"Zappa plays Zappa" - Paris, Zenith, le 5/06/06

Rappel du dernier message de la page précédente :
CrybLooD a écrit :
J'ai réussi a choper la playlist donc voila je fais partager:

Imaginary diseases
Hungry freaks
Let's make the water
Florentine pogen
Pygmy twylyte
idiot
cheepnis
king kong
yellow snow
st.alfonso
father o'blivion
inca
(eat that question)

I'm so cute
Trying to grow a chin
city of tiny lights
punky's whips
black page #1
black page #2
peaches
montana
village
edchinda's arf
zombie woof
chunga (w/ vidéo )

Camarillo
trouble
sofa

Voila, étant donné qu'ils ont peut-être changé quelques trucs et que je suis pas super pointue sur zappa, cette playlist est peut-être à completer.
Sinon personnellement, SUPER CONCERT, génialissime zikos, vraiment carré avec un Napoléon Magistral.
a+


La réponse à la question "c'était quoi ce premier morceau ?" était donc : "Imaginary diseases"...
C'est apparemment tiré d'un album du même nom qui ne contient que des instrumentaux, époque Grand Wazoo.
Celui-là, je ne le connaissais pas...
C'est vraiment délirant tout ce qu'il a composé !
Kloug
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    Kloug
    le 07 Juin 2006, 12:04
niko13 a écrit :

Ah, et sinon, l'enorme satisfaction de la soiree se resume en 3 mots, pas plus:
Napoleon
Murphy
Brock

Ce gars-la dechire tout, comme a la bonne epoque, il est pour moi LA voix de la periode des Mothers que je prefere (d'ailleurs hier soir, Georges Duke et Ruth Underwood m'ont quand meme manque bien entendu), et malgre l'age plutot avance (bon sang, le Roxy c'etait y'a 33 ans !!), il affiche une forme (physique et vocale) etonnante, une patate communicative.


C'était même parfois troublant, j'avais l'impression d'entendre parfois Zappa en personne, en fait si il n'avait pas été là, je ne suis pas sûr que j'auarais autant apprécié le concert et ce malgré la prestation époustouflante de Steve Vaï. Même si j'ai vraiment beaucoup aimé le concert, deux trois truc m'ont chifonné : le clavier, trop discret... le bassiste particulièrement que je n'ai pas trouvé à la hauteur, un son trop lourd, trop gras, peu de touché dans le jeu...rien à voir avec la finesse d'un Tom Fowler ou même du mal aimé Errouneous (qui reste mon bassiste préféré chez Zappa) ; le gars au vibraphone et percus n'était pas top aussi, surtout comparé à Frank Quintard, (le percusionniste de NRO, le groupe de Christophe Delbrouck... ) pour finir, je n'ai pas trop vu l'intérêt d'un guitariste rythmique, un clarinetiste aurait peut-être été un choix plus pertinent surtout compte tenu du répertoire proposé...

Juste un mot sur NRO justement (http://nasalretentive.free.fr/gigs.htm), je ne peux m'empêcher de faire la comparaison car j'avais adoré leur concert hommage à Zappa en début d'année, cela m'avait même ému de d'entendre pour la première fois une telle musique jouée en live, je pense qu'il ne leur manque qu'un véritable guitariste soliste pour vraiment être extraordinaires (Jeff Marschalle est très bon rythmicien et excellent showman mais j'étais pas mal resté sur ma faim côté solos), cela dit le talent de ce groupe est incroyable et est plus près je pense de l'esprit des Mothers...
  • #78
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    KoZo
    le 07 Juin 2006, 14:18
boazz a écrit :

C'était même parfois troublant, j'avais l'impression d'entendre parfois Zappa en personne, en fait si il n'avait pas été là, je ne suis pas sûr que j'auarais autant apprécié le concert


Encore d'accord à 100% On sent que ces 2 mecs étaient sur la même longueur d'onde.


boazz a écrit :

deux trois truc m'ont chifonné : le clavier, trop discret... le bassiste particulièrement que je n'ai pas trouvé à la hauteur, un son trop lourd, trop gras, peu de touché dans le jeu...rien à voir avec la finesse d'un Tom Fowler ou même du mal aimé Errouneous (qui reste mon bassiste préféré chez Zappa) ; le gars au vibraphone et percus n'était pas top aussi, surtout comparé à Frank Quintard, (le percusionniste de NRO, le groupe de Christophe Delbrouck... ) pour finir, je n'ai pas trop vu l'intérêt d'un guitariste rythmique, un clarinetiste aurait peut-être été un choix plus pertinent surtout compte tenu du répertoire proposé...


Encore d'accord, le clavier était trop discret (son solo n'était pas terrible d'ailleurs je trouve). Le bassiste je l'ai trouvé bien mais c'est sur qu'on ne peut pas le comparer à Scott Thunes. (sûrement mon préféré aussi, un malade ce type.)
Ensuite le gratteux rythmique avait un interêt assez limité oui. Et le vibra, c'était ce qu'il y avait de plus décevant à mes yeux. Pourtant des musiciens comme Ruth Underwood ou Ed Mann avaient une place très importante dans le groupe, et tous les percus d'ailleurs quelles que soient les époques et les groupes.

boazz a écrit :

Juste un mot sur NRO justement


Je suis un peu deg car je les ai loupé à Bobigny alors que j'avais repéré ce concert plusieurs mois avant
Je suis d'accord pour le clavier et le guitariste que j'ai pas trouvé terrible(disons plutôt pas utiles), par contre je suis moins d'accord pour le bassiste.
Je l'ai bien observé avec sa 5 cordes, notamment sur les parties complexes de Edchina's Arf of You ou de Zombie Woof et il assurait carrément bien...
Kloug
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    Kloug
    le 07 Juin 2006, 17:33
Je ne dis pas le contraire hein (il faut de toute façon être costaud pour jouer du Zappa quel que soit l'instrument), au fond c'est peut-être juste un problème de son... étant initialement bassiste, j'ai toujours tendance à faire instinctivement plus attention à la basse et de là où j'étais (gradins côté gauche puis devant la scène du même côté), j'ai trouvé le son vraiment trop lourd et trop gras... en fait j'ai trouvé la basse trop en avant, mixée comme pour un concert rock (beaucoup de graves) alors qu'il aurait fallu un équilibre plutôt jazz (plus de médiums, un volume moins élevé)... Mais bon personnellement je trouve l'accoustique du Zenith horrible, je n'ai jamais assisté à un concert avec un bon son là-dedans...
boazz a écrit :
Je ne dis pas le contraire hein (il faut de toute façon être costaud pour jouer du Zappa quel que soit l'instrument), au fond c'est peut-être juste un problème de son... étant initialement bassiste, j'ai toujours tendance à faire instinctivement plus attention à la basse et de là où j'étais (gradins côté gauche puis devant la scène du même côté), j'ai trouvé le son vraiment trop lourd et trop gras... en fait j'ai trouvé la basse trop en avant, mixée comme pour un concert rock (beaucoup de graves) alors qu'il aurait fallu un équilibre plutôt jazz (plus de médiums, un volume moins élevé)... Mais bon personnellement je trouve l'accoustique du Zenith horrible, je n'ai jamais assisté à un concert avec un bon son là-dedans...

Pendant la 1ère partie, j'étais dans les gradins au fond, pas loin du centre, et le son était pas trop mal (la basse un peu lourde, c'est vrai).
Après la pause, j'étais quasiment contre les barrières et là, autant c'était génial de les voir tous de près (surtout Bozzio !), autant c'était pénible côté son.... Mais bon, on peut tout avoir....
C'est vrai qu'à Bercy, le son est généralement meilleur.
THVE
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  • #82
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    THVE
    le 07 Juin 2006, 18:35
boazz a écrit :
en fait j'ai trouvé la basse trop en avant, mixée comme pour un concert rock (beaucoup de graves) alors qu'il aurait fallu un équilibre plutôt jazz (plus de médiums, un volume moins élevé)... Mais bon personnellement je trouve l'accoustique du Zenith horrible, je n'ai jamais assisté à un concert avec un bon son là-dedans...


Tout à fait d'accord avec ce mix des basses. Lorsque la fosse s'est remplie, ces mêmes basses étaient absorbées par le public.

Je suis aussi d'accord pour l'acoustique desastreuse de cette salle mais j'ai quand même entendu et vu d'excellent concert dans cette salle avec un vrai son pour METHENY group ou FZ en 88 ou même JETHRO TULL en 87.
Le G3 aussi d'ailleurs était de bonne qualité sonore - le reste a toujours été pittoyable.
Comme quoi on peut faire du bon son dans cette salle mais ça semble difficile.
Tu remarqueras que tout le monde ne se plaint pas du son. Ce qui veut dire que l'emplacement a surement une importance.
Les groupes et dates :
avec YEP - https://www.facebook.com/YEPYEPTV
avec d2o - https://www.facebook.com/d2o.d(...)over/
avec BACKLIGHT - https://www.facebook.com/BACKL(...)eturn
avec MIND LE GOP - https://www.facebook.com/MINDl(...)Trad/


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onzieme diese
commentaire du webmaster de zappa.com

This morning we had a fly day with the Paris show in the evening. The airport was completely packed with people. It was a sight to be seen, and seemed like an awful lot of crap to go through for such a short flight. From the airport we headed directly to our hotel to drop off our bags, and then to the Zenith for soundcheck.

The show tonight was LONG. Dweezil added a few songs, and Terry was playing with the band again, so his sat was added to the selection that the band had been playing in his absence. I think the show began at 8:30, and the band came off stage at midnight.

The crowd was huge and the electricity in the air was something else. Their appreciation of the show was fervent and loud, and there were standing ovations a plenty.

Terry broke his kickdrum head during his set and so performed "Punky's Whips" on Joe's kit. With the kick repaired, Terry performed the Black Page #1 on his own kit again before Steve took the stage to join the band for #2. Speaking of "Punky's", I have to say that it's my favorite moment of Terry's set. When he gushes those words "oh Punky!" into the mic, it cracks me up every time.

I'm out of superlatives for the Paris show. It was the best show of the tour thus far. It's going to be hard to beat the passion, love and wild appreciation the band felt from the fine Parisians who came to the Zenith last night. Another highlight for me personally was riding back to our hotel in the van with Terry who told me the story of his audition for Frank. It's stuff like this that legends are made of.



perso, le son m'a plu, mais j'étais en haut au centre.
(avec mes jumelles !!! )
ventes :
- Marshall 2203 type JMP de 1976
- Pedals AMT

www.myspace.com/onzieme_diese
www.parkingprive.com
Nestor666
pour ceux qui seraient interesse aller faire un tour sur le site thetradersden.org ya un bootleg de cette tournee qu'es dispo:=
"I'm just inspired by everyday life. I find it very wondrous. There is so much to reflect upon, to write about, to dream about, and to hope for."

Joe Satriani
THVE
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    THVE
    le 08 Juin 2006, 16:46
Voici l'article paru ce jour dans le monde :



lundi 5 juin, le public du Zénith, à Paris, ne cesse de se mettre debout et d'applaudir longuement entre chacune des interprétations de la musique de Frank Zappa, jouée par un groupe d'une précision remarquable dirigé par son fils, Dweezil. Le concert, d'une durée de près de quatre heures, débute par une projection du groupe de Zappa en 1973. Emotion perceptible dans les travées. Puis c'est le haut du panier des compositions de Zappa, essentiellement celles de la fin des années 1960 à la fin des années 1970. Un répertoire de chausse-trapes mélodiques et rythmiques qu'une grande partie du public chante à la note près. Du trentenaire au quinquagénaire, plutôt masculin, avec un bon apport de jeunes quand même, les spectateurs sont aux anges.



A l'ère des courants dominants de la variété r'n'b-rock teintée de mécaniques des musiques électroniques - que leur héros a explorées en précurseur -, entendre les pièges mélodiques et rythmiques de la musique de Zappa sur scène est un immense bonheur pour la majorité des spectateurs. Certains ont vu Zappa, sa moustache, sa barbichette, sa guitare, dès la fin des années 1960, d'autres lors de sa dernière tournée en 1988. D'autres jamais, sauf sur les pochettes de disques, des photographies, des films.

Guitariste, parolier, chef d'orchestre, arrangeur et producteur américain, mort le 4 décembre 1993 d'un cancer de la prostate, à l'âge de 52 ans, Frank Zappa était un explorateur de styles et de formes. Il savait combiner les plus complexes des écritures avec les codes des chansons pop les plus banales, le sérieux dans l'interprétation et l'humour dans la présentation.

Seul ce dernier point manquait au concert du projet Zappa Plays Zappa, en tournée mondiale, qui a débuté par l'Europe, depuis le 15 mai. La manière ironique de mener un spectacle et le regard aiguisé du compositeur sur ses contemporains ne peuvent se recréer. En revanche, des dizaines de formations - en Europe, aux Etats-Unis - qui, du temps du vivant de Frank Zappa, comme après sa mort, ont joué sa musique sans lui, celle de Dweezil est la plus aguerrie, la plus dans son sujet.


VIRTUOSE ET TECHNIQUE


Le groupe rassemblé par le fils de Frank Zappa est globalement jeune, du type virtuose et monstre de technique. On regrette juste un peu le côté rentre-dedans du bassiste Pete Griffin. Et on place parmi les grands Aaron Arntz, aux claviers, ou Billy Hulting, aux percussions. Pour donner à l'entreprise encore plus de légitimité, Dweezil Zappa a trois invités permanents à ses côtés. Trois anciens de chez Zappa, le chanteur et saxophoniste Napoleon Murphy Brock, le batteur Terry Bozzio et le guitariste Steve Vai.

Le premier donne de la voix et amène un aspect fantaisiste. Le second est ce batteur mutant capable de phraser une chanson tout en jouant des polyrythmies invraisemblables. Le troisième, tout aussi mutant, était crédité des "impossible guitar parts" lorsqu'il jouait chez Zappa. Au détour d'un de ses solos - en décalage de ceux de son père -, une ombre dessine comme une moustache sur le visage de Dweezil Zappa. L'esprit du grand Frank ?[
color=blue][/color]
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Kloug
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    Kloug
    le 08 Juin 2006, 18:05
THVE a écrit :
Merci pour ce témoignage qui ne fait qu'étayer nos diverses impressions.


Oui, un fort joli témoignage qui fait vraiment plaisir d'ailleurs !
ZAPPA PLAYS ZAPPA / PARIS – ZENITH / 25 juin 2006

Depuis le report de la tournée et les derniers imbroglios artistiques de la Zappa family on sentait monter le scepticisme chez les aficionados du moustachu de Baltimore sur ce « Tour de Franck » initié par Dweezil, fils aîné du clan Zappa.
Rendez vous était donc pris le 5 juin au Zénith de Paris pour la seule date françaises parmi les dix huit que compte la tournée européenne.

Après une attente au son de polyphonies vocales de l’Est (choix étrange et quelque peu soporifique), les lumières du Zénith s’éteignent pour laisser place à une vidéo projetée en fond de scène présentant deux extraits (Montana et Andy) extraits des fameux show du Roxy que les fans réclament depuis des années en DVD. Il faut dire que les vingt minutes qui nous sont montrées on de quoi faire saliver tous les inconditionnels (et les autres) de la musique de Zappa. On a déjà tout lu sur ces concerts d’anthologie, la formation qui entoure Frank est probablement une des meilleures qu’il est jamais eu (G. Duke, Ruth Underwood, les frères Fowley …) et on se demande bien ce qui retient encore le Zappa family Trust pour éditer ces images (et sûrement beaucoup d’autres) à l’instar d’un Jimmy Page exhumant amoureusement les archives audio et vidéo du dirigeable.

Les dernières images du Roxy s’effacent de l’écran et Dweezil et ses musiciens entrent sur scène dans la pénombre. Le light show placé sur un grill en forme de Z crache ses premiers feux et le groupe démarre sur les premières mesures de Imaginary disease (tire peu connu sur l’album du même nom récemment mis a disposition sur Zappa.com). Dweezil arbore la même Gibson SG que celle de son père ornant jadis la pochette du cultissime Roxy ans Elsewhere ; sur sa gauche Pete Griffin à la basse et Jamie Kime à la guitare rythmique ; Napoléon Murphy Brock, le seul ancien assurant l’intégralité du spectacle occupe la droite de la scène et assure avec maestria chant, sax ténor et flûte (le temps ne semble pas avoir de prise sur les capacités vocales du bonhomme). En arrière scène sur une plateforme se trouve de cour à jardin les percussions et le vibraphone de Billy Hutting, le drum set de Joe Travers (dont la grosse caisse est floquée au logo des célèbres moustaches), la jeune et talentueuse Sheila Gonzalez (sax, flute, clavier et voix) et les claviers de Aaron Krantz.

La mise en place est impeccable et le niveau des musiciens présent sur scène impressionne. On comprend vite que l’on va assister à un show de très haute volée et les quelques appréhensions qui pouvaient encore subsister chez les plus septiques des fans sont vite oubliées. Le groupe enchaîne les morceaux de bravoure du répertoire Zappaien de la décade Mothers of Invention 66-76: Hungry freak Daddy, Let’s Make the Water turn Black, Florentine Pogen (sur lequel Dweezil décoche une première salve électrique du manche de sa SG), puis suivent The Idiot Bastard Son, (titre de circonstance !) Cheepnis, King Kong, (où Dweezil s’essaie à la direction d’orchestre façon Zappa usant de signaux divers pour sculpter la matière sonore de l’improvisation collective) Dont Eat The Yellow Snow, St Alphonso's Pancake, , Inca Road et Eat the Question.
Le groupe maîtrise parfaitement le répertoire et s’approprie avec brio les différentes pièces, arrivant a rendre toute les nuances d’une musique pourtant si ardu a restituer live, aussi bien d’un point de vue technique que dans l’esprit et le feeling si particulier qui habite chacune des compositions.

Mention spéciale à Napoléon Murphy Brock, impérial musicalement et assurant visuellement le spectacle de bout en bout. Sa présence durant tout le set témoigne de son importance pour la cohésion de l’édifice musical dans lequel il constitue véritablement la clef de voûte.

Il partage les solos de sax avec Sheila Gonzalez qui enflammera le Zenith sur Eat that Questions où l’ombre du Grand Wazoo plane un instant sur la salle. Dweezil, tout en sobriété, aborde avec une grande humilité le fabuleux héritage musical dont il se trouve légataire. Au service de la musique il assure ses parties de guitare qui mêlent à la fois le phrasé caractéristique et inimitable de son père à son propre jeu marqué par les acrobatie Van Halénienne qui ont marqué tout les apprentis guitar héros de sa génération. Son solo sur Inca Road est à ce titre particulièrement troublant, sorte de symbiose entre l’héritage paternel et l’affirmation d’un style personnel. Le public manifeste sa satisfaction et gratifie le groupe de plusieurs standing ovation. Dweezil visiblement touché par l’accueil du public et de la popularité de la musique de son père glisse quelques notes de la marseillaise au milieu d’un de ses solo et lance un « Vive la France ! » sous les ovations de la foule.
Le groupe quitte la scène pour un entracte de vingt minute en annonçant pour la deuxième partie l’arrivée de Terri Bozzio.

Après une première partie de ce niveau on se demandait bien ce que pouvait nous réserver le même groupe renforcé par les prestigieux invités à l’affiche. De retour sur scène Dweezil présente Terri Bozzio qui s’installe derrière son imposant set placé à cour et attaque à tombeau ouvert un I’m so cute enchaîné à Teen-age Prostitute Chin et City of Tiny Light. Le bougre martèle ses peaux avec une énergie incroyable et assure les parties vocales. Sa grosse caisse ne résistera pas a pareil traitement et Bozzio sera contraint de prendre la place de Joe Travers au centre de la scène pour un Punky’s Whips comme à la grande époque de Zappa in New York. Certes Bozzio est un batteur à la technique hallucinante mais que le choix du répertoire plutôt tourné vers un rock plus basique ne met pas forcement en valeur et plombe un peu le show. Il faudra attendre la Black Page (dont le titre est scandé par la foule dès les premiers mots de présentation du titre) pour que le groupe reprennent ses marques et retrouve un groove quelque peu émoussé. L’entrée de Steve Vai déclenche une onde sismique dans la foule et les deux six cordistes entament à l’unisson le thème tortueux de la Page Noire. Clin d’œil à l’histoire c’est en envoyant une transcription parfaite de cette pièce que Steve fut remarqué et embauché par Zappa vingt cinq ans auparavant !
Très attendu, Vai sert le répertoire sans céder a son coté parfois trop flashy et démonstratif se fondant dans le son du groupe sur Peaches in Regalia (composé en 1969,l’année de la naissance de Dweezil !) Montana, Village of the Sun, Edchinda’s Arf (encore un morceau du Roxy). Ses duels avec Dweezil font mouche et Steve déchaîne la foudre électrique sur Zombie Woolf torturant la tige de son vibrato tel un sorcier domptant le son sortant des enceintes et le soumettant à sa volonté. Sa technique et son touché proprement hors norme en font un véritable extra terrestre dans le monde de la guitare rock.

Pour la deuxième fois l’écran se déroule au fond de la scène. Dweezil annonce que le morceau qui va maintenant être interprété est probablement celui qui lui tient le plus à cœur. Frank apparaît sur l’écran en combinaison rouge. Les images datent du début des années 80 et il attaque le thème de Chunga Revenge accompagné en live par le groupe. On a beau être un rocker, un « dur à cuir », difficile de ne pas ressentir une réelle émotion de voir Dweezil terminant le thème après le solo de son père dont l’image s’efface lentement de l’écran.

Après plus de trois heure de show le groupe revient pour le rappel sur Camarillo Brillo, Trouble Every Day et le final sur Strictly Genteel. Le groupe se retire aux environs de minuit après un concert qui restera longtemps dans les mémoires. Dweezil a su intelligemment endosser le rôle de passeur et, on ne peut que l’espérer, continuer à faire découvrir une œuvre immense et unique a une nouvelle génération. Si un fantôme a moustaches se baladait dans l’armature de ferraille de la toiture du Zénith il a du apprécier l’hommage filial ici rendu. MUSIC IS THE BEST !
niko13
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    niko13
    le 09 Juin 2006, 10:37
Ah, tous ces temoignages et revues positifs font plaisir a lire !!
Ca, et l'age moyen du public du Zenith etonnament (pour moi en tout cas) jeune, je pense que le Grand Wazoo serait extremement satisfait de voir que sa musique continue a passionner les foules.

Mais, le grand Frank etait bien present sur scene ce lundi, et pas qu'en video.
Eh oui, souvenez-vous de la batterie de Joe Travers, des deux toms positionnes au dessus de la moustache dessinnee sur la grosse caisse, si quelqu'un a une photo c'est aisement verifiable...
Salut à tous ...

Je ne suis pas guitariste mais fana de zappa depuis que j'ai 14 piges ...
Autant vous dire que lundi soir, j'étais comme un fou sur mon siege !!!
Dweeziln, fidèle à l'esprit du Frank et à ses partitions magiques !
On a bien tenté de commencer à plusieurs un "peaches from regalia" en espérant que tout le monde reprendrait (ça aurait cloué dweezil pour de bon, non ?) mais ça n'a pas suivi ... la prochaine fois !

Jazz is not dead ... ça fait plaisir de voir tous ces posts ici

Fulst'

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