Lutinvolant a écrit :
Ma vie n'est pas ennuyeuse et y'a pas d'enfants dedans... (à part ceux de mes amis qui se reproduisent à une vitesse que c'est une honte. et y'a pas d'enfants dans mon congélateur non plus...)
Tant qu'à l'amour face au "néant" émotionnel... Euh, la définition de l'amour étant aussi flou que changeante selon chaque personne, chaque époque, voir même chaque cas, je ne me risquerais pas à baser quoi que ce soit de ma vie dessus...
(Ouah, je progresse, j'ai même pas dit que l'amour était un pretexte au couple pour justifier la faiblesse de pas pouvoir vivre seul ! Ah merde si je l'ai dit !)
Le Lutin
C'est très étrange... tu parles comme si l'amour n'existait pas. Je ne connais pas ta vie, mais dans la mienne, il existe et a toujours existé aussi certainement que le soleil brille.
J'ai grandi dans une famille très heureuse et, alors que la vie nous a séparés (j'ai quitté ma famille à 15 ans), un lien affectif nous unit profondément, que je dois bien appeler de l'amour.
Je connais l'odeur de mes parents, le son de leurs pas, de leur voix, je les reconnais et je les aime de la même manière qu'un chien aime son maître : instinctivement et sans conditions. Lien animal, reconnaissance de la tendresse que j'ai reçue étant petit. Je n'ai même pas grand chose à voir avec ma famille : ayant quitté le foyer tôt, j'ai évolué de mon côté, dans un milieu social différent. Je n'ai rien à voir avec mon frère ou ma soeur. Mais nous sommes tous unis par ce lien que j'ai décrit plus haut.
Ce lien remonte si loin qu'il me paraît impossible de le
recomposer. Ce qui fait sa force, c'est son ancienneté et son ancrage dans la petite enfance. Choses qui sont perdues lors d'une « recomposition ».
Il est sans doute difficile d'imaginer cela quand on ne l'a pas connu. Je n'ai pas à l'imaginer, il me suffit de me souvenir. Et lorsque l'on a, comme moi, le souvenir si vif d'un paradis perdu, quoi de plus naturel d'aspirer à le recréer ?