lalimacefolle a écrit :
Quand aux vrais écolos, ils ne font pas de road trip, comme tu dis... On peut trés bien etre en ville et avoir une empreinte écologique moindre qu'un montagnard (qui LUI, a besoin d'un 4x4, se chauffe au bois, etc.). Bref, la vision à la con de l'écolo barbu qui boit de la biere homemade et a des pulls qui pique qu'il a fait avec les poils de ses chiens, c'est ça qui est un peu passé...
Tu as raison de tordre le cou aux clichés!
Mais malheureusement, pour qu'un cliché apparaisse, il faut qu'il corresponde à une certaine réalité.
Dans les mouvances écolos comme dans d'autres, il y a une frange -assez importante, en l'occurence- de félés de la cafetière qui prônent des idées totalement extrémistes, voire dangereuses: pour avoir fréquenté des milieux militants dans ce domaine, je peux te dire qu'un certain nombre de gens sont totalement allumés: qu'on prône les énergies renouvelables et le développement durable je veux bien. Moi même j'essaye de me comporter de manière aussi respectueuse de l'environnement que possible), mais le problème avec ces extrémistes c'est que comme tous les extrémistes, ils sont sectaires.
C'est particulièrement frappant dans les mouvements écolos ou on fait la leçon sur le comportement de l'homme qui à passé des siècles à puiser dans les ressources naturelles sans réfléchir, et on nous sort un ensemble de soi disant solutions ou de technologies soi disant "propres" en prônant leur utilisation massive et immédiate... sans réfléchir.*
Je suis prêt à parier que dans un siècle, l'émergence des sources d'énergies renouvelables et de technologies propres auront limité le réchauffements climatique (nos petits enfants se gausseront d'ailleurs de cette peur panique qui sévissait au début du 21e siècl) ... Mais ces technologies auront fait surgir d'autres problèmes tout aussi sérieux. La consommation excessive d'eau et de metaux lourds dans la fabrication de cellules photovoltaïques, la crise alimentaire provoquée par le recours de plus en plus massif aux biocarburants ne sont que les premières illustrations de ce comportement "écolo-bourrin" qui m'inquiète de plus en plus.
Je ne parle pas de cette idée dangereuse que l'on entend parfois à la fin de repas un peu arrosés, de la part de certains ayatollah de l'écologie (on en connais tous): "L'homme est un parasite sur terre et la nature se porterait mieux s'il disparaissait"-je n'ai jamais entendu pareille idiotie et pourtant c'est une idée assez répandue si tu creuse un peu. Pas la peine de faire un dessin ou d'atteindre le point Godwin pour imaginer à quelles extrémités peut nous conduire un tel état d'esprit.
J'ai été plutôt sympathisant des mouvements écologistes jusqu'à il y a une dizaine d'années. Je me suis même risqué à une ou deux réunions des verts. Le moins qu'on puisse dire c'est que j'en suis revenu en courant!
Non seulement il y a dans ces mouvements (y compris à leur têtes: voir les élucubrations de M Cohn Bendit) des gens totalement illuminés et dangereux ( Je me garderais de l'affirmer avec certitude mais les posts de Soledad me laisse penser qu'elle en fait peut-être partie.)
Le discours écologiste a l'immense mérite d'avoir fait prendre conscience du problème environnemental. Mais depuis une dizaine d'années, il prend des accents de propagande et de totalitarisme qui me dresse les poils dans le dos. Je me suis toujours méfié des gens qui disent "faites ce que je dis sinon ce sera la fin du monde". Historiquement, les tenants de ce genre de discours avaient toujours autre chose en tête que le bien commun.
D'ailleurs, c'est trés judéo-chrétien, cette idée que l'homme à un pouvoir sur la nature et qu'il peut soit en abuser soi la "gérer" de manière responsable. Cette dischotomie entre "l'Humanité" d'un coté et "La nature" de l'autre est selon moi une illusion, de même que la notion "d'équilibre naturel des choses". Tout cela est balayé si l'on s'interresse un tant soi peu à l'évolution des milieux naturels.
La vérité, que nombre d'écolos ne veulent pas entendre, c'est que la nature est en perpétuel déséquilibre et quie toutes les formes de vies s'attachent à (sur)exploiter les ressources natuelles pour leur seul profit, sans se préoccuper un instant de l'impact sur leur environnement qui s'en trouve souvent bouleversé (le termites rejettent plus de gaz à effet de serre que les hommes! qui pourrait sérieusement accuser les termites de détruire la nature? Pourquoi l'homme serait-il le seul à avoir ce pouvoir ?
On répondra "oui, mais l'homme en à conscience et peut donc agir"!: c'est une illusion! à (trés) moyen termes, l'homme n'a absolument aucune idée des consquences de ses actes sur la nature. Quant il croit savoir ce qu'il fait, en général, il se trompe.
Je renverrais ceux que ça interresse aux archives de la gestion "écologique" du parc de Yellowstone, ou l'on peux observer les résultats désastreux d'une gestion "responsable" d'une environnement naturel par homo-écologicus, qui croyait pourtant "savoir ce qu'il faisait"
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!