Il y a de nombreuses tentatives pour démocratiser le jazz comme tu dis Brigido, à travers les festivals, les fameuses actions culturelles... Mon entourage pro (ceux qui le sont je veux dire) a les mains dedans, concerts subventionnés, tournées dans les écoles...
... Mais je crois que comme beaucoup d'autres domaines, ça demande certainement des prérequis, et surtout un peu d'effort. Rares sont ceux qui aiment Charlie Parker à la première écoute, idem pour 80% de la musique classique (hors période romantique en gros (très gros))...
Bref, tout ça pour en venir à un point non souligné, je crois : il y a une question centrale qui est le caractère de l'individu.
Un type comme Julian Lage a toujours besoin de repousser les limites. Beaucoup d'autres sont comme ça. Exploration, nouveauté, surprise. D'autres peuvent creuser leur domaine toute une vie (Pasquale Grasso n'apporte rien musicalement, bien qu'il révolutionne le jeu de guitare, et je l'aime beaucoup).
Un autre point : ceux qui aiment s'amuser. On parle souvent de "casser la gueule" aux standards, parce qu'on en a marre de les jouer d'une façon bateau (souvent, mal...), alors on s'échappe, en gardant le fil lorsqu'on est bon. Exemple du roi du jeu (intello) :
(début du solo, motif rythmique, etc.)
Bref, je préfère dire que c'est une question de sensibilité ou de caractère que de goût, car plus précis. Aussi, le chacun ses goûts a bien ses limites, mais c'est encore un autre sujet...
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Edit : il y a aussi le pendant "à la mode" du jazz, très présent chez les jeunes en école aujourd'hui. C'est souvent, j'ai l'impression, une pale copie des américains à la mode, mais c'est un jazz très influencé par le pop, l'électro, le funk... Pour le meilleur et pour le pire (souvent le pire ). Et là pour le coup, il est bien vivant
Quelques vidéos d'anciens camarades, connaissances, ou plus lointains personnages (il y a de super trucs là dedans, et d'autres affreux, je ne pointe pas du doigt... )
Évidemment Romain Pilon, très actif :