ZePot a écrit :
Redstein a écrit :
Meuh nan - y a aussi des zhommes à importer, dans les pays pauvres !
Non, car l'homme pauvre n'a pas ce qui reste l'atout de séduction n°1 du mâle : le pouvoir et l'argent.
Certaines femmes pratiquent le tourisme sexuel, mais ça reste marginal, et encore plus marginales sont celles qui ramènent l'amant au pays. Pas folles.
Alors que dans le cas inverse, la pauvreté de la femme « importée » joue en sa faveur : elle se contente de peu.
Bien d'accord avec cette excellente analyse - d'après ce que j'ai vu, les femmes qui importent ainsi ce qu'elles ne trouvent pas dans leur terroir ne le gardent pas longtemps.
M'enfin c'est souvent le cas aussi des hommes : une fois le produit d'importation acclimaté, et pour autant qu'on ne le conserve pas sous clé à longueur de journée, il finit souvent par abandonner le bras cassé importateur...
ZePot a écrit :
ZePot a écrit :
Pourtant, d'après ce que j'en connais, les gens qui vivent selon des schémas un peu atypiques (trios, communautés etc.) connaissent les même problèmes au quotidien que les autres, leur vie n'en est pas plus glamour.
Pas d'expérience en ce domaine Redstein ? Je suis déçu, je pensais que le sujet te brancherait
Pas d'expérience qui vaille la peine d'être racontée - quelques situations de trio qui ne disaient pas leur nom, avortées par un contexte lui même un peu trop inhabituel...
Mais le sujet m'intéresse, bien sûr - et comme tu le dis, il n'y a pas de raison que les gens qui vivent différemment aient moins de problèmes. Ce serait plutôt le contraire, vu qu'aller à contre-courant réclame déjà une bonne dose d'énergie. Ce qu'il y a de sûr, c'est que certaines personnes se contentent parfaitement de la monogamie (généralement lorsqu'elles sont l'élément dominant de leur couple), alors que d'autres y étouffent, sans nécessairement savoir pourquoi.
Tiens, je suis tombé sur
ce blog l'autre jour. Bouffées d'air frais - et délicieux néologisme
Citation:
Pourquoi la vie de couple ? La question peut choquer, car l’idée qu’il faille trouver son amour et vivre à deux nous semble une évidence. L’apologie du mariage — dans les religions, les contes, les films — va dans ce sens. Pourtant, il est rare que l’amour-passion résiste à plus d’une année de vie commune. Kostas Axelos se demande ainsi pourquoi nous rêvons d’un couple sans pareil — qui n’existe pas — au lieu de développer l’amour-amitié, bien plus réaliste et gratifiant. « Qu’est-ce qui unit un couple ? La sexualité ? Non. L’affectivité ? Non. L’intelligence ? Non. Les trois ensemble ? Non. Alors ? »
Mission impossible ! Alors, le désir de construire une famille et d’avoir des enfants, diront les encouplé-es. Ou bien le besoin de sécurité affective, de confort… Pourtant, la vraie amitié permet cela, et avec beaucoup plus de constance.
Citation:
« Si une lettre d'amour n'est pas porteuse des enjeux politiques les plus élevés, elle n'est rien. Partir par amour, se transformer par amour, cela est politique. Le reste n'est que sensualisme ou conformisme. » Ces mots de Kafka, les comprend-on encore ?
Depuis les essais avortés des années 1970 pour faire de l'amour une expérience révolutionnaire, la politique de l'amour aujourd'hui, c'est celle du chien crevé au fil de l'eau. Couples jetables, vaines tentatives pour rafistoler la famille, triomphe du porno et nunucherie affective, etc.
La société crée dans une large mesure la façon d'aimer. Or la logique même de la postmodernité, c'est l'impossibilité de prendre en charge le long terme.
Dans ces conditions, maintenir le fantasme de l'amour-toujours fabrique des générations entières de névrosés.
Aujourd'hui, le discours sociologique dominant est très réactionnaire : la crise de l'autorité et les nouvelles formes de sauvagerie sont rattachées à l'implosion de la famille nucléaire. Eh bien, je pense exactement le contraire : c
'est le maintien d'un tel impératif familialiste qui rend les gens dingues. La violence symbolique, c'est Noël et la Saint-Valentin martelés pendant des mois à la télé, alors que tous les encouplés sont profondément malades.
Et Cespedes a aussi une excellente explication de la gueulante à venir de la part de tous ceux et celles qui lisent ceci avec leur moitié