Gammes et modes utilisées en musique russe

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Bezout
  • Bezout
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    Bezout
    le 14 Sep 2004, 20:26
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Invité
  • Invité
Remarque très pertinente Bezout!!

Donc, la struture de chaque mesure , c'est un I V en Réb majeur. Ce qui est intéressant, c'est ce sentiment de stabilité harmonique alors qu'il s'agit d'un enchainement très tonal (résolution).
Sur ce morceau profondément tonal (le I continuellement renforcé par l'accord de dominante), on a une mélodie très...aérienne.
Cette mélodie est bien sûr tonale, mais elle réserve quelques surprises (on en discute plus tard avec ceux qui l'auront écouté).

Je vous conseille très vivement de trouver ce morceau, et de l'écouter.
Invité
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Je reécoute ce morceau, et franchement, il y a un topic à créer sur la fin de ce morceau (et une étude complète sur l'ensemble de la pièce...).
Si vous prenez la lien de Bezout avec la partition, allez à la page numéro 6. Là, il se passe quelque chose de délicieux.
On entend une couleur....mixolydienne (mesure5 avec le do bémol). C'est très marquant, et ça sonne presque comme une bonne vieille penta.
En fait, et tout le délice est là, il y a une modulation qu'on n'arrive pas à sentir sur le moment : Db est en fait Db7 qui fait moduler le morceau en Sol b majeur. Puis les accords reviennent dans une dynamique purement tonal.

Le morceau est très lent. Et avec la paire d'oreilles que je viens de m'acheter sur les conseils avisés de Macalpine (cf. post de hier soir), je dirais (en oubliant tous les conseils dodécaphoniques de Marcel Dadi) qu'il y a une ambiance faussement modale qui est en fait un subterfuge : c'est purement tonal.

Qu'en pensent ceux qui se sont penché sur le morceau?
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Egalement:

la main gauche continue avec cet accord tout simple de Db. Rien n'indique la dominante, puisque 4 minutes de jeu nous ont habitué à cette position de degré I du Db.
Le do bémol arrive donc très étrangement : pas affirmé par la main gauche, et en rupture avec le climat en Réb majeur du début de la pièce.

Le motif mélodique est lui aussi étonnant : en jouant sur les intervalles beaucoup plus que précédemment ou les notes s'enchainenent beaucoup plus dans des motifs de gamme, voire chromatiquement. L'accord de dominante est à présent suspendu : la mélodie ne cherche pas à se résoudre sur Ab. Plus tard, on arrive après une gamme descedante sur la tierce de Ab. Le motif mélodique marquera donc bien la résolution. Mais sur les premières mesures de Db7, rien de cela.

La longueur du nouvel accord de dominante (Db7 avec le do bémol à la mélodie) est lui aussi étonnant. On tarde à entendre une résolution qu'on ne devine en fait...pas.

D'où le climat étrange... et pour tout dire, modal (je parle de "climat" ; je ne dis pas que c'est modal, ni même qu'on joue modal sur du tonal : c'est tonal tout simplement).

On passe ensuite sur Gb, IV en Réb. Puis Ab7 et Db.

Amusante également cette conclusion V I sur la fin : elle rappelle le caractère purement tonal de la pièce qu'on aurait faillit oublier sur cette fin malicieuse.
Bezout
  • Bezout
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  • Publié par
    Bezout
    le 15 Sep 2004, 18:31
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En ce moment sur théorie...