bedroom a écrit :
C'est une vision des choses bougniaf, mais je pense qu'il faut éviter l'effet "perroquet"... c'est vrai, c'est important de se constituer un bon catalogue de citations, qu'on peut ressortir sans réfléchir et qui passent toujours bien en live...
Le danger c'est de ne jouer qu'avec ça : regarde Stevie Ray Vaughan, c'est un monstre du blues, mais finalement il ne fait pratiquement que citer Albert King ou Freddy King toutes les trois notes ! Avec son feeling, son anticipation et son sens du rythme bien à lui, évidemment, ce qui le démarque un peu de l'effet perroquet... mais on ne peut pas s'empêcher de penser "c'est beau mais déjà fait 1000 fois"
En plus de constituer ce catalogue donc, il faut savoir aller ailleurs... écouter de la musique indienne par exemple, ou des improvisations jouées sur un autre instrument que la guitare ! Des impros jazz au sax ou à la trompette... des lignes mélodiques de flûte... garder les oreilles ouvertes, et pas seulement pour les choses qu'on aime et/ou qu'on connaît par coeur...
D'un point de vue purement expressif, il faut aussi savoir varier son jeu... même pour un plan bateau tout droit sorti du catalogue, on peut choisir d'oublier une note, tiens, pour changer... ou en rajouter deux-trois en plein milieu... attaquer les cordes différemment, plus ou moins fort. Varier le vibrato aussi.
Personellement un truc que j'adore faire en impro c'est jouer des bends à partir de notes étrangères à la gamme, façon Marty Friedman... tu joues en Mi mineur bête et méchant, PAF ! en plein milieu tu colles un bend d'un demi-ton à partir d'un Sol dièse ou d'un Si bémol... à l'arrivée du bend tu es dans la gamme, mais la couleur que tu viens d'ajouter résonne dans ton oreille... mmm... délicieux
Savoir aussi transmettre à tes doigts exactement ce que tu as en tête, c'est un plus. Trop d'impros qui sonnent comme si le mec passe son temps à chercher les trois notes qu'il a à l'esprit, en passant par tout son catalogue...
(les miennes y compris
)