Il y a une chronique sur popnews qui résume bien mon sentiment à l'égard de cet album.
popnews a écrit :
Riffs bien gras, mélodies éléphantesques et chœurs joyeux, tiens revoilà les Donnas !
Et c’est avec un plaisir nigaud et un peu gêné aux entournures qu’on plonge dans ce disque à la pochette très engageante et au mauvais goût savamment étudié.
Ah, c'est sûr, avec les quatre jolies Donnas on est loin de ces groupes un peu snobinards qui se délectent à asséner de grandes pensées du genre "Ouais tu vois nous, on s’est toujours sentis proches des revendications marxistes d’un groupe comme Gang Of Four".
Comparées à juste titre, comme le croisement entre les Runaways (le célèbre quintette de LA composé d’adolescentes et monté de toute pièce par un Kim Fowley avide de chair fraîche) et les Ramones (Donna A, Donna R, Donna F, Donna C étant autant soeurs que leurs ancêtres new-yorkais étaient frères), nos Donnas nous livrent avec ce "Bitchin’" un disque du pur hard rock millésimé eighties.
Les quelques relents pop/punk qu’ils leurs restaient sur leurs précédents opus sont définitivement balayés. Les influences penchent plutôt du côté de Girlschool, Mötley Crüe et d’autres choses encore plus inavouables. Nos p'tites Donnas mettent tellement de cœur à l'ouvrage que l'écoute de cet album s'apparente à une expérience spatio-temporelle dans laquelle on est transporté dans un bouge d'Hollywood boulevard entourés de gaillards portant fièrement la muleta et les jeans moule-burnes. C'est tellement bien fichu que ça frise carrément le concept total. Franchement avec ce son, cette pochette, ce graphisme l'illusion est parfaite, on a l'impression d’être en présence d'une réédition d'un obscur groupe de la scène hair metal d'Hollywood.
Inutile de se lancer dans la description des quatorze titres de cet album, les quatre de Palo Alto ne sont pas des adeptes de la nuance et elles le font très bien : son musclé, mélodie imparable, production gros cube. Et là, ce n'est plus les filles des Ramones et des Runaways mais plutôt le fruit d’une fornication entre Blondie et Motörhead.
Un disque à réserver aux nostalgiques (qui ont un minimum d'humour tout de même) ou à ceux que cette rentrée, plus dramatique que jamais, entre une PJ Harvey devenue macabre et des Radiohead en pleine prise de tête, nrinspire vraiment pas. A défaut de la révélation esthétique de leur vie, ils auront un sourire niais jusquraux oreilles, ce qui n'est déjà pas si mal.