Youtuber et perte de motivation

je pense qu'il était complètement con , et qu'il est passé à côté de sa carrière

Je pense que c'est un peu plus réfléchi que ça quand même.....

C'est tout à fait juste, si je pouvais vraiment jouer ce que je veux, au plus profond de moi même ça serait ça :

Bah franchement, je vois pas mal de vidéo, cover et autre sur youtube, y'a des mecs qui sont bons ok je le reconnais, mais comme dis précédemment, ils sont humains, donc ce qu'ils font je peux le faire aussi, et tout le monde le peux à condition d'y mettre la motivation nécessaire !

Par contre pas sûr que les gus si tu leur enlèves leur backing track et les morceaux qu'ils ont bossé pendant des décennies, je ne pense pas qu'ils ont un feeling et un groove monstrueux lors d'un jam...


(bon y'en a quand même qui ont tout pour eux, c'est comme ça, mais c'est rare... )

He oui, ce n'est pas si simple....? Bird révait de Stravinsky, Hendrix de Miles, Van Halen bavait devant Holdsworth.... et la liste est longue...

Je suis aussi d'accord faire du rock n roll c'est pas tout à fait faire de la musique ...Tu peux te considérer comme un "bon rocker" sans un un super killer techniquement ...cependant ,avec la multiplications des sources médiatiques tu ne peux t'empecher de penser qu'il y a vraiment plein de mecs super bons et ça te fait un peu râler de ne pas pouvoir approcher leur niveau ...
D'un autre coté j'ai l'impression que le niveau technique moyen des guitaristes progresse furieusement ,peut etre que la guitare electrique étant un instrument récent et très lié aux progrès de l'électronique ,les djeunz trouvent tout a fait normal de jouer certaines techniques (sweep tapping plans à des vitesses ) que des anciens de la gratte ne connaissaient pas il y a 35 ans ...
Bon en fait je me sens un peu mieux après avoir fait une petite scene sympa ce wwek end ...dans l'attente des 3 dates d'ici l'été ...

Vieux dicton :
"Si tu n'as pas ce que tu aimes, aimes ce que tu as"

Et puis en fait y'a toujours mieux, mais y'a aussi toujours pire !

Exemple(s) Ici

L'essentiel est bien de se trouver bien comme on joue et où l'on joue, le reste...

Plus jeune, les petits génies de la 6 cordes qui dévalaient leur manche me foutaient les boules, mais maintenant que j'ai un peu de bouteille, je me suis rendu compte de plusieurs choses:
- Avoir un discours cohérent en musique improvisée Blues-Jazz-Rock ou le feeling et le discours sont essentiels est tout aussi difficile que de passer des heures sur la technique pure, à dévaller le manche. je m'y suis essayé à un moment, c'est pas plus insurmontable que le reste, mais maintenant je me contente des exercices dont j'ai besoin, et rien d'autre.
- ceux qui font ça ne font QUE ça. Or, j'aime trop de choses pour me contenter de la guitare instrumentale métale. Sonner vraiment bleus est tout un art, c'est pas seulement un peu de feeling et une pentatonique. Ca peut prendre toute une vie et ça me parle plus, de toute façon. Ce que je veux dire c'est qu'il ne faut pas se sentir inférieur parce que ces gars savent jouer très vite.
- Très peu sont originaux et beaucoup sonnent de manière identique, jusqu'à reprendre les même plans et les même morceaux à la note près. Et très peu savent jouer correctement un putain de groove qui fasse taper du pied, ou te fasse rappeler une mélodie.
- Maintenant, je m'en bas les couilles, ce qui m'a fait aimer la musique au départ, c'est Malcom qui balance ces trois accords avec un groove imparable sur une batterie métronomique et précise pour que son lutin de frère mimique la démarche de Chuck berry et balance ses riffs pas toujours précis mais bourré de feeling, avec un touché faussement négligé. 20 ans après, c'est toujours ce son et ce groove qui guide la musique que je veux jouer, que je m'essaie au jazz, au blues ou que je joue de la pop rock avec mes potes. Une fois que tu as compris ce que tu aimais, ce genre de considération te passe au dessus de la tête.

Tout est dit meringue !

Reproduire les sons des autres, leur vitesse, leur ch'sais pas quoi ? Ouais, avec du temps, de la pratique, on y arrive toujours, plus ou moins facilement, mais on y arrive à force. C'est la musique formatée, fast food, tu as ce que tu payes au même tarif que les autres. Rapide, pas forcément appétissant, mais bon, ça remplit l'estomac et c'est vite prêt.

Jouer avec le groove et donner l'envie au public de taper du pied, ça, c'est de la musique et ça demande un p'tin de temps et des heures de pratique. C'est le restaurant 3 étoiles où tu ne regrettes pas le montant de l'addition à la fin, mais où tu as eu TON menu à toi et un réel plaisir.
J'ai encore tellement à apprendre, il y a encore tellement de plats sur le menu, pourtant j'en ai fait des restaus !

Bravo meringue, j'approuve total.

Un truc souvent omis mais tellement essentiel et soulevé par certains ici: apprendre à jouer ensemble, s'intégrer dans un groupe, se fondre dans la musique: la plupart des shredders ont une vision bein plus nombriliste de la musique car ils recherchent le plus souvent des plages rythmiques. Lorsque on entend les Stones, ACDC, ZZ top, Led Zep, Cream ou encore le dernier super groupe Them Crooked Vultures, ce qui poussent la locomotive, c'est la cohésion du groupe, les différences entités qui s'aditionnent pour former un tout qui groove du feu de Dieu. Un peu comme les jazz bands, les groupes du baillou de la louisianes ou les Beatles, un ensemble dans lequel le talent de chacun est nourri dans un ensemble cohérent. Le Jimi Hendrix Experience, à ce titre, se comportait presque comme un groupe de jazz, raison pour laquelle les versions au sein des fameux G3 sonnent souvent comme de l'eau plate.

Je ne crache pas dans la soupe, il m'est arrivé même parfois de me pencher sur des plans Satrianesque, et il n'y a pas si longtemps, mais c'est loin d'être mon plat favori.

matter des monstres sur youtube ça doit plutot etre motivant, voir la ou peut aller, tendre vers ... plutot que de se basser sur son pote qui est le meilleur grateux de la rue

j'ai commencé la guitare en 88 et a cet epoque a part les disque et quelques clip, on pouvait pas trop ce rendre compte du niveau que certain pouvaient avoir.

mais avec l'arrivé d'internet ça a fait la meme chose dans tout les domaines.

dans mon travail par exemple (infographie 3d) quand j'ai commencé dans les années 90 si j'avais vu ce que certain pouvez faire j'aurais peut etre pas perséveré.

d'etre mis face a des gens exeptionnel ça fait mais pas forcement en valeur nos qualités mais faut se dire qu'il y a de la place pour tout le monde et pour tout les niveaux à moins de vouleur devenir le nouveau guitariste hero si on est pas le meilleur guitaristiquement, ma faudra voir plutot du coté jeu de scene ou costume pour se demarquer

Surtout quand on est soi-même le meilleur guitariste de la rue...

Comme l'écrit Doc Loco, je n'imagine pas aujourd'hui la guitare autrement que jouée à plusieurs (un groupe, ça commence à deux personnes). L'essentiel réside à mon sens en deux choses : faire ce qu'on aime, et comme on l'aime. Après chacun peut y mettre plus ou moins de moyens, de temps ou d'argent, et donc ça facilite ou pas la progression ou l'atteinte du Saint Graal (c'est sûr que si j'avais su, j'aurais pas passé ma période étudiante à tout faire sauf de la guitare - le temps qui passe, toujours).

Par contre, moi, c'est étonamment le contraire qui se passe quand je parcours les MySpace : je me dis que ce qui trotte dans un bout de cerveau et qu'on arrive, au sein du groupe, à concrétiser un peu, c'est vraiment pas mal. Et ce sans aucune prétention : c'est juste que je suis fier de ce qu'on arrive à faire avec nos moyens.

Il faut dire que je trouve beaucoup plus difficile de créer un beau SON qu'une floppée de notes le long du manche (et les silences font parties du beau son, je persiste et signe).

J'avais loupé ce sujet passionnant...

J'vais parler de ce que j'ai vécu après 16 années d'apprentissage de ce fabuleux instrument qu'est la guitare... Aujourd'hui j'fais aussi de la basse et du piano et vous comprendrez pourquoi...

Quand j'ai commencé j'ai TOUT DE SUITE été confronté au dilemme de savoir si j'allais jouer seul et apprendre en autodidacte ou en prenant des cours... j'ai donc fait 2 années seul et me suis aperçu que mon entourage avait raison, à savoir qu'il faut quelqu'un pour te calibrer et corriger tes défauts, t'apprendre à t'écouter et t'auto analyser... j'avais environ 14 ans...
(C'est ce que j'ai fait par la suite, et ce dont je parle lorsque j'enseigne, le prof est là pour guider et corriger, l'élève au final apprend seul sa découverte de l'instrument lors des premières années).

mon rêve le plus fou était de jouer Europa de Santana que j'écoutais depuis gamin... etje l'ai fait... Au tour de ça, dans l'école de guitare ou j'étais, il y avait des monstres, j'ai été confronté à chaque concert à ce que l'on appelle une claque... jamais je n'ai pris peur et le net n'était pas en forte expansion concernant les buzz possibles de nos jours...

J'ai ensuite (après avoir réalisé mon rêve de savoir jouer Europa) était confronté à une belle question de la part de mon prof :
" Rien n'est impossible si l'on travaille, maintenant tu veux aller vers quoi? "

J'ai souhaité améliorer ma technique... et j'en ai mangé comme un porc... j'me suis rétamé sur des chansons et j'ai dompté mon instrument jusqu'à ce que j'en vomisse ce que j'avais appris... Satriani/Vai/Timmons/Govan/Johnson/Paco De lucia/Al Di Meola/Jeff Beck etc etc ... En parallèle nous avions 1 a 2h d'improvisions par semaine en solo/rythmique avec des élèves et c'est cette partie là qui m'a toujours le plus attiré...

C'est là ou je rejoins le sujet, et les avis de beaucoup ici...Il est "facile" avec beaucoup de travail, d'arriver à reproduire (imparfaitement sauf exceptions) une chanson d'un artiste shred et d'en faire une vidéo que l'on aura reprise 100 fois jusqu'à la bonne prise... Au delà de ça, je défie bon nombreux de ces gratteux (et certains y arriveront) à jouer en groupe, jouer la même chanson en live devant un public, improviser en trio, jammer avec d'autres guitaristes, jouer rythmiquement (du funk par exemple) etc ...

Pour avoir été un guitariste normal puis un shreddeur puis un fou furieux de la musique et faisant plus que ça aujourd'hui, je plussoie ce qui a été dit :



Je développe même, la plupart des shreddeux que vous voyez en vidéos sont des tanches sortis de leurs appartements/studios... suffit de rechercher les mêmes vidéos de ces gars en live. (on exclue les artistes reconnus hein).

Aujourd'hui j'suis revenu à un état "normal" et je joue d'autres instruments. Et, non, voir des gens super doués jouer aussi bien ça fait pas peur, il faut le prendre comme une sorte de défi d'égo mais en sachant calibrer la chose. j'veux dire par là qu'il ne faut pas avoir peur d'être moins bon ou meilleur, il faut développer son touché, son propre style, sa manière d'aborder la musique (shred ou pas) et se faire plaisir autant que l'on peut en donner. la musique est un langage et un partage, je suis heureux et fier de pouvoir improviser quand je le veux et comme je le veux ou je veux et avec qui je veux. j'peux faire une scène ouverte sans soucis (avec modestie) sans avoir peur de ce que je ferais tout simplement parce que j'ai choisis ma direction pendant 16 ans en ayant conscience que ce sont mes doigts qui font de mon instrument ce qu'il sortira...
Domptez votre égo avant de dompter votre 6/7 cordes...

GX

ps : petit témoignage et avis perso dsl ... pour ... le pavé...

je trouve très interressant cette auto analyse des gratteux ...
Le premier morcaux que j'ai également appris (et que je joue toujours) c'est Europa (c'était le summum de la musicalité guitaristique pour moi à mon époque) ...
Je pense par contre qu'il faut avoir la sagesse de rester à sa place (un guitariste amateur qui pratique 2 heures / semaine ne peux pas avoir le niveau d'un pro ) ,de bosser humblement son instrument en essayant de se faire plaisir ...ce qui peut passer quand même par des phases de découragements et des phases plutot jouissives ...Faut juste gérer ...

Je suis d'accord.

J'aurais put développer énormément me concernant puisque je suis passé par bien des états musicaux/psy/égo/autre ... Aujourd'hui j'ai vraiment trouvé mon monde et ma musicalité. ma période shred a été très très pénible et j'suis passé dans quelques groupes de musiques ou j'ai largement été décrié parce que "technique". très difficile à vivre quand tu n'as pas beaucoup d'expérience de scène en public ni l'expérience de la critique socialo-musicale de la part de non musiciens qui ne comprennent pas trop l'intérêt d'apprendre à "dompter son instrument".

le shred est avant tout un défi/un travail/un monde personnel qui est un passage "indispensable" selon moi pour quelqu'un qui veut maitriser son instrument en tout point. Ensuite comme je le dis, seuls tes doigts et ton vécu feront de ta musique ce qu'elle sera. Ca peut être au service de la technicité comme au service de la passion et de la musique ainsi que de l'émotion, voir le tout réuni.

Je peux vraiment tirer mon coup de chapeau à mon ancien prof aujourd'hui. Je ne pensais vraiment jamais arriver là ou j'en suis aujourd'hui...

EDIT :
il est important de préciser qu'au delà des 2h d'improvisations que j'avais par semaine, ainsi que des 45 minutes de cours, je jouais environ 4 à 6 h par jour (amenais ma gratte au lycée de temps en temps) et, avais de nombreuses répètes avec mon ou mes groupes.
je n'ai donné que dans la musique pendant 4 - 5 ans comme un vrai taré et j'en ai raté mon bac une fois (ahahahahaah).

penser qu'un peu atteindre un niveau de fou comme dit philou avec seulement 2h par jour c'est de la foutaise, surtout si l'on ne sait pas calibrer son travail.

Aujourd'hui j'en suis à ce niveau là : 2h de temps en temps pour l'apprentissage de quoi que ce soit ou renforcer les acquis (si tu joues pas, tu perds), je dois faire attention parce que j'ai une tendinite qui revient souvent, j'fais du piano et de la basse quand je peux et je m'amuse à créer tout le temps... J'ai environ 6h de répète par semaine avec mes groupes... voir 10 h si l'on a des concerts.
Aujourd'hui je ne fais quasi plus que ça et j'ai aussi un taf à côté que je suis prêt à lâcher si on arrive là ou l'on veut aller avec mon groupe. Je fais bien d'autres activités à côté (théâtre / rédaction d'article pour un magasine)

Donc en conclusion, la musique prend l'importance que vous voulez bien lui accorder, tout comme votre instrument. il est indispensable de saisir cette notion "d'importance" en ce qui concerne la musique dans votre vie. j'veux dire par là que si ça vous impressionne et dégoute de voir des furieux jouer sur "youteub" bah ... c'est que quelque part vous aspirez à arriver à ce seuil, ainsi il faut se donner les moyens et ne jamais lâcher notre but.