MevenO a écrit :
Mais dans ce cas là, une fois que j'ai repéré l'endroit fort du vers, dois-je y mettre une tension ou au contraire est-ce l'endroit où la tension doit se relacher ?
Et techniquement je ne vois pas trop ce que ça pourrait donner..
Je vais essayer d'expliquer avec un exemple simple.
Prenons
Let it be des Beattles,en sol majeur.
When I [G] find myself in [D] times of trouble,
[Em] Mother Mary [C]comes to me,
[G] Speaking words of [D] wisdom, [C]let it [G]be.
-Le premier vers est une question, on commence sur un accord de sol qui definit la tonalite, et la question se pose sur D, degre V instable. On cree une tension.
- Deuxieme vers, on continue sur un VI-IV qui suspend un instant la tension (le degre IV est moins instable que le degre V).
- Puis le troisieme vers finit sur une des cadences les plus utilisees en blues et rock, un V-IV-I, c'est une reponse, on resoud completement la tension sur un Sol. (Une IV-I est une cadence plagale qui a un caractere conclusif)
Ensuite, rythmiquement, regarde sur quels mots sont poses les accords.
Autre exemple,
Blowing in the Wind de Bob, cette fois en F maj.
The [Bb] answer, my [C] friend, is [F] blowin' in the wind,
The [Bb]answer is [C] blowin' in the [F]wind.
Cette fois la cadence est IV-V-I, autre cadence tres repandue, meme type de resolution. Le degre IV, degre preparatoire, demarre la phrase, tu crees la tension avec un degre V et tu resouds sur le degre I. Simple et efficace. Dans cet exemple il est interessant de noter entre les deux phrases comment le V et le I se deplacent pour accentuer des mots differents dans deux vers quasiment identiques. (perso je trouve ca super beau ! C'est du grand art dans la simplicite)