jam_ a écrit :
skynet : j'avais tâté Gambale (époque Corea Elektrik Band) et Cusson (Uzeb, mais c'est trop monumental) en jazz rock/fusion + quelques trucs d'Hancock et de Jarrett. L'accueil était très mitigé,
tu avais d'une part les "profanes" du jazz qui trouvaient des raccords avec le rock mais pas suffisamment, et de l'autre côté des puristes finis qui hurlaient au scandale. Et puis, sans grand étonnement, une troisième "frange", celle des guitaristes, qui trouvaient que "ça ouvrait le discours du jazz".
Concernant ton expérience, ça ne m'étonne malheureusement pas. Pour beaucoup de personnes, le jazz est synonyme de musique de salon ou bien d'ascenseur, le genre de musique qu'on écoute en fond sonore, qui n'a pas de portée (parce que bien souvent les personnes parlent du jazz instrumental et oublient qu'il y a du jazz vocal, même si tous connaissent Diana Krall ou encore Norah Jones, mais oublient des Sarah Vaughan et consœurs). J'aurais tendance à dire que la majorité entend la musique, mais ne l'écoute pas.
Oui, ce que j'ai souligné était assez courant et quelque part, assez rigolo.
Il n'empêche que je garde l'impression qu'il y a quelques années (plus de 10), avoir un public qui écoutait et appréciait la musique (même "compliquée") était fort possible. Maintenant, je trouve qu'il est très dur de remplir une salle avec cette démarche*.
Par contre, à notre époque, si tu joues sur le
FESTIF quelqu'en soit le style, tu peux espérer jouer devant un public nombreux et enthousiaste. D'autres n'auront peut être pas le même ressenti sur "l'époque", c'est le mien.
*se produire sur scène est peut être peu important pour certains musiciens, pour moi: il est le révélateur qui dira ou non si ce dans quoi je m'investis est intéressant...un truc bien blasant: l'aubergiste qui fait travailler les musiciens préférera ceux qui encouragent le public à consommer.
Dernière remarque: peut être allons nous vers une époque ou le musicien s'exprimera sur youtube, d'ou un désintérêt pour la scène. C'est possible....