John_Mac_Rigole a écrit :
D'où ma question : le funk est-il nécessairement très répétitif ?
Je ne pense pas, cependant pour sonner, le funk doit laisser le groove, son essence rythmique s'installer, ce qui nécessite "un certain temps". Après ça n'empêche pas les changements de rythme multiples en cours de morceau.
Prenons un exemple: "What is hip" de Tower of Power.
Le rythme change souvent mais tu profites néanmoins de chaque changement instauré, tu as le temps de l'apprécier, le groove a le temps de "s'asseoir".
Quand des chorus sont placés, les mecs racontent bien une histoire, cependant il reste une base rythmique solide derrière les solistes. En celà le funk n'est pas si différent du jazz, les solistes se reposent sur quelque chose d'à peu près stable, et les thèmes reviennent plus ou moins reconnaissables.
L'idée à mon avis est que tu peux raconter une histoire à condition que ton batteur, ton bassiste et éventuellement les autres zicos maintiennent un rythme solide, un groove. Et c'est au guitariste de le faire quand les autres chorusent. Car pour qu'une gratte sonne "funk", elle doit quand même replacer les rythmiques caractéristiques du morceau de manière régulière.
En jazz "classique" il est important de rebalancer le thème mélodique de temps en temps car c'est ce qui fait un peu l'identité du morceau, son coeur à partir duquel les musiciens improvisent.
En funk on peut atteindre le même résultat, à ceci près que le "groove" du morceau constitute son thème, le rythme est au coeur du morceau et il est important d'y revenir.
En tout cas c'est un peu comme ça que je le ressens et c'est ce que je constate en jouant des reprises de funk depuis quelques temps. On essaye de modifier la mélodie, ça sonne toujours à peu près, par contre il faut nécessairement choper le rythme et le garder précieusement...
(voila mon humble contribution:
http://www.myspace.com/thefrankiewonders)