À titre personnel, je suis plutôt intéressé par les guitaristes qui ont rejeté le blues dans leur approche de la guitare, ou pour être plus précis, le blues tel que régurgité par les Anglais dans les années 60 (Clapton, Page, etc.) puis lui-même rejoué par des blancs américains dans cette version anglicisée ... je suis plus intéressé par Andy Summers, Richard Thompson, Johnny Marr, Tom Verlaine, Robert Quine, John McGeoch, etc.
Bon, après, j'adore David Gilmour qui est sans doute mon soliste préféré et pourtant dont tout le jeu repose sur des plans blues assez standard, mais revisités à sa sauce et avec son son. Et comme tout le monde (ou presque) de ma génération, le premier solo que j'aie jamais dû jouer c'est le premier de Knockin on Heaven's Door des Guns, donc bon ... Vous comprendrez pourquoi dans ce cadre l'usage d'un compresseur allait vite devenir une piste, pour moi.
Moi je trouve le morceau d'Andy Summers hyper intéressant. Après, il est clairement pas sorti la bonne décennie, avec la bonne production, etc. Mais pour moi, lui, Robert Fripp et Adrian Belew ont vraiment proposé des pistes intéressantes à la gratte, avec incorporation de gammes modales, d'africanisme, une capacité à utiliser les effets comme un véritable instrument ... moi, c'est ça que j'ai aimé dans le morceau partagé : le mec fait d'un simple outil pour sculpter le son un véritable élément de son jeu. C'est très fort.
Enfin, je précise que je suis un guitariste assez mauvais (ou du moins très limité) d'où mon focus sur le son, parce que si je devais compter que sur mes doigts, on serait pas dans la m... à cet égard un outil qui lisse un peu ton jeu et ajouter une expressivité que tu n'as pas naturellement, c'est assez utile.