Juste pour revenir à vos histoires de niveau de sortie, de tours de bobinage, etc. Un ou deux exemples (des simples constats, je ne théorise rien, c'est pas mon job...).
- Sur une Strato, j'ai deux Joe Barden en position manche et milieu (résistance mesurée : 4,2 kohm, c'est-à-dire, si l'on s'en tenait à une fausse appréciation "sur le papier" : anémiques !) et un Seymour Hot Rails en position bridge (15,9 kohm, donc censé être une brute !). En pratique : les Barden pètent le feu, envoient plein de fréquence, sont précis, droits, transparents, répondent à toutes les intentions dynamiques dans le jeu. Le Hot Rails est sombre, uniforme, gomme les nuances de jeu ; il est très ennuyeux et paraît même en retrait en terme de volume sonore. (Je précise que la hauteur des micros est réglée selon les usages habituels de la lutherie : croissante du micro manche au micro bridge).
- Sur une vieille Silvertone U1, j'ai un lipstick qui indique 3,2 kohm sur la balance. Bref, un quasi-moribond par rapport aux standards modernes imposés par Di Marzio ! Et pourtant c'est une merveille de richesse, d'équilibre, et IL A DU SON (même en crunch).
- N'importe quel bon PAF (pas surbobiné) - Antiquity, Tom Holmes, Seth Lover, bons Gibson, etc. - m'a toujours beaucoup plus inspiré, même pour jouer mon quart d'heure "gros son", que les usines à gaz Di Marzio ou EMG dont je peine à trouver la musicalité...
Au fond, avec les moyens d'amplification que nous avons maintenant, quelle situation réclame vraiment d'avoir un micro "puissant" (terme galvaudé, réduit à sa signification purement électrique) comme un X2N ou un EMG 81 ? A mon avis aucune.... "Less is more" !