Ah oui ? Bon dans ce cas ça me rassure alors sur l'effet du bright sur le Rawk !
Voici ma review !
Cela faisait maintenant presque deux ans que j'étais à la recherche « DU » son, ce fameux son, « LE » son, qu'on cherche tous, qu'on a tous en tête et dans oreilles, qu'on a tous écouté ou entendu au moins une fois, depuis quand nous n'avons que d'yeux et d'oreilles sur une flopée de matos en espérant trouver le matériel adapté qui nous apportera ce fameux grâal sonore.
Une chose est sûre : si je n'ai pas trouvé mon grâal sonore, je dois en être vraiment très proche, à tel point que depuis maintenant deux semaines, je ne pense plus du tout aux matos nuit et jour, ça ne m'étais pas arrivé depuis pas loin de deux ans, ça fait du bien de penser enfin à son jeu ! Avoir le son est une quête vraiment spéciale dans la vie d'un guitariste. Mon expérience m'a appris que le son était avant tout dans les doigts, le matériel doit juste servir de support, et finalement une fois qu'on a un matériel dans l'esprit du son qu'on a en tête, il ne reste que le plus dur : chercher ce son non plus dans des composants électroniques, mais dans nos doigts. Toujours est-il que cette quête n'est pas que superficielle, avoir l'ampli qui nous correspond exactement, et surtout qui correspond à notre jeu reste primordiale, et c'est à mon avis sur quoi on doit appuyer notre recherche. Cependant, avec le matériel que j'ai à la maison depuis deux semaines, je me dis que le son a beau être dans les doigts, c'est tout de même plus inspirant d'avoir du bon matos et avoir un bon son.
Après plusieurs dizaines d'ampli sur lesquels j'ai pensé pouvoir jeté mon dévolu, j'ai finalement franchi le pas il y a trois semaines en revenant aux bases : un simple 15w monocanal, et c'est franchement pas plus mal. J'ai donc craqué sur un mignon Fender Blues Junior FSR (édition limité) « After the gold rush », équipé de deux EL84, 3 12AX7, et d'un Celestion Greenback, le tout vétu d'une très belle robe doré qui va parfaitement avec le Gold Top de ma SRLP.
Il me fallait à présent une pédale de saturation. Un ami a également un Blues Junior, et il a depuis quelques années la Catalinbread Dirty Little Secret, et il a « LE » son. (bon il joue avec une strat', personne n'est parfait ). Je me suis alors dit « tiens, et si j'essayais cette petite DLS? ».
J'ai trouvé d'occasion g.com une personne qui vendait la version 1.2, j'ai pas cherché plus loin j'ai foncé. Bon à présent, trêve de blabla, venons-en aux faits :
La DLS est une pédale de fabrication manuelle de chez Catalinbread, une firme se basant à Portland aux USA. Elle est censé reproduire les son des Marshalls JTM/JMP jusqu'aux pas très connu de la marque JCM800. ;-) Elle possède trois réglages à potentiomètres : un réglage « loudness » qui correspond au volume général de la pédale, un potard de tone qui agis sur les fréquences, et un potard de gain qui va agir - roulement de tambour - sur le gain. Elle possède un switch externe « Rock/Rawk » permettant de passer respectivement d'un son JTM/JMP à un son JCM800, et un switch interne de Bright. La pédale a l'air vachement robuste, bien fabriqué en plus d'être très jolie et plutôt petite (pour ceux qui recherche l'optimisation de leurs pedal board, ça ne devrait pas vous posez de soucis). Elle est alimenté par une pile ou par le secteur 9V, et peut également être alimenté en 18V, mais n'ayant pas de tel transfo', le test se fera sur le 9V.
Commençons d'abord par le mode Rock. Le réglage de gain et de tone vont vraiment changer du tout au tout le son de cette pédale. Le réglage de gain d'abord : dans le premier quart, on a un très léger crunch, très exploitable, ça pourrait presque servir de boost ! D'entrée de jeu on sent le caractère de la bêbête : un son très très chaud, mais qui on sent a la niaque, la fameuse niaque de Marshall. Et là je crois répondre à LA question que vous vous posez tous : oui, cette pédale émule très bien le son Marshall. Le potard de gain à la moitié on a un magnifique crunch, parfait pour des plans bluesy digne d'un blues-man un samedi après-midi pluvieux, autour d'un p'tit verre de Whisky. Le gain approchant les trois quarts, on a cette fois-ci un gros crunch, un son très inspirant pour du AC/DC, Led Zeppelin ou encore les premiers Aerosmith, c'est gras, vraiment très dynamique, et surtout très chaleureux, on dirait presque qu'il y a des lampes dans cette petite boiboite. Le gain à fond là on est dans un son très hard rock, un peu dans l'esprit du son d'Izzy Stradlin, le 2e gratteux des Guns', un gros overdrive en quelque sorte. Ce mode « Rock » est vraiment une réussite, mon BJ s'est transformé en Marshall sans aucun problème : selon moi ce n'est pas juste un son « similaire à », mais on est carrément bluffé et esbroufé par la crédibilité du son. On a vraiment quelque chose avec du caractère, une très grosse dynamique et beaucoup de chaleur ! Jouer avec le potar de la gratte est un vrai régale dans ces cas là. Le potard de Tone est comme je l'ai dit assez déterminant également dans le réglage du son : avant midi on a un son avec plus de chaleur et de gras, après midi le son devient plus tranchant et « dans-ta-face », mais toujours avec de la chaleur. C'est assez difficile de décrire ça par des mots, je ne préfère donc pas en dire plus, j'essayerais de vous faire des samples quand j'aurais le temps.
Je n'ai par contre pas été convaincu du tout par le switch Bright sur ce canal : très, très, très léger boost de gain, et encore... Bref le switch bright est plutôt inutile sur ce mode je trouve, qui a déjà une sacré gueule, c'est mon mode préféré de cette pédale.
Passons maintenant au mode Rawk. Là avec le gain au premier quart, on a déjà un sacré crunch. Le son est un poil plus froid, plus creusé dans les meddium en fait, et subit un poil de compression, comme si on avait poussé le master d'un JCM800 à bloc. Le potard de gain à midi et là on a à peu prêt le niveau de gain du mode Rock quand celui-ci est à fond, toujours avec ce creux dans les mediums, cependant on est peut-être un poil moins dans l'esprit d'un JCM800... Le potard de gain aux trois quart et là on a grosso-modo un son dans l'esprit de celui de Slash sur AFD, quelque chose sans trop de basses baveuse, assez gras, tranchant, avec toujours la chaleur que peut apporter un ampli lampe. Le gain à fond est pour moi inutile dans le sens où le gain est déjà largement suffisant aux trois quarts, c'est grosso modo la même chose mais avec encore plus de gains. Cependant avec un réglage de tone adéquat, on se retrouve avec un son presque thrash vraiment crédible pour apporter le premier album de Metallica entre autre. Le potard de tone encore une fois agis très bien sur le caractère de ce mode, et de la même façon, on passe d'un son plus gras et chaux à un son tranchant avec pas mal de caractère.
Ici, le switch bright a une plus grosse incidence : une fois enclenché, le potard de gain se retrouve inefficace en terme de gain, et devient plus une sorte de potard de bass/medium. Et là, avec le potard de gain vers le premier quart, j'ai franchement eu l'agréable sensation de non plus avoir « un son dans l'esprit de celui de Slash », mais bien d'avoir un son vraiment très proche de celui-ci. Je me suis donc surpris à jouer du Guns pendant une bonne heure. Cependant comme je ne joue pas (pour l'instant) le mode Rawk, préférant le mode Rock (totalement personnel), j'ai remis le Bright sur Off.
Pour conclure, je ne dirais qu'une seule chose : si vous cherchez "le" son marshall sur un ampli plutôt typé Americain, FONCEZ !!! Pour les autres types d'ampli, je ne sais pas trop comment ça va se passer, je n'ai pas d'autre ampli sous la main. Cependant il semblerait que cette pédale soit réellement efficace sur un ampli plutôt typé US. Mais bon, à mon avis, ça dépend surtout de comment l'ampli réagis, Americain ou pas. Vous l'avez compris, cette pédale est pour moi une vrai réussite. Le mode Rock est vraiment bluffant, criant de réalisme, et vraiment très inspirant. Moi qui cherchait justement « LE » son (se rapprochant bien souvent d'un son Marshall, lié à ma culture et mon parcours musical certainement!), je pense sincèrement m'en approcher très fortement. Je suis à présent un guitariste comblé, vraiment.
Ca vaux bien un petit sourire