Je ne joue qu'avec un clean ou très léger crunch, avec aucun effet si ce n'est une reverb, un tremolo et un boost. La qualité que j'attend d'un clean est très importante (car le clean devient l'essentiel du son). Je ne peut pas me prononcer sur la qualité des sons overdrivés, ce n'est pas ma culture (sachant qu'il y aussi une culture qui se créée aujourd'hui directement à partir des sons numériques, on ne fait même plus référence directement à des amplis lampes).
A partir de ce constat, en tant qu'utilisateur d'amplis lampes vintage, et de musiques d'autrefois il faut comprendre que je recherche une solution numérique qui serait capable de dupliquer ces sonorités, ces sensations.
Avec le plugin Neural Toneking que j'ai et qui est censé émuler un Tone King Imperial (une sorte de Deluxe Reverb, que j'ai aussi joué dans la vraie vie d'ailleurs !), et bien je ne ressent rien qui puisse se rapprocher de manière satisfaisante de l'ampli. Et quand je dis ça, je pense à l'ampli qui serait repiqué par un micro et qui arriverait exactement dans le chainage que j'évoquais précédemment (carte son et écoutes). J'ai des écoutes Yamaha HS7 qui sont aussi très correctes, avec une restitution des fréquences pas si mal que ça et notamment dans le bas du spectre.
Je n'arrive pas à trouver un grain avec de la texture, du corps, de la "matérialité" (c'est difficile à expliquer).Et le truc qui me rend le plus dingue, c'est la gestion des basses sur le plugin, impossible de les égaliser, de les faire disparaitre tout à fait (c'est un mystère, même en ajoutant des EQ dans mon DAW). Avec un ampli et un micro, et même avec le Quilter TB 202 en sortie directe, j'arrive à un son brut, immédiat, texturé, qui s'égalise aussi bien mieux. C'est mon ressentit, et il est parfaitement honnête. J'aurais envie d'utiliser du numérique et en être satisfait, mais pour l'instant les expériences que j'en ai ne sont pas concluantes (et je ne parle même pas des sensations directes sur un bon combo à lampes un peu poussé, et de la complexité des sonorités déployées dans ces conditions).
Aujourd'hui, de nombreux guitaristes amateurs et professionnels partagent aussi ce point de vue, il y en a même qui reviennent du numérique. Il ne faut pas le nier. De ma propre expérience professionnelle, en me baladant sur des plateaux de concert, le seul mec que j'ai vu en numérique récemment (avec un Kemper), c'est Lionel Loueke (qui jouait avec Dave Holland et Chris Potter), donc dans un contexte jazz.
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...