¤¤°New°borN°¤¤ a écrit :
Bref, ce que je n'ai pas dit dans tout ça, c'est qu'en fait je ne m'en fais pas vraiment, arrivera ce qu'il arrivera, et si je dois dire non à quelque chose, je le ferais sans hésitation.
C'est juste que je n'ai pas le courage d'aller au-devant de ce qui doit arriver en coupant court dès maintenant. La dernière fois que j'ai tenté de tout arrêter, j'ai eu droit à une crise d'hystérie de plus de 6 heures, et pourtant j'étais motivé... Mais c'est plus fort que moi, dès que je la vois malheureuse je fond complètement. C'est pas comme s'il ne restait plus aucune trace d'amour, c'est juste que c'est noyé sous pas mal de choses qui font que.
J'ai vécu ça il y a quelques temps. Mon couple n'allait pas super bien (ça faisait 4 ans et quelques mois qu'on était ensemble), je désespérais de trouver un vrai équilibre avec cette fille... Donc grosse remise en question. Mais j'étais à peu près dans le même cas que toi : je ne supportais pas de la voir en détresse ou malheureuse, alors la perspective de mettre fin à cette relation me faisait peur.
J'en ai parlé avec une personne avec qui je n'aurais jamais pensé parler de ces choses là : mon petit frère, que j'hébergeais temporairement à cette époque.
Sage et philosophe qu'il est, il m'a conseillé de bien réfléchir, de penser à la relation que j'avais construite, et de ne pas agir de manière trop spontanée. En gros, il m'a conseillé de rester avec elle. Il m'a dit que la recherche de la compagne parfaite est vaine, et qu'il vaut mieux profiter de ce qu'il y a de bonheur dans une relation déjà pérennisé (même si elle est un peu difficile) et continuer à la faire évoluer dans le bon sens, plutôt que de passer sa vie à chercher la partenaire idéale qui selon lui n'existe pas ailleurs.
Je l'ai écouté. Je suis resté avec elle. Dans les mois qui ont suivi, les choses se sont améliorées, la relation allait bien mieux. Je me suis convaincu que j'allais passer ma vie avec cette fille, malgré tous les détails qui nous séparaient. Je faisais des efforts, elle aussi. Même si je savais pertinemment "qu'il y a mieux ailleurs", c'était ma copine, avec qui j'avais déjà tant partagé, pour qui je m'étais déjà beaucoup investi (et de même pour elle), j'avais atteint cet équilibre que je cherchais : j'étais heureux. Un homme heureux, un couple heureux, confiant.
Environ 7 mois après ma grosse remise en question, elle m'a quitté. Ça m'a fait mal, alors que 7 mois plus tôt ça m'aurait libéré.
En gros, elle a fait le chemin inverse du mien. Tandis que je me réinvestissais dans la relation, elle s'en détachait. Je pensais qu'elle avait enfin compris que j'avais besoin de plus respirer, et qu'elle devait s'épanouir en dehors de notre couple dans des activités diverses et avec ses propres amis ! Ce qu'elle faisait en effet, mais son épanouissement se faisait en réalité au détriment du couple. Elle s'épanouissait, donc le couple allait mieux, mais cet épanouissement était uniquement dû à sa récente prise d'indépendance. Elle s'éloignait de moi, et ça lui faisait du bien. Moi aussi ça me faisait du bien, mais je n'avais pas compris son détachement aussi total. Bref, quand une relation est vraiment gangrénée, il est très difficile de reconstruire quelque chose de sain par dessus, surtout que nous (les individus de sexe masculin) ne comprenons que trop rarement les comportements de nos compagnes.
Conclusion :
Largue ta copine tant que tu es dans cet état d'esprit, c'est mon conseil. Si tu reprends confiance et que c'est elle qui te largue, tu va morfler. Prends les devants.
Euh, juste pour finir mon histoire sur une note un peu moins pessimiste et dissiper les inquiétudes de certains, je suis de nouveau en couple de puis quelques mois, et tout va à merveille