Axolotl,
axolotl a écrit :
Ma définition de voicing est très proche de la tienne, la seule différence que je vois est que le mouvement de voix concerne n'importe quelle note de l'accord, et souvent plusieurs notes simultanément.
OK, je vois. Cependant en jazz (je parle de ce que je connais le mieux et j'ignore à peu près tout du classique) dans un
accompagnement en voicing la voix qu'on entend est seulement la voix aigüe, le mouvement des voix intermédiaires est difficilement perceptible. On peut le vérifier concrètement par l'écoute de nombreux enregistrements (Wes, Joe Pass, Jim Hall ...)
axolotl a écrit :
L'accord sous-jacent est l'accord de la grille sur lequel on place les voicings. Un voicing constitué de plusieurs accords différents va créer une dynamique sur l'accord de la grille.
Je comprends. C'est une appellation inconnue en jazz, je suppose qu'il s'agit d'un terme classique ? L'accord "sous-jacent" en jazz ne l'est pas car il est réellement joué, sauf s'il est substitué (et encore !)
axolotl a écrit :
Par exemple, la grille joue C sur une mesure, puis F sur la mesure suivante: un voicing simple va être de jouer une montée C-Dm-Ebm-Em|F en noires. Les quatre premiers accords se posent sur l'accord C de la grille, que j'appelle sous-jacent.
L'exemple est clair mais ne peut pas fonctionner en jazz car cela revient à substituer sur le 2° temps un accord de degré II qui est sous-dominante alors que l'accord sur le temps 1 a un fonction tonique, le temps 3 est occupé par un accord qui ne fait pas partie de la tonalité et le temps 4 est un accord de degré III qui peut en effet se voir comme une substitution de l'accord I mais on ne l'utilisera jamais comme cela en jazz (on préfèrera dans tous les cas un CM7/E ).
De plus dans ton exemple un doute affreux m'étreint : que fais-tu de la mélodie ? Il faut quand même en tenir compte dans les "voicings" sinon ça cartonne. Dans l'exemple que tu as donné, le 1er accord est do-mi-sol-si sur la 1ère mesure et fa-la-do-mi sur la 2° mesure. On voit que ce sont les notes de do majeur. Or sur le 3°temps tu mets un accord composé de mib - solb -sib (et réb si tu ajoute la 7°) c'est-à-dire dont aucune des notes ne correspond à la tonalité de l'accord précédent ou de l'accord suivant. Sur une mélodie en do ton Ebm va faire chauffer la contrebasse... En tout cas guitare en main, sur une mélodie en do pour moi ça ne marche pas, cela dit ça marche peut-être dans d'autres styles que le jazz ou la bossa.
(Sauf si je fais une approche chromatique avec le Ebm mais dans ce cas ce n'est plus un voicing).
axolotl a écrit :
Pour moi un block chord , c'est un accord dont toutes les notes sont situées dans un intervalle maximum d'une octave. Peut-être que je me trompe dans ma définition, je ne suis pas sûr.
Block chord = accord serré i.e accord dont les notes se suivent à partir de la fondamentale. C7M block = (en effet) do mi sol si. mais les drop 3 peuvent parfois être compris dans l'intervalle d'une octave. ex : drop 3 d'un accord
trois sons.
axolotl a écrit :
ou accord en cluster
Connais pas ... tu peux éclairer ma lanterne? Je croyais avoir vaguement lu qu'un cluster était une grappe de sons polyphoniques sans les degrés caractéristiques d'un accord mais ça ne doit pas être ça visiblement.
Citation:
En tous les cas, au piano, c'est super facile à faire, mais en guitare, c'est une tout autre affaire. Genre do-ré-mi-sol.
Ca se travaille, les accords block M7 sont très utilisables (et utilisés) les 7° et les m7 un peu moins ils sont pourtant très beaux. Aucun de ces accords n'est renversable à la guitare en revanche.
Je ne voudrais pas faire partie d'un club qui m'accepterait pour membre (G. Marx)