Le jazz ... pour ceux -et celles- qui n'aiment pas ça

Je suis depuis longtemps confronté aux idées reçues sur le jazz, de la part de personnes qui n'aiment pas ce genre et qui se réfugient immanquablement derrière les mêmes arguments (musique compliquée, élitiste, froide, etc etc ...) ... arguments qui me laissent toujours rêveurs quand ils émanent de mélomanes.
Plutôt que d'essayer d'argumenter, ce que j'ai fait (en vain) pendant des années, je leur fais écouter des morceaux qui, normalement, ne les laissent pas insensibles, leur épargnant les 'standards' qu'ils perçoivent souvent comme de la musique d'ascenseur (Take Five, ou les bossas reprises par Stan Getz).
Ce genre de truc fonctionne plutôt bien :




Ça aussi, découvert récemment :

Très bonne initiative....
Trois trucs de ma discothèque idéale...

Difficile de pas aimer du tout le Jazz, la definiton est inexistante et vast. Entre Django et Duke ca fait un sacré écart. "Friday night in SF" c'est du Jazz ou du flamenco...?

J'ai été bercé par certains Jazz, pas d'autres. Mon paternel jouait du trombone a pistons dans un groupe de New Orleans, donc Satchmo est proche d'un dieu chez nous (en fait ils sont deux, Brassens et Louis). Par contre le be-bop et le Jazz qui "pense" plus étaient pas trop présents et j'y arrive toujours pas.

Chuis allé écouter en live des gens comme Lockwood ou Bireli Lagrene, je me suis fait profondément chier (alors que j'ai adoré Romane si on veut rester dans le style).
Une chose est sure pour moi, comme pour pratiquement toutes les musiques, il faut essayer, et si possible live.

Encore pire, c'est comme les peintres, certaines periodes vous touchent, pas d'autre. "Kind of Blue" est tout en haut de ma liste, "Decoy" tout en bas.

Donc si il faut mettre des choses:






Et puis pour comprendre le mal que ca peut faire :

Presque pareil !
Sauf que mon père jouait de la clarinette et les dieux à la maison étaient satchmo, mais aussi Barney Bigard (et Brassens + Reggiani).
J'aime presque tous les jazz, de Bix Beiderbecke à Bill Evans. Avec une tendresse particulière pour Freddie Hubbard, Bird et Kenny Baron, pour prendre des instruments différents.
pour Chet Baker, c'est quand même le concert au Carnegie Hall avec Gerry Mulligan le meilleur...

Comme Adam, j'ai longtemps essayé de convaincre, d'expliquer, parfois avec succès, souvent sans... Maintenant, je m'en fous, je me garde mon petit univers et je suis content quand je rencontre quelqu'un avec qui je peux parler de Maurice Vander.

C'est marrant perso le jazz (c'est tellement vaste) je m'y intéresse et j'en écoute beaucoup par/pour mon boulot... Mais un peu comme le rock, c'est tout ce qui se faisait en 65/68 en gros qui me fait kiffer...
Donc le jazz modal et le free essentiellement,
En fait dès que l'on entend plus la "virtuosité" plutot que le feeling ça me gave un peu...
Encore une fois le gout des 3 notes bien posées plutot que quarante mille qui e m'amènent pas grand chose (émotionnellement parlant)

Comment rester insensible à ça ?

Super !
Merci de m'avoir fait découvrir François Tusques, j'aime beaucoup

Grand monsieur de la bande des free jazzeux français..

Et de la meme bande

C'est qu'ils n'ont jamais cherché à creuser
Il y a du jazz froid, du compliqué, du élitiste mais il y a aussi l'inverse, rien que chez miles Davis déjà.

Et puis lorsqu' on aime pas une musique, c'est qu'elle nous touche pas, y a pas a chercher des qualificatifs qui justifient nos goûts.

Voir Cecil Taylor flinguer un Steinway, c'est mortel et jouissif.
Une entrée dans le jazz pour les punks, les nihilistes, les fans des Who, les révolutionnaires.

Je crois que le jazz, c'est comme le rock ou n'importe quel genre musical : on y arrive en commençant par les références. En piochant au hasard chez Louis Armstrong, Miles Davis et Herbie Hancock dans toutes leurs périodes, n'importe qui finit par trouver une porte d'entrée.

Ça, ça me transporte littéralement ...


Je fais écouter ce morceau (et d'autres), et généralement ça fonctionne .

Excellent!!!!!