Reprocher aux consommateurs de consommer quand on est un pilier de cette société qui dévalorise tout le reste, c'est gonflé, quand même.
Bien sûr, ça permet d'éviter de penser aux saloperies que financent l'épargne et la spéculation (cette dernière étant généralement euphémisée en 'investissement' ou au mieux en 'placements', comme si elle avait le moindre effet positif sur le monde réel) :
Citation:
Très concrètement, ils sont ceux qui orientent l’épargne mondiale vers les secteurs de l’économie qu’ils jugent les plus profitables. S’ils ne jouent pas le jeu de la transition écologique, il y a peu de chance que les entreprises soient un jour incitées à changer de politique climatique. Malheureusement, on est en loin : comme le rappelait le Guardian cette semaine,
le leader de la gestion d’actifs BlackRock gère l'un des plus grands portefeuilles d'investissement dans les combustibles fossiles au monde, avec 87 milliards de dollars. Il
finance aussi « plus que toute autre entreprise dans le monde » des entreprises acteurs de la déforestation, « une cause majeure de l'augmentation des émissions », nous explique le quotidien britannique.
Enfin BlackRock est accusé de voter contre des résolutions en faveur du climat lors des assemblées générales de grandes entreprises dont il est actionnaire.
Une autre étude alarmante, publiée le 26 octobre par l’autorité de contrôle prudentiel et de régulation (ACPR) et l’autorité des marchés financiers (AMF), pointe des manquements dans la lutte contre le réchauffement climatique des banques et des assureurs français. Dans Les Échos, Laurent Clerc, le directeur d'étude et d'analyse des risques de l'ACPR, explique en effet que «
la plupart des groupes bancaires et d'assurance ont pris assez peu d’engagements sur le pétrole et le gaz ». En 2020, ces groupes étaient exposés aux entreprises des secteurs de ces énergies fossiles à hauteur d’environ 193 milliards d’euros pour les banques, et de 30 milliards d’euros pour les assureurs. Côté banques, les prêts consacrés à ces sources d’énergie ont même bondi de 30 % entre 2015 et 2020 ! Autre problème : l'opacité entretenue par ces groupes financiers concernant leur exposition réelle aux secteurs polluants. Les régulateurs éprouvent des difficultés à y voir clair, et appellent ainsi « les acteurs de la place de Paris » àrendre compte de façon plus « robuste et transparente »de leur exposition aux énergies fossiles.