jazzprac a écrit :
Les grands créateurs, les grands artistes, ont tous commencé par apprendre les règles, pour ensuite mais seulement ensuite, les transgresser.
Exactement, c'est ce qui différencie un Picasso, ou un Dali, bourré de talent, pouvant peindre des trompe l'oeil ou du super réaliste à la Rockwell, maitrisant une technique affolante, des peintres du dimanche qui font du "contemporain" par défaut, étant bien incapable de proposer autre chose...
Citation:
on en connaît tous, qui ne peuvent absolument pas faire un truc qui n'a jamais été fait auparavant. "Non, non, on ne peux pas finir sur cet accord, ça n'existe pas !"
Perso, je n'en ai jamais rencontrés qui parlaient en ces termes. Au pire, le mec te dit "ça sonne pas". Parce qu'un gars qui connait les regles de compositions etc. peut te justifier n'importe quelle progression, aussi tordue soit elle. L'autre jour, on a bossé les coltrane changes avec un eleve, je te met au défi de faire une progression qui sonne plus "bizarre", tout en restant cohérente et musicale (ben voui, c'est quand même le but).
Les regles ne sont pas tombées un jour du ciel, en gros, elles décrivent ce qui existe dans notre oreille, et permettent à chacun de généraliser, ou simplement d'aborder par la pensée quelque chose que l'on n'a pas dans l'oreille. Dire "la théorie, c'est pas bien" ça voudrait dire que l'on refuse également certains types de musique, parce que l'on ne les comprend pas (c'est d'ailleurs souvent un discours qui va de pair: on comprend pas, donc c'est forcément nul et inabordable. Combien disent que le Jazz est une musique intello, froide, alors qu'ils n'ont simplement pas les clés pour l'écouter?)
Quand au solfége, c'est un autre débat. C'est la façon d'écrire la musique. Perso, je pense que dans énormement de contextes, ça ne sert pas vraiment. Mais la théorie, l'harmonie, et leur application sur le manche, c'est vital si on veut sortir des 5 memes accords...