bullfrog a écrit :
Avant qu'on ne me tombe dessus à bras raccourcis, je me pose aussi la question de savoir si le génie absolu n'est pas un peu un pître de luxe et si le don de soi artistique ne relève pas du narcissisme.
J'ai regardé hier A2, je me demande quand Philippe Manoeuvre va enfin fermer sa gueule.
D'abord, 200% d'accord avec la dernière phrase
.
Loin de te tomber dessus, je te donnerais plutôt partiellement raison sur les deux points (sans aller pour autant dans ton sens, au contraire):
1/ évidemment qu'il y'a une énorme part de narcissisme dans l'art! Pour TOUT artiste. La seule différence se marque dans le fait qu'il soit assumé ou pas - dans le cas de Bowie, il était parfaitement assumé et, à mon sens, maîtrisé: il en jouait, il s'en moquait aussi souvent
2/ être un "pitre de luxe "(sans accent circonflexe), c'est la partie émergente de l'iceberg, ce que voit le public de l'artiste, pour peu qu'il ne s'y intéresse pas plus que ce que les TV en montrent (et là, je parle surtout des medias des années 60 et 70, il est évident qu'actuellement c'est devenu fort différent); on ne voit pas la sueur, le travail énorme en amont et en aval, on ne perçoit pas le sens.
Peut-être que ça dépend aussi de comment on a pris conscience de l'artiste pour la première fois? si c'est en l'entendant à la radio, on retiendra d'abord une voix et un style uniques, et après l'image ne fera que renforcer l'aura. Par contre, si la première perception est celle de l'image, et qu'elle ne colle pas à nos stéréotypes du moment, il est fort probable que l'écoute de la musique par après sera biaisée par l'image du "freak"
Je conseille quand même vivement à toute personne sincèrement intéressée à découvrir Bowie au-delà des clichés de s'écouter non pas un greatest hits quelconque, mais un album comme Hunky Dory, Ziggy Stardust ou Aladdin Sane par exemple (choix personnel évidemment, et absolument pas exclusif).
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"