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- Publié par
lemg le 19 Nov 2008, 14:41
De retour de la fête à la telecaster organisée hier soir au Zénith de Rouen.
Première partie : Michael Jones, accompagné d'un bassiste, un batteur, une telecaster, 2 Vox AC-30 et divers effets. Rien à dire sur le Gallois, en revanche, la rythmique était plan plan, ça flottait par moment, rien de transcendant. Peut-être ne jouent-ils pas ensemble depuis assez longtemps.
Au niveau des morceaux, beaucoup de nouveautés, plus deux morceaux de Goldman : On n'a pas changé (introduit par le riff d'Hell's bells) et The Quo's in town tonight.
La première passe pas trop mal, mais la version trio peine un peu sur ce morceau de l'époque production outrancière de JJG.
La seconde a été lourdement remaniée, la version ne m'a pas emballée, d'autant qu'elle se termine un peu à l'emporte-pièce. Bref, les nouveaux morceaux chantés en anglais m'ont bien plus convaincu.
Au rayon "ça paraît improvisé mais je le fais tous les soirs" : chantonner comme si de rien n'était Il suffira d'un signe sur un morceau au rythme similaire, puis se raviser ; expliquer le couplet d'une chanson "pour un Gallois, dans le tournoi des VI nations, le plus important est de battre les Anglais" (note personnel : à Rouen il ne risquait rien à dire ça ).
Le point fort : un très bon son, bien fort. Pas toujours le cas pour une première partie.
Entracte : durée normale. C'est gentil de ne pas nous faire trop patienter.
Les têtes d'affiche.
Autant le dire, je ne connais pas bien. Plus que l'auditeur lambda qui n'a entendu que In the army now mais moins que Doc Loco.
Le son déjà. J'en ai vu des concerts de bourrin, mais eux, ils m'ont ramoné les conduits auditifs comme rarement. Ce qui n'est pas désagréable quand le son est aussi bon (parfaitement bien équilibré dès les premières secondes) qu'hier soir (je vais finir par croire que la salle y est pour quelque chose, je n'ai jamais eu de mauvais son là-bas).
Les gugusses sur scène. Parfitt est impressionnant, il m'a rappelé Schenker Rudolph, vu au même endroit. Une machine inarrêtable, dont ni l'âge ni les quadruples pontages ne semblent avoir affecté les capacités, si ce n'est une voix un peu hésitante par moment, mais alors c'est pour dire de pinailler.
Rossi est so british et solote à tout va. Je crois que ça résume bien la soirée. Il ne dégoise pas un mot de français (euh, si, il dit "c'est bon", et "c'est très très bon" sur le Bye Bye Johnny final) et ça n'a aucune importance. Vu son accent, on n'aurait pas plus compris. Côté chant, aucun problème.
La section rythmique fait son boulot, et pour une telle musique, c'est déjà énorme.
Le troisième homme assure claviers, guitare, harmonica et choeurs. L'impression que j'avais, c'est que ça permettait à Rossi de ne pas chanter tout le temps sur les morceaux où Parfitt tient le micro, et ainsi reposer sa voix.
Mise en scène relativement sobre mais suffisamment bien foutue pour ne pas lasser.
Un point esthétique majeur à dénoncer : le port de baskets blanches sans rapport avec le reste de la tenue. On va dire que c'est la seule concession à leur âge.
La setlists fut la même que celle postée plus avant. Certains titres ressortent :
_ Caroline, dont on est en droit de se demander s'ils n'ont pas l'intention de faire tout le concert avec elle seule.
_ Rain qui est un travailleuse du sexe de morceau.
_ l'enchaînement Proposing medley/Big fat mama, LE moment de la soirée, qui a fait monter la tension d'un cran. L'ambiance un peu molle au début s'est très nettement améliorée après cette déflagration.
_ l'enchaînement Pictures of a matchstick men/Ice in the sun. C'était mon premier concert du groupe, mais ça ne m'empêchait pas d'être au courant du principal grief concernant leurs concerts : ils nechangent jamais de setlist. Avec ces deux-là, c'est le cas, et en plus elles s'intégrent bien et apportent (avec d'autres) une variété bienvenue.
_ The oriental. Je ne connaissais pas, j'ai beaucoup aimé. Morceau qui rend bien en live.
_ tout le final à partir de Roll over lay down.
Les gros moins : des fins de morceaux parfois abruptes. Et In the army now, que je n'aime pas (et qui dans ma phase de connerie intensive m'a valu de ne pas m'intéresser au groupe), qui plus est terminée en flamby pour caser un solo de batterie pas indispensable, lui même donnant l'impression de ne pas savoir comment se terminer.
Bref, tout ça nous fait un compte-rendu très positif. C'est normal, j'y allais sans trop savoir à quoi m'attendre. Il y eut donc un très bon concert doublé d'une bonne surprise. Ca renforce l'aspect positif. Maintenant, j'imagine volontiers que les mécanos de Valence trouveront des trucs à redire.
lemgement lemg