Entomber a écrit :
En gros je pense qu'il y avait probablement moyen de se mettre cette fille dans la poche et qu'elle voit que le mec au son était de son côté. J'dis pas que c'est évident mais ça se travaille. Ensuite ça permet de la pousser mais encore une fois faut qu'elle comprenne l'intérêt de ce qui lui est demandé, sinon je pense qu'il vaut mieux ne pas insister.
Pour revenir sur la fille batteuse, mes posts en donnent peut-être l'impression mais en fait je n'ai eu aucune véritable engueulade ou grosse discussion avec elle, j'ai bien compris comme toi-même que ça serait contreproductif (avec elle comme avec les filles en générale d'ailleurs, pas la même mentalité). Mais ça demande tout de même de la patience je dois dire, c'est presque plus frustrant que de pouvoir dire les choses en face de manière directe comme je me permettrais avec un mec, bien que les filles aient généralement bien moins d'égo mal placé ce qui facilite aussi beaucoup le travail
Par ailleurs le problème associé est que je ne suis pas batteur et connais donc mal les techniques d'accordage des fûts, la bonne tension du timbre de la caisse claire etc. Du coup je devais beaucoup plus me reposer sur les propres capacités de la fille mais comme elle n'admettait pas mal connaître son instrument on n'avançait pas et le son de la batterie (en dehors même du jeu) laissait souvent à désirer.
Entomber a écrit :
Globalement on est d'accord hein, mais il faut savoir trouver le bon équilibre.
D'autre part les meilleurs ingés sons que j'ai côtoyés (des mecs vraiment bons même si pas trop metal) étaient la plupart du temps hyper pédagogues/diplomates. Tu ne peux pas te permettre de braquer ou stresser encore plus ton zicos. (J'parle même pas des combines comme faire boire un coup de rouge aux chanteurs ou les mettre dans le noir
)
De manière générale je suis effectivement tout à fait en accord avec toi, il faut être diplomate et pédagogue mais aussi suffisamment sûr de ses propres positions, le compromis compliqué. Mais je dirais que ce qui m'a peut-être fait réagir est le fait que beaucoup "des meilleurs ingés son" comme tu le dis peuvent justement se permettre d'enregistrer des musiciens professionnels et sérieux la plupart du temps, ce qui exclue une bonne partie des difficultés rencontrés avec les amateurs et donne une image peut-être édulcorée voire faussée de la réalité en quelque sorte quand on assiste ou voit des vidéos de leurs enregistrements.
Pour préciser plus encore je dirais que le plus difficile n'est pas de travailler avec des amateurs/débutants en soi, mais surtout des amateurs de mauvaise volonté, là ça piétine vraiment et les sessions sont exténuantes.
Entomber a écrit :
Après j'ai aussi connu quelques zicos qui trouvaient que l'ingé son le plus gébial qu'ils aient rencontrés était celui qui leur avait sorti : "Rentre chez toi et revient me voir quand tu sausras jouer tes morceaux".
Bon, perso c'est pas mon approche en plus du fait que c'est un coup à se mettre du monde à dos.
J'en suis jamais venu à faire ça moi non plus mais de toute façon en ce qui me concerne ça aurait été contre-productif la plupart du temps.
Par exemple le gratteux du groupe avec la batteuse était un jeune de 19 ans pas mauvais du tout (même plutôt bon). Il connaissait ses parties mais manquait parfois de précision et de propreté dans son jeu (assez bon pour le live, pas pour le studio) et le ré-envoyer chez lui aurait été inutile. Il fallait lui faire jouer et analyser chaque partie, chaque plan des morceaux pour voir ce qui n'allaient pas et y remédier. On y a passé des heures et des heures mais il était de bonne volonté et finalement on a obtenu de bons résultats et au fur et à mesure il est devenu plus exigent vis à vis de son jeu, il s'est amélioré.
Le cas le plus probant était avec ce guitariste mais c'était toujours plus ou moins vrais avec les autres musiciens (la batteuse aussi s'est améliorée) : beaucoup de coaching, d'exigence mais au final ça paye