L' Aqua Timber est arrivée avant–hier, en excellent état, dans le très bon gig–bag conçu pour (ou par ?) Bacchus.
Très belle en "vrai", la loupe d'érable de la table notamment ; parfaitement réglée, avec une action pas trop basse, comme j'aime ; à la 12° case, ~2.5 mm en Bourdon et ~2 mm en Chanterelle...
Tout ce qui suit est à relativiser en fonction de trois paramètres : la guitare m'a été livrée en Elixir 10—46 ; or, je n'aime vraiment pas les Elixir, surtout avec des simples ; puis, je suis habitué à de plus gros tirants (ici, gêne particulièrement évidente pour la justesse des bends par exemple...) ; enfin, je ne suis vraiment pas un fanatique des Sols pleins...
Ces réserves faites, premières constatations : à "vide", la puissance, l'équilibre, la résonance et le sustain acoustiques sont tout à fait remarquables ; le frettage et sa finition simplement superbes.
Maintenant, le plus long commence : la jouer branchée.
Là, ça demanderait bien plus qu'une phrase, et surtout le recul encore négligeable de deux seules journées passées à l'essayer !
J'ai embarqué l'Aqua Timber dans les 2 canaux (1° ~Bassman BF + 2° ~Marshall SuperBass) de mon FXamps Stéréo (la boucle stéréo + 2 cabs FXamps 1x12" séparés) ; pluggée directement dans l'ampli ; ensuite, via le P.Board "allégé" (1 tuner + 1 Fuzz + 1 OD/boost + 1 delay + 1 reverb).
Tout d'abord, ce qui était souligné concernant la guitare à vide, se confirme entièrement guitare branchée. Équilibre tonal de haut-vol (très utile dans les pickings country / bluegrass, même assez peu "classiques" ou " tordus" ... , ou en "hybrid picking", médiator + doigts,, ou encore les plans jazz / bossa nova aux doigts...). Tout le registre est là et bien là, pas de trous dans les transitions, strictement aucun problème pour attaquer, accentuer et phraser en nuances...
Ensuite, la position intermédiaire entre le bridge et le neck (un P90) est, comme le signalait déjà Sprint, extrêmement convaincante : très malléable, elle donne de la rondeur, du moelleux, sans oublier le tranchant d'un neck jamais criard = beaucoup de fluidité.
Pour l'heure, c'est ma position de base, celle autour de laquelle sont satellisées les deux autres.
Bref, aux anges !
Reste à lire l'essai de Guitarpart réalisé la semaine dernière avec cette guitare–ci très précisément (raison qui fait que j'ai reçu la guitare avec un peu de retard), si tant est qu'ils le publient, pour que je puisse confronter mes estimations avec les leurs.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.