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Crétinisme idéologique postmoderne d’un côté, crétinisme parlementaire technologiquement assisté de l’autre, mais crétinisme qui croit au pouvoir. La classe moyenne a une conception du monde qui l’empêche de contempler les conflits sociaux comme lutte des classes. Selon elle, les conflits sont un simple problème de redistribution, une question d’ajustement budgétaire dont la solution est du ressort de l’État, et qui, par conséquent, dépend de l’hégémonie politique des formations qui la représentent.
La classe moyenne postmoderne reconstruit son identité politique en opposition, non pas au capitalisme, mais à la “caste”, en d’autres termes, à l’oligarchie politique corrompue qui a fait de l’État son patrimoine. La classe moyenne est une classe couarde, tenaillée par la peur, ce qui fait qu’elle cherche à se faire des amis plutôt que des ennemis, mais avant tout elle cherche à ne pas déséquilibrer les marchés. En se constituant sujet politique, son ardeur de classe se consume en entier devant la perspective du parlementarisme,
la bataille électorale est la seule qu’elle pense livrer, et celle-ci se déroule dans les medias et dans les urnes.
L’idéologie citoyenniste, à l’avant-garde du recul social est une version postmoderne du radicalisme bourgeois. Elle ne se reconnaît même pas dans l’anticapitalisme, qu’elle considère périmé, mais plutôt dans le libéralisme social plus ou moins populiste.
Le citoyennisme est le fils putatif du néostalinisme raté et de la social-démocratie enlisée. Le programme citoyenniste est un programme de parvenus, très malléable et politiquement correct jusqu’à la nausée, un programme bienpensant idéal pour arrivistes frustrés et aventuriers politiques au chômage.
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