Eh oui, une John Lee Hooker Sheraton 64 de 2000 avec frequensator.
Etat neuf, elle appartenait à un collectionneur.
Je rêvais bien évidemment d’une Sheraton vintage en sachant que ce n’était pas à ma portée, donc j’ai sauté sur l’opportunité en cassant ma tirelire et en me fiant aux commentaires louangeux que j’avais lus de ci de là. Des guitares comme celle-là on n’en voit jamais ; peut-être moins de 150 produites.
Alors ?
L’impression visuelle est très bonne : belle couleur miel de l ‘épicéa de la table, touche en palissandre et nacres superbes… même si je ne suis pas un fanatique de l’accastillage or et que je me serais passé de l’inscription sur le pickgard. Mon achat n’était pas dicté par une idolâtrie du bluesman, mais par les qualités reconnues de cette guitare.
La finition est proprement remarquable : superbe vernis nitro, assemblages parfaits, bois, bindings… Une lutherie comme… j’en avais pas encore vue. Le classique « on est loin devant les meilleures 335 de chez Gibson », qui fait habituellement sourire, et bien là, il est de circonstance. J’ai cherché avec attention les défauts et bien… nada !
Le confort maintenant ; elle n’est pas trop lourde, équilibrée ; le manche en acajou est un régal, large (43 mm) et peu épais. On glisse dessus avec envie.
Et alors branchée ? Pour moi, c’est la découverte des mini-humbuckers (selon les spec alnico II ou alnico V !), donc je n’ai pas de références.
Je suis bluffé par leur netteté. On parle parfois d’acidité pour ces micros alors je craignais un peu.
Mais pas du tout ! un micro manche chaud et avec beaucoup de grain, le bridge très étincelant, beaux médium, me faisant penser un peu à Rickenbacker.
Impressions à chaud, au déballage mais, je crois que c’est une sacrée guitare et beaucoup de plaisir.