BONsoir à tous !
Voici un Post qui, je l’espère, réussira à montrer l’importance et l’influence du sillet de tête…
Comme je l’ai souvent souligné, il s’agit de réglages extrêmement poussés dont le résultat sera d’autant plus frappant que l’on aura un instrument haut placé en gamme.
Pour utiliser ma métaphore préférée… c’est un réglage qui sera décisif sur une Formule 1 pour un pilote de pointe mais dont l’importance pourrait échapper sur une Golf GTI…
Ceci dit, même la Golf s’en trouvera beaucoup mieux.
Donc…
Parlons d’abord de la matière du sillet.
Passer du plastique à l’os, c’est déjà faire un pas en avant considérable. En remplaçant un sillet en plastique (souvent creux, donc vecteur de parasites) par le même en os, on remarquera déjà une amélioration de la précision sonore.
Je bannis volontairement l’ivoire, dont les qualités sonores ne sont pas vraiment différentes de celle de l’os.
Mais la matière du sillet ne suffit pas à faire sa qualité.
Un sillet en plastique bien réglé sera meilleur qu’un sillet en os mal fichu.
Conjuguer les deux étant évidemment l’idéal sur le chemin de l’excellence !
Voici une petite illustration de la configuration que l’on trouve le plus souvent :
Pour pouvoir voir le placement de la corde au fond de son sillon – car c’est cela le plus important – nous allons "faire tomber" les joues de ce sillon, ce qui donne cette vue :
Ce positionnement n’est pas correct, car l’angle qui arrête la vibration de la corde se situe après le point où commence le diapason (la corde vibrante, en l’occurrence, la partie de corde à droite du sillet) La vibration continue donc dans toute la longueur du sillon, créant parasite et pertes de son.
Il y a bien-sûr pire (et c’est très fréquent !) :
Là, tout d’abord, le diapason commence au-delà (déjà dans le sillon) du point d’où il est censé partir, créant un problème de justesse.
Mais, comme le montre la partie verte de la vue suivante, il y a amplification du phénomène de parasite ; la corde, dans son mouvement de vibration circulaire, touchant le bord évasé du sillon :
Il y a pire :
Création et amplification de parasites et pertes de son des deux côtés…
Voici, bien-sûr schématisée et "caricaturée", la configuration idéale :
L’angle qui arrête la vibration de la corde se situe juste au point où commence le diapason.
Voici une autre vue schématique du sillet, cette fois vu comme si l’on se tenait debout sur la touche (merci PhotoShop !)
Bien-sûr, cette configuration-là, très fréquente, est hélas délétère pour le son, puisque la corde, engoncée dans un sillon trop profond, génère des parasites (parties vertes sur la vue ci-dessous)
Le pire est évidemment ceci :
Et voici l’idéal :
Pour finir, voici trois photos.
Celle-ci est une vision d’horreur, les cordes sont branlantes dans des sillons en entonnoirs multidimensionnels !
Voici une vue du sillet de ma F1 actuelle. On voit que le fond du sillon est oblique et droit, mais que les joues en sont arrondies par esthétisme.
Enfin, je voulais vous montrer une particularité à laquelle je tiens :
On voit que mon sillet est composé de 6 morceaux séparés les uns des autres afin de limiter au maximum les phénomènes de transmission de la vibration d’une corde à l’autre.
Voilà, dites-moi tout ce qui n’est pas clair et ce que vous en pensez…
Bien cordialement
Amidala
(images et textes: © Amidala / guitariste.com !)