lililou2b a écrit :
J'adore parce qu'en fait t'es un puit de science
, merci en tout cas de toutes ces précisions et de faire partager ton savoir.
Sympa
lililou, mais en même temps je joue de la guitare depuis pas mal de temps, donc je m'intéresse forcément, comme beaucoup ici, à la lutherie, ainsi qu'au savoir et aux techniques des luthiers, avec pas mal d'humilité, j'espère.
J'ai déjà "dialogué" plusieurs fois avec des luthiers français pour des commandes ou des conseils.
Ils m'ont donc peu à peu appris deux ou trois trucs sur leur métier (qu'ils soient spécialisés en électriques ou en acoustiques), sur les bois, leur mise en œuvre selon leur science, leurs expériences, et intuitions personnelles...
Et, incidemment, sur les densités des bois qui sont bien loin de tout expliquer (par exemple, un bois dur, lourd, à la densité élevée, peut être très cassant, difficile à mettre en œuvre : le très rare et célèbre Palissandre de Rio est parfois excessivement "capricieux" et acrobatique pour un luthier qui le travaille).
Quand je rencontre un luthier, et que je vois ses stocks de vieux bois nobles, patiemment collectés, collectionnés pourrait-on dire, je fonds...
Ces stocks c'est une autre façon d'envisager ce que peut être une bibliothèque.
D'ailleurs étymologiquement,
libre,
bois (le liber) et
livre, c'est un peu la même commune.
Enfin, comme le latin et le grec ne me sont pas étrangers, connaître et mémoriser la classification des bois selon les noms latins et grecs qui constituent dans une très large mesure la taxinomie des végétaux, et ben c'est un peu une seconde nature : ça ne me demande pas un effort colossal.
Mais, pardonne, j'abrège ... car je sens les grandes digressions m'envahir
.
Pour en revenir à l'
Aqua Timber, c'est ce mélange dont je connais tous les éléments séparément sans les avoir vraiment associés jusqu'à présent qui me retient, me fait patienter et un peu rêver (par exemple, et c'est très partiel, l'érable une pièce du manche avec la touche en ébène : je ne connais cela, en partie, qu'avec les hollow Gibson, parmi lesquelles la Super 400 ; mais le manche en érable de cette dernière est en trois parties...et c'est une archtop pas une solid–body... etc... etc... ).
Et encore je me tais sur les micros, et sur leurs relations éventuelles, parce que je n'en sais rien et ne peux rien en dire, si ce n'est ce que
Sprint, que je salue au passage, m'en a appris, et qui m'intéresse autant qu'il me rassure.
C'est ce qui m'arrête et m'accroche dans une guitare que je ne connais pas, une rencontre et une aventure.
Expérience un peu vague et générale, que bien d'autres ici ou ailleurs pourraient confirmer, car la vivant d'une manière peu ou prou identique.
Expérience encore qui correspond bien à cette
Aqua Timber autour de laquelle je tourne depuis un bon moment, sans le crier sur les toits.
D'où, par ailleurs, mon agacement légitime quand je me suis rendu compte que, par une précipitation dont je ne crois pourtant pas être coutumier, j'avais omis de consulter les premières pages de ce topic, pages dans lesquelles Sprint lançait pourtant son sujet avec l'
Aqua Timber, précisément ; celle que je re–présentais un peu plus loin en croyant en avoir la primeur.
Bien fait pour moi
.
La lutherie surtout pour les profanes / amateurs comme moi (toi aussi, sans doute...et bien d'autres, je l'espère) cela reste de toute façon un labyrinthe, heureux, infini.
Merci quand même,
lililou, pour ton salut amical
.
Encore une fois, j'ai su rester concis, économe, je dirais même expéditif
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.