Bon allé je me lance!
Alors le producteur est celui qui paye l'album. Enfin en france c'est comme ça. Si c'est le groupe alors on dit autoproduction mais sur le CD on écrit "produit par -met-le-nom-de-ton-groupe-ici"
Aux US le producteur en fait ne met pas l'argent (et surement en france sur les très grosses prod, mais comme les US pondent plus de grosses prod dans le rock que nous tous styles confondus on va un peu parlé d'eux).
Des mecs comme ross robinson, andy wallace (je nome ceux là car il me semble qu'il font parti des plus connus des non iniciés) ont en fait à 'gérer' l'argent des labels.
Le label est le producteur car l'argent viens de lui mais le label, il a autre chose à foutre qu'aller en stud surveiller le groupe. Donc il confie son argent et donc le temps de studio (puisque le temps c'est de l'argent) à un producteur.
Ce producteur passe du temps en stud avec le groupe et doit s'occuper d'aider le groupe à faire son album et aussi à s'occuper de faire en sorte que l'argent investie en rapporte en retour. Son boulot (toujours aux US) est donc pavé de réunion avec les mecs du label qu'il doit rassurer. Il doit leur dire que l'argent est entre de bonnes mains, qu'il va y avoir des singles, des slows, que tout le monde va en acheter plein et que ce sera super et que le patron de la major il sera bien content et qu'il pourrat aller faire le con au jury de la starac' sans se soucier de comment payer sa barraque à St Trop'!
En rentrant au studio il doit dire au groupe "bon maitenant ça suffit la coke et les putes car les mecs du label ils veulent l'album pour la semaine prochaine et on n'a pas encore monté la batterie vu que tout le monde passe son temps à poil dans la piscine. (Comme vous l'avez peut-être remarqué, j'en rajoute un peu!)
Enfin le producteur prend ce que l'on appelle des points sur la production.
ce qui veut simplement dire un pourcentage. Donc si ça marche c'est banco.
Enfin tout ça pour dire que la notion de producteur d'un disque aux US est assez différente de la notion d'un injé son qui passe sa journée dans le stud à brancher des micros, patcher etc etc
Ce n'étais pas vraiment le but de ta question mais j'en profite car avant de voir ça de mes yeux je croyais encore à la belle notion du mec qui sue sang et café derrière la table 23 heures sur 24 sans se soucier de considerations autre qu'artistiques.
Alors ça éxiste evidement mais c'est plus souvent ce que j'ai décrit.
Il suffit de voir travaillé un mec comme rick rubin qui réalise en 2005 : ‘Make Believe’ pour Weezer, ‘Mezmerize’ et ‘Hypnotize’ pour System Of A Down, ‘Out of Exile’ pour Audioslave, ‘Fijacion Oral 1’ et ‘Oral Fixation 2’ pour Shakira et ‘Harmonies For The Haunted’ pour Stellastarr.
Vous vous doutez qu'il ne passe pas ses journées avec les mecs en stud pour avoir le temps de faire tout ça. Mais bref je m'emporte, c'est le baileys ça...
Pour en revenir à ta question:
Oui normalement ça se passe comme tu le décris. Le groupe fait des maquettes (même pas besoin de studio, car si la major y croit elle sait que le son de toute façon sera fait par la personne qu'elle embauchera) puis la major dit oui, choix de l'injé son, du studio, au boulot, mastering, pressage, promo, succès, Taratata, tournée, DVD live, deuxième album, gaufrage des ventes, tournées ratés, splittage du groupe.
Bref le cas classique. (Quelqu'un a parlé de kyo?)
Mais dans la dure réalité de la musique rock ou metal en france, disons que les ventes sont tellement faible que très très peu de labels peuvent se permettre d'investir de l'argent. Excepté sur des groupes qui ont déjà fait leur preuve et qui ont un public acquis. (Il suffit de voir combien de fois mass hysteria ou watcha ont changé de labels pour comprendre)
Aujourd'hui, toujours dans ce milieu, (ce n'est pas forcément le cas dans la chanson française et la variété et surement d'autres styles que je ne connais pas bien) les groupes doivent venir avec un album finit, un site internet, une tournée suffisante derrière eux, des ventes de leur productions précédentes, une street team, un myspace gavé d'amis, une 'image' (photos de presse, site web qui claque....), un clip etc etc bref....
Et là certains labels peuvent prendre le risque de sortir l'album.
Alors ça parrait très négatif mais ce n'est pas vraiment la faute des labels non plus. Les ventes étant tellement faible, il est difficile d'investir 20.000€ dans un album (sans parler de la promo lors de la sortie) si derrière les ventes ne risquent pas de dépasser 2.000 exemplaires.
C'est un peu démoralisant mais c'est ce qu'afronte tous les jours les groupes qui contactent des labels en espérant une signature.
Et pour ta question sur comment un groupe fait pour vendre sa prod s'il n'a pas de label:
Il lui faut créer un label qui finalement n'est qu'une étiquette collé sur un CD. Cela n'a pas de représentation juridque. Il y a derrière soit une association soit une société.
Puis il lui faut un distributeur qui va s'occuper de mettre l'album dans les magasins. Après pour le consomateur il n'y a pas de différence entre un album sorti par universal et un album sorti sur son propre label excepté la puissance marketing et la distribution sans faille de la grosse machine.
Alors evidement quand tu es un groupe, que tu as payé ton album et préssé l'album, lorsque tu vas rechercher à un distributeur tu vas te retrouver finalement dans la même situation que précédemment c'est à dire: quels sont les garantis que tu offres au distributeur que ton album va se vendre? Donc on en reviens à "ventes précédentes, tournées, site internet, myspace etc etc"
Et puis je vous ai évité le passage:
Label: "mais vous avez pas de tourneur?"
Groupe: "Bein non le tourneur nous dit qu'il faut un label?!"
Label: "... Ah ouai mais pas de tourneur pas de label."