Tensions harmoniques

Rappel du dernier message de la page précédente :
Jonas Cordier
ah d'ac j'ai pas de connaissance en harmonie classique. Mais même en jazz, j'ai toujours appris que C13-> 1-3-5-b7-9-13
et C7add13 sans la 9e... Mais bon ca doit être assez libre... Surtout en gratte ou on peut pas toujours tout mettre
critique aisée, art difficile
skynet
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    le 09 Sep 2011, 14:57
Il y a aussi les libertés que chacun prend..surtout en Jazz!
break934
ok mais je parlais pas d'accords mais de notes mélodiques
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    le 09 Sep 2011, 22:59
break934 a écrit :
ok mais je parlais pas d'accords mais de notes mélodiques


Oui, comme tu dis en haut de page.
Kida
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    le 10 Sep 2011, 01:06
Jonas Cordier a écrit :
Je ne sais pas du tout si j'ai compris ce que tu as dit mais bon !
Quand j'entends une mélodie sur une progression harmonique, j'ai davantage la sensation des intervalles entre la note de la mélodie et l'accord TONIQUE (donc soit I ou VI, sans parler du III) que la note de la mélodie et la fondamentale du degré sur laquelle elle est jouée... Pas facile a expliquer, c'est vrai

Par exemple en Do majeur,

Si j'ai à la mélodie un Mi et qu'au niveau harmonique on est sur un Sol7, j'entend davantage l'intervalle Mi-Do que Mi-Sol ... L'accord Tonique de la tonalité, même s'il n'est pas forcément beaucoup joué dans la progression harmonique, il est toujours suggéré par la tension que créent les autres accords, et c'est l'accord de base de la tonalité en plus. Bref l'accord Tonique de la tonalité plane toujours au-dessus du morceau. L'oreille l'attend, voila pourquoi je pense que c'est normal qu'on ressente davantage l'intervalle mélodie/accord Tonique que mélodie/degré.
Après pour les morceaux où il y a des changements de tonalités, des cadences secondaires etc, je pense tout de même que l'effet est le même mais l'oreille est plus facilement perdue puisqu'elle change de repère "cible" qui est l'accord Tonique.

Il est probablement possible de ressentir aussi les intervalles mélodie/degré, mais en tout cas chez moi c'est plus de l'intellectualisation. Mais bon, je pense que l'oreille peut tout entendre de manière spontanée et "émotionnelle" lorsqu'elle est entraînée. Un mozart, il devait avoir un conscience sensorielle absolue de ce qu'il écoutait, chaque note prenant un sens par rapport à la tonalité, par rapport au degré, à la cadence à la note qui vient ensuite, à la note jouée avant etc... Enfin ca doit être un truc de dingue

Hs or not ?


c'est interessant ca , cela avait était evoqué il y quelques mois , j'avais le même mode de penser, mais en y reflechissant un peu plus , je penses que c'est un peu plus complexe , et que ce n'est pas aussi "binaire" , un accord ( peu importe son "importance") aura un impact dans ta construction melodique, la note melodique precedente et celle qui 'attire par la suite aussi , je ne vais pas faire avancé le smilblick, mais je vois plutôt ca en "trio" qu'en "duo"..voir un trio ou quattro ( interval avec la note precedente, interval avec la suivante, interval avec la tonique, et interval avec la fondamentale de l'accord).

Bref tout cela pour dire , j'ai pas fait de these la dessus...que la construction melodique en terme d'interval est plus complexe qu'une simple relation note- tonique ou note-fonda , ca vous semblera un brin mystique mais perso je vois plus une "multirelation intervallique" à un instant t

Dr A.Karpov
Université Boston
Specialiste en Biochimie des aliments

Edit : je viens de m'apercevoir que c'est un peu ce que tu ecris dans ton dernier paragraphe , je penses que tout musicos un peu inspiré parcequ'il ecoute fonctionne comme cela, avec beinsur divers degrés de reussite, on ne sera malheursement ( ou heuresment ? ) jamais dans la tête de Mozart ou BACH pour savoir comme cela ce passé ...
Mon incroyable et phénoménale participation au "concours" The Guitar French Contest 2012
http://www.youtube.com/watch?v(...)XrTns

Mon myspace, des vieux trucs, deja mieu que rien :)

http://www.myspace.com/oliveguitare
break934
Disons que là tu sembles plus tenter de raisonner à une solution logique qui permettrait d'expliquer les interactions accords/mélodie.
Ce dont il parle c'est plus de localiser et identifier les notes, percevoir la hiérarchie tonale.
Et ça c'est une dimension qui est un plan au dessus de l'harmonie et la mélodie, c'est en fait la tonalité.

C'est à dire que par exemple, la note de degré IV, qu'elle soit fondamentale d'un accord IV, ou tierce d'un accord II, ou bien une note mélodique qui est joué en même temps qu'un accord quelconque, et bien elle fonctionnera toujours en degré IV sur le plan tonal, et sera reconnaissable en tant que telle.

Percevoir ainsi ça donne une sorte d'oreille absolue relative.
C'est à dire qu'au lieu chercher à savoir si la note est un la 440hz ou ré chai pas combien, on se préocupe plutôt de reconnaitre la position hiérarchique de la note dans la tonalité.
Cette position hiérarchique c'est le degré de la note, c'est l'intervalle que la note fait avec la tonique.

Après par rapport à ce que tu dis, oui, naturellement, quand il y a une cadence I IV V par exemple on va favoriser tel ou tel note de la hiérarchie tonale, par exemple les notes qui sont déjà dans l'accord.
Mais ça, quelque part on sait déjà le faire de base, parfois sans même avoir jamais étudié la musique, en chantonnant un truc tout con par dessus.

Savoir le plus rapidement possible quelles notes on chante c'est le premier rempart.
Pouvoir reconnaitre les notes par leur hiérarchie tonale, c'est un outil important pour y parvenir.

En ce moment sur théorie...