bullfrog a écrit :
je crois que c'est là que les point de vue sont inconciliables. nous avons face à face deux groupes de personnes qui voit la musique différemment,
d'une part un groupe qui aime cette musique pour ce qu'elle est ou ce qu'elle a été dans son ensemble, ce qu'elle représente en matière de rythme, de vibrations, de pulse, ce groupe, auquel j'appartiens, vois le blues à travers un ensemble: le west coast, le west side, le delta, c'est selon, à travers une "culture" sans préférence de musicviens particulière, que ce soit alex schultz, kid ramos, kirk fletcher, lowell fulson ou t bone walker, on s'en tape pourvu que la msuqiue soit là.
d'autre part, un autre groupe qui aime cette musique mais plutôt à travers une personalité, un musicien en particulier, que ce soit srv, clapton, green, bonamassa ou d'autres, ce groupe adore le son, le jeu de tel musicien (que certains finissent par idôlatrer jusqu'à essayer d'avoir le même matos) et qui ne comprennent cette musqiue qu'à travers cette personalité ou ces personalités propres.
j'ai connu un mec qui était sur ce forum qui jouait sur une strat 63 dans deux ts 808 dans un twin, sur sa table de nuit , il y avait une photo de srv. (je vous jure que c'est vrai) bien sûr quand on parlait blues on ne parlait pas de la même chose, vu que mon guitariste préféré c'est willie dixon...
bonne journée à tous
Je n'avais jamais envisagé la chose de cette manière, mais cette analyse me semble en grande partie exacte. L'appréhension du blues dans sa globalité est quelque fois approximative pour les individus du second groupe (d'après mon expérience, mais je n'en fais pas une généralité).
La découverte du blues grâce à un artiste un peu "flashy", comme SRV, n'est pas un mal en soit, mais il faut être lucide, un sacré paquet de mecs n'ont jamais été beaucoup plus loin après. Notamment, parce qu'ils n'ont pas retrouvé chez les autres bluesmen (plus traditionnels), l'approche "sportive" (voire démonstrative) de l'instrument, qui plait tant à certains (jeu viril, beaucoup de notes partout, vélocité, etc.).
On retrouve ce syndrome avec tous ces nouveaux "as" de la six cordes, qui nous servent des musiques hybrides , sous couvert d'une "caution" blues quasi imaginaire, dans laquelle les vrais amateurs de blues ne peuvent pas se retrouver (car les critères d'appréciation, et les codes culturels sont différents).
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...