BRUCE SPRINGSTEEN : des fans ?

Rappel du dernier message de la page précédente :
Cher Totoleboss,
m'a fait bien plaisir ton message...
Bah, ça part sur de meilleurs bases, non.?

EN attendant total respect pour toi et tes infos!

Longue vie à toi!

Et c'est clair qu'on va tout secouer pour avancer au plus loin!!!
totoleboss
no soucis ;-)
« Quand un français est con, on dit : Quel sale con ! Quand un juif est con, on dit : Quel sale juif ! Je revendique pour les juifs, le droit d’être cons. »
Pierre DAC
www.pump.fr

totoleboss
non ca sonne pas faut ... c le principe meme et l'interet de cette harmonie que bruce utilise depuis au moins 10 ans (blood brothers).
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Pierre DAC
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Born to run
totoleboss a écrit :
non ca sonne pas faut ... c le principe meme et l'interet de cette harmonie que bruce utilise depuis au moins 10 ans (blood brothers).


ouais...
enfin ça fait quand même chier que 10 ans après le joyaux Blood Brother, il nous refasse un Blood Brothers "bis", qui plus est moins joli et pour couronner le tout entaché d'un solo d'harmonica tout pourri...

pour le reste j'adore Devils & Dust (l'album)...
Someday girl
I don't know when
We're gonna get to that place
Where we really want to go
And we'll walk in the sun
But till then
Tramps like us
Baby we were born to run!
totoleboss
je suis tout a fais d'accord avec toi Born To run.
c'est la premiere remarque que je me suis faite quand j'ai entendu le morceau qui n'est pas representatif de l'excellente qualité de l'album pourtant !
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totoleboss
c'est super logique. ne va pas chercher la ou c difficile. un truc : n'oubliez psa que Springsteen chante en meme temps. c'est un element a prendre en compte. pourquoi ? pensez vous que le boss, en chantant et sans regarder son manche va chercher des harmonies pas logiques avec des positions abracadabrantes ?
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totoleboss
ouais. tres simple dans les positions mains gauche. tout le jeu se fais a la main droite. il utilise beaucoup de corde a vide, le plus possible pour faire respirer sa guitare.
je lui ai piquer une bonne partie de ses trucs :p
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Born to run
totoleboss a écrit :
je suis tout a fais d'accord avec toi Born To run.
c'est la premiere remarque que je me suis faite quand j'ai entendu le morceau qui n'est pas representatif de l'excellente qualité de l'album pourtant !


c'est con quand même parce que c'est à peu près le seul qui est passé en FM à ce que j'ai entendu...

alors d'autres chansons, comme Long Time Comin', All I'm Thinking About, ou Maria's Bed (j'adore cette chanson) était quand même plus susceptible de "coller" un peu plus sur les ondes...
Someday girl
I don't know when
We're gonna get to that place
Where we really want to go
And we'll walk in the sun
But till then
Tramps like us
Baby we were born to run!
totoleboss
La chanson qui me fait triper sur cet album, c'est "Matamoros Banks". Le musique est vraiement sublime, les guitares sont magnifiques, ce doux melange de folklore amrecain et hispanique.
All i'm thinkin' about est terrible, j'adore sa facon de chanter, en voix de tete qui decroche un peu de temps en temps.
C'est ca que j'aime chez Bruce Springsteen : la sincerité. il fais ce qu'il aime et quand on lui passe commande de "hit" comme dancer in the dark ou hungry Hearts, et ben il arrive quand meme a donner de l'interet et de l'emotion a ces morceaux desuets, chose que peu d'artistes de billboards arrivent a faire actuellement a part U2 a mon sens.
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Born to run
Je vais faire court : j'adore cet album...

Oh et puis non, je vais faire long, tiens... douze titres sur ceux dont l'âme est en danger, et qui cherchent leur chemin, spirituel ou non, à travers la poussière.

Certains problèmes de la vie ne se résolvent malheureusement pas en appuyant sur le champignon de la bagnole (Born to run ou Darkness). Les chemins de l'existence sont souvent plus sinueux qu'une autoroute. Ce que j'aime d'abord dans cet album, c'est justement sa créativité. Oui, Bruce avait déjà expérimenté sa voix de falsetto dans Countin' on a miracle (acoustique) ou dans Lift me up, mais il est allé encore plus loin.

Aviez-vous remarqué que chaque album de Bruce possède un son qui lui est propre, et que celui-ci ne déroge pas à la règle. Pas si facile, après tout, au bout de 19 albums... et puis ce DVD, où Bruce s'exprime, explique, évoque... ça fait 20 ans que j'en rêve. Ce petit film de Danny Clinch est émouvant, d'une rare beauté. Belle lumière blafarde, partageant le visage de Bruce verticalement, une moitié dans l'ombre, l'autre dans la lumière...

Les deux personnages qui habitent le même artiste, celui de la lumière, du stade de France, du E street band, qui file la patate le matin quand on se lève (Badlands et Promised Land en enfilade); et puis celui de l'ombre, qui va puiser tout au fond de lui même ce qu'il a de plus difficile, de plus contradictoire, de plus pur aussi... dans ce film comme dans cet album (il le dit très bien lui-même, d'ailleurs), il s'efface derrière ses personnages. C'est rare, ça. Bruce ne fait jamais les choses à moitié : quand c'est party time, il fait le poirier sur son pied de micro au SDF avec ses potes, il va au bout de lui-même, physiquement. Mais quand c'est l'heure de la pause, de la réflexion, de la prière (pourquoi pas - au passage, il ne va pas à la messe, ça aussi, il l'a dit - de la délicatesse, alors il se calme, travaille sa respiration et s'apprête à descendre tout au fond de lui-même. Au bout de lui même, psychologiquement, mentalement, spirituellement. Que voulez-vous de plus, avec Bruce, on a le beurre et l'argent du beurre (et le cul de la crémière, dans Reno... oups, pardon, c'était pour détendre).

J'aime cet album, aussi, car ce n'est pas un second Tom Joad (pas de confusion, j'aime vraiment bcp GOTJ). Il a su écouter les critiques de certains fans qui trouvaient ça abscons, ennuyeux, austère : du coup, il a ouvert la composition des titres sur le plan musical.

Sur le plan des textes, il n'a rien perdu de son écriture. Si vous avez la possibilité de lire les articles de presse dont les liens ont été cités sur ce forum, vous verrez qu'il explique les passages crus de Reno comme une évidence. Il fallait ça pour montrer un personnage qui se ferme face à ses problèmes, alors que, par opposition, une relation d'amour, sentimentale, lui aurait permis de s'ouvrir. Ce type qui rentre seul s'est peut-être gouré de chemin... démons et poussière. Et de toute façon, la musique douce qui accompagne ce titre montre à l'évidence qu'on n'est pas dans le même registre que Red Headed Woman (à la limite du paillard), ni même dans celui de Little things that count (tendre et sensuel).

En fait, D&D est dans la parfaite continuité des albums précédents. Nebraska montrait des types complètement éjectés du système, et les dégats qu'ils faisaient autour d'eux. C'était brut de fonderie (comme le son, d'ailleurs). Dans Tom Joad, l'horizon commençait un peu à se dégager, les personnages étaient descendus de voiture, avaient laché les fusils à canon scié. Dans D&D, on devine une issue : c'est même presque trop manichéen. certains personnages s'en sortent (long time coming, all the way home, leah) ou sont en bonne voie, d'autre s'égarent (D&D, Reno) ou s'échappent (Silver palomino). Tout ça pour finir sur une pirouette (cacahouette), comme dans Tom Joad (my best...) : l'immigrant mexicain de Matamoros banks est mort, noyé en traversant le fleuve. Mais le Bruce, il est malin, il est gonflé, il balance son récit à l'envers, parce qu'en chanson, on peut tout faire, même remonter le temps, pour redonner espoir, pour que ceux qui ne se sont pas encore noyés voient le film à l'envers et changent leur trajectoire... c'est pas créatif, ça ?

Après 25 ans de pratique du bruce, d'exégèse, de collectionnite, de chemin paroucru "à côté" de lui (même à 6000 bornes, quelques fois plus près), j'y découvre encore des choses, et j'en ai apprise une qui tient toujours : ses albums fonctionnent comme une infusion, il faut leur laisser du temps, leur donner une seconde chance (comme lui le fait avec ses personnages - Highway 29). Vous verrez... vous en retirerez toujours une belle récompense... my beautiful reward.
Someday girl
I don't know when
We're gonna get to that place
Where we really want to go
And we'll walk in the sun
But till then
Tramps like us
Baby we were born to run!

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