The Psychedelic Section

Rappel du dernier message de la page précédente :
Slyonline2
J'ai prévenu.
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
Slyonline2
Things To Come - I Want Out - 1965-67


Émergeant de la profusion de groupes garages du sud de la Californie dans les mid-60', le groupe Things To Come n'a réalisé que trois singles durant sa courte existence.

L'album a une incroyable, très forte influence de garage et dark psych Rolling Stones/Them enregistrée entre 1965 et 1967.





Playlist complète :


Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
Slyonline2
Pas encore...

Pour une fois que j'ai un peu de temps devant moi.

Mais tu auras tout le temps pour y revenir et commenter...
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
Slyonline2
The Fire Escape - Psychotic Reaction - 1967


Celui là, je pensais l'avoir déjà posté, mais il semble que non.

C'est pourtant un album important puisque c'est en quelque sorte un précurseur des compilations Nuggets et des concepts similaires, 5 ans avant la propre compréhension des choses par Lenny Kaye et de ses compilations des pionniers garage psych et proto punks.

D'autre part, je réalise encore une fois le rôle important voire déterminant de Michael Lloyd sur une certaine production psychédélique américaine.
(voir page 110 précédente et October Country)

Pour rappel Michael Lloyd vivait et respirait musique, à l'âge de 12 ans, il était déjà un musicien compositeur de renom, puis, en association avec Kim Fowley, il va produire des groupes a foison et va devenir un cador dans le monde du spectacle et de la musique...

A 20 ans, il est vice président du label MGM Records puis il passera plus de 35 ans a produire ses disques, avec plus de 100 disques d'or et de platine a son actif.
Il a 74 ans aujourd'hui.
Rien que pour le psychédélic, citons The West Coast Pop Art Experimental Band, The Smoke, October Country, St. John Green et donc The Fire Escape,...

D'ailleurs dire qu'il est producteur est forcément réducteur puisqu'il est autant musicien, arrangeur, superviseur, compositeur...
https://en.wikipedia.org/wiki/(...)loyd_(music_producer)

Bref, The Fire Escape était un groupe de musiciens de studio supervisé par Kim Fowley et Michael Lloyd dont le concept était de faire un album "far out" de reprises de chansons "far out".
Par "far out", dans le vocabulaire de l'époque, il faut comprendre loin, barré, perché...

A mon avis l'objectif est pleinement réussi, c'est une très bonne compilation des meilleurs titres garage psych & punk américains "perchés" de l'époque (1967) alors que le garage reste la base du psychédélic rock, pour un a deux ans encore.



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Slyonline2
Merci man ça a l'air bon ça.
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Slyonline2
Dragonwyck - Chapter II - 1973


Un groupe dont le cœur des membres venaient de l'Ohio (Cleveland) et qui présente des similitudes avec The Doors et The Moody Blues, a cause de la voix du chanteur sur certains titres et du son des claviers (Mellotron, Hammond et MOOG ).

Cela donne un son fantastique à l'album, entre heavy psychédélic, space et prog rock.

Ne serait-ce que pour les sons de Mellotron, je recommande.





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Slyonline2
Bon Anniversaire djouby !!!

Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
Slyonline2
Crystal Circus - In Relation To Our Times - 1968


Crystal Circus était un groupe américain de psychédélic rock de Los Angeles qui n'avait réalisé qu'un pressage test sur le petit label All-American en 1968.

A vrai dire, ce n'est pas l'album du siècle, mais il comprend malgré tout quelques bons morceaux de pop psychédélia qu'on peut écouter comme on écouterai un album inédit de Strawberry Alarm Clock, pour donner une idée...

La plupart des chansons sont d'une sunshine pop agréable et plaisante.
Dans le contexte musical de l'époque, il y a de l'orgue psychédélic, des guitares fuzz, des orchestrations trippantes, de la distorsion a la voix et des bizarreries d'effets studio.

Parfois Crystal Circus reste dans un registre plus typiquement garage, rock et soul mais sinon, c'est les titres pop qui dominent leur psychedelia.



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Slyonline2
H.P. Lovecraft - H.P. Lovecraft I - 1967


J'avais déjà abordé la playlist de leur deuxième album H.P. Lovecraft II de 1968 page 24 mais j'aimerai revenir sur leur premier album car c'est un groupe vraiment mystérieux, baroque, trippant et entouré d'une aura sinistre, inspirée par les écrits macabres de l'écrivain dont ils ont pris le nom : https://en.wikipedia.org/wiki/(...)craft
(The Call of Cthulhu, c'est lui par exemple) .

H.P. Lovecraft
est un des groupes cultes de la scène rock psychédélique underground américaine qui prend le nom du romancier maître de l’horreur après avoir demandé l’autorisation aux héritiers du défunt écrivain.

Crée à Chicago en 1967 (et pas en Californie, Boston où N.Y, c'est important de le noter), la formation comprend le chanteur George Edward venant du folk,
du pianiste/organiste/chanteur Dave Michaels (ayant la particularité de couvrir quatre octaves a la voix, de formation classique, il maitrise orgue clavecin et piano),
du guitariste Tony Cavallari,
du batteur Michael Tegza et
du bassiste Jerry McGeorge (ex Shadows Of Knight).

La même année le quintet entre en studio pour sortir un album éponyme pour le compte de Phillips.



Le groupe est considéré par beaucoup comme le groupe psychédélic underground qui aurait pu le plus, potentiellement, obtenir un succès énorme mais a qui, malheureusement, cela n'est jamais arrivé.

Entre les influences folk et les harmonies de voix, il y a un peu de Jefferson Airplane (Marty Balin et Grace Slick) mais aussi du Quicksilver Messenger Service et de It's a Beautiful Day, des groupes de San Francisco donc.

Avec des orchestrations baroques et la voix de Dave Michaels, leur son est époustouflant et donne une psychédélia mystérieuse et trippante à découvrir





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Slyonline2
Troyka - Troyka - 1970


Troyka est formé à Edmonton au Canada par trois musiciens d'origine ukrainienne.

Il est composé de Mike Richards (chant principal et batterie), Rob Edwards (guitare, mandoline et chant) et de Ron Lukawitski (basse, bongos et chant).
Tous les trois ont auparavant joué un temps au sein du groupe de garage rock The Royal Family, qui avait sorti deux singles sous le label Apex.

Ils dissolvent ensuite le groupe pour former Troyka.
En 1970, le groupe signe un contrat avec Cotillion Records, une filiale d'Atlantic Records, à New York.

Le groupe sort un album éponyme en 1970 sous le label Cotillion.
Il atteint en juin de la même année la 81e place du classement album établi par le magazine RPM.
Troyka est réédité en 2014.

Troyka est critiqué négativement par le magazine Rolling Stone (certainement pour certaines paroles sexistes et machistes ).

Toutefois, Troyka sait montrer une face plus sensible comme sur Dear Margaret (Malgosia) et apparemment il y a de l'humour dans le grommellement et le ton employé sur certaines chansons "Natural" par exemple

Fin 1970, Rob Edwards quitte le groupe, qui est dissout peu de temps après.
À la suite de cela, Mike Richards part en Colombie-Britannique et ne donne plus aucun signe de vie.
Rob Edwards et Ron Lukawitski restent quant à eux en contact et continuent de jouer ensemble dans plusieurs groupes.

Même s'il y a des éléments assez forts de psychédélic et de hard rock, ce qui est assez déroutant, c'est le mélange avec du folk et de la musique traditionnelle ukrainienne et, par moments, du chant en polonais aussi, du prog et même du funk.





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Lao
  • Lao
  • Vintage Top utilisateur
  • #1662
  • Publié par
    Lao
    le 05 Juin 2023, 23:00
Slyonline2 a écrit :
....
Entre les influences folk et les harmonies de voix, il y a un peu de Jefferson Airplane (Marty Balin et Grace Slick) mais aussi du Quicksilver Messenger Service et de It's a Beautiful Day, des groupes de San Francisco donc.
....
Effectivement
Slyonline2
Lao a écrit :
Slyonline2 a écrit :
....
Entre les influences folk et les harmonies de voix, il y a un peu de Jefferson Airplane (Marty Balin et Grace Slick) mais aussi du Quicksilver Messenger Service et de It's a Beautiful Day, des groupes de San Francisco donc.
....
Effectivement


Pour le psychedelic américain de la fin des sixties, l'épicentre était principalement la west coast et San Francisco.

D'autres états ont bien cherché à se démarquer :
(le Texas, New York, Boston et beaucoup d'autres) mais commercialement, la scène de San Francisco était le modèle a suivre.

Pour H.P. Lovecraft, ce qui est curieux, c'est d'utiliser un chanteur qui a un registre de quatre octaves pour faire des harmonies vocales comme celles de groupes de San Francisco qui avaient des chanteuses (et il y en avaient beaucoup) alors que le groupe était de Chicago, scène plutôt connue pour le blues.
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Slyonline2
The Deep - Psychedelic Moods - 1966




Originaire de New York, The Deep est avant tout le projet du chanteur/guitariste folk Rusty Evans qui propose au producteur Mark Barkan de produire un album influencé par la consommation du LSD, expérience déjà menée par les Byrds dans « Eight Miles High » et les Beatles avec Revolver.

A ceci près que tout l'album sera sous l’effet des psychotropes.
Pour cela il s’adjoint les services du guitariste David Bromberg ainsi que d’autres musiciens dont on ne sait de quel instrument ils jouent mais participant à la composition : David Richard Blackhurst, Caroline Blue, Arthur Geller et Lenny Pogan.

Le groupe signe sur le label Parkway et se rend à Philadelphie pour enregistrer en aout 1966 une douzaine de pistes ne dépassant pas les 3 mns et qui vont servir pour l’album Psychedelic Moods (A Mind Expanding Phenomena) publié en octobre 1966, où au dos il est mentionné « Not Recommended For Children ».

Pour certains, il s’agit du premier disque à utiliser le terme psychédélique.

Le sujet fait débat car pour beaucoup la paternité est attribuée au 13th Floor Elevators et l'album The Psychedelic Sounds Of (voir page 22).
Pour d’autres cela reviendrait aux Blues Maggos et le disque Psychedelic Lollipop (voir page 23).
Mais il s’avère que les trois vinyles sont sortis quasi en même temps.

Ce 33-tours complétement allumé, aux paroles hallucinatoires, débute par « Color Dreams » dans le registre rhythm and blues avec petits soli de guitare fuzz, alimentées par des cloches mais surtout un xylophone jazzy afin de nous plonger dans une errance kaléidoscopique.

Ce sont des cris de singes qui introduisent le schizophrénique « Pink Ether » où la cloche de batterie nous plonge dans une transe malsaine.

Mené par une jolie flûte discrète « When Rain Is Black » est une belle balade pop acidulée...
La face A se termine par le déjanté et cauchemardesque « Psychedelic Moon ».

Cet album sous acides se conclut par « On Off – Off On » histoire de dire « bonne nuit les enfants » avant que n’explose une bombe atomique.

Après la publication du disque, Mark Barkan envoie les bandes à l’éditeur des Beatles, Dick James.

Ce dernier fait une offre pour les droits de distribution mais le groupe refuse pensant que le succès sera au rendez-vous sans cela.

Malheureusement c’est le contraire qui se passe, par une mauvaise promotion de Parkway mais surtout éclipsé par le hit « 96 Tears » de Question Mark And The Mysterians sur le même label.

Toutefois, pas découragés, certains membres participeront à un autre projet musical l’année suivante, The Freak Scene et l'album Psychedelic Psoul en 1967, avant de se faire oublier. (écoutez l'incroyable album The Freak Scene – Psychedelic Psoul page 57)

Devenu culte au fil des ans, Psychedelic Moods a été réédité en CD par Collectables en 1993 avec des chansons alternatives en bonus.

Bon trip.







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(merci a jean jacques perez sur le site https://classicrock80.wordpress.com pour la chronique)
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...

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