lärry a écrit :
J'ai dit incitation à la réverie et à la reflexion.
Comprendre faire quelque chose qui te permette à TOI de penser, à une époque ou il fallait faire et agir comme les autres le voulait.
Contextuellement (c'est aussi ça qui fait une oeuvre), c'est complétement décalé et à contre courrant de ce qui était admissible. Aujourd'hui c'est décrédibilisé par une bande d'ignares incultes et incapable de penser pour eux, qui font des copy cats, sans aucune envergure, mais à l'époque c'est coup de poing.
Cette œuvre est historique et réactionnaire à toute conception aristotéicienne de l'art (comprendre ça n'imite pas la nature, ça ne réprésente rien, il n'y a rien à voire, ça lui a pas pris plus de 2 minutes).
Hormis le fait que, l'explication m'a fait retrouver l'ambiance du cours d'expo que j'avais il y a longtemps, c'est parfait c'est bien théorique, bien carré... je persiste à penser qu'il faut être balèze pour appeler ça une oeuvre.
Y a ni appel à la reflexion, ni quête de l'infini, ni appel à la rêverie... objectivement, en quoi un carré blanc sur fond blanc fait rêver ?!? très franchement ? pas de bouquin, pas de cours mais soi face à cette toile blanc/blanc ??
Comment peut-on être capable de dire, sans sourciller, que l'auteur nous montre une quête de l'infini avec ça ? Y a des écrits de l'auteur qui vont en ce sens ? Je demande parce que j'ai toujours été fascinée par la faculté à interpréter les travaux d'un auteur sans même savoir ce que lui avait à en dire. Donc s'il y a des écrits de l'auteur, lisons-les mais sinon...
Que cet homme soit audacieux, ok.
Que ce tableau soit une oeuvre pour autant... bon... mais alors nécessaire...
Oui enfin, en même temps, pourquoi te poser des questions "objectives" si tu trouves un carré noir magnifique juste parce que le mec a peint droit... j'ai du mal, j'avoue.