Citation:
Concernant ton problème Tommy, je pense que si tes expositions au son étaient modérées jusque là, les dommages que ton oreille a subi ne seront peut être pas irréversibles.
Merci de me rassurer
C'est ce que beaucoup d'amis m'ont dit... Disons que j'ai pas mal écumé les boites techno jusqu'à récemment, ce qui a dû aussi endomager mes oreilles (une perte auditive a aussi été constatée par mon ORL) ; je n'ai fait que peu de concert, et le seul durant lequel je me suis exposé à être trop prêt des enceintes à été celui à la suite duquel j'ai constaté mes acouphènes... Croisons les doigts pour la suite, de toute façon, ça ne peut que s'arranger.
Parlant de mes amis, deux d'entre eux, je le disait plus haut, ont aussi des acouphènes : le premier suite à un concert, son acouphène l'a gêné pendant deux mois avant de réussir à l'oublier, il n'en est plus aujourd'hui inquiété qu'en cas de grande fatigue ; le second en a eu un suite à un accident de casque (il mixait et s'est mangé un vilain son dans l'oreille), là aussi l'acouphène l'a sérieusement dérangé pendant deux mois avant de se "résorber", ne se faisant entendre que s'il y prête bien attention, tel un bruit résiduel...
Bref, il faut s'y habituer.
Pour la petite histoire, les acouphènes peuvent aussi être de naissance ou provenir d'autites chroniques ! J'ai appris cela lorsque j'ai fait part de ma gêne à mes élèves. En effet, ceux-ci ne comprenait pas pourquoi je me permettais de machouiller un chewing-gum en cours, chose qui leur est interdite... Je m'en suis expliqué et en ai profité pour les mettre en garde contre les traumatismes auditifs, suite à quoi deux d'entre eux m'on avoué en avoir aussi pour les raisons évoquées plus haut. J'ai ai aussi profité depuis pour être moins sourcilleux envers eux au sujet de leurs ruminations en classe !
Enfin, un mien collègue a aussi souffert d'un acouphène pendant trois mois suite à l'explosion de l'usine AZF de Toulouse. Il se trouvait pourtant... à 10 km du site lors de la catastrophe !
Il est important de dire deux choses essentielles. La première à ceux qui en sont épargnés est de se protéger à chaque concert, à chaque sortie en boite de nuit, et de se méfier des casques auditifs.
La deuxième à ceux qui en souffrent est qu'il est possible non pas de survivre (on est franchement démoralisé les premiers temps... à la limite des idées noires, très noires... ) mais de vivre pleinement malgré cette gêne : la "guérison" étant psychologique, il faut tout faire pour détourner son attention de ce bruit résiduel objectivement faible mais subjectivement parasite...
Je parlais de la technique du chewing-gum, mais tant d'autres choses peuvent être faites. La lecture m'est d'un grand secours, les jeux vidéos aussi, ainsi que... la pratique de la guitare ! En effet, dans les moments pénibles, je me jette sur ma sèche et je bosse mes gammes, mes allés-retours... bref je me concentre sur autre chose que ce fichu acouphène et ça marche très bien... La marche, flâner dans un centre commercial, la pratique d'un sport permettent également de faire le vide, de penser à autre chose...
Et surtout il ne faut pas hésiter à en parler autour de soi, sans que cela devienne une obsession, bien sûr !
De même, le fait d'apprendre que l'on est pas seul, que beaucoup de personnes ont des acouphènes et qu'elles vivent très bien avec est fortement rassurant (Goethe, Michel-Ange en avaient... étonnant, non ?)
Je terminerai mon post en disant que comme suite à tout traumatisme, l'apparition d'un acouphène est ainsi l'occasion d'un travail sur soi... Depuis que j'en souffre, je vois la vie de façon différente. J'ai compris que nous étions finalement peu de chose, et que vivre signifiait faire quelque chose de sa vie. A la prostration des début a suivi la prise de conscience que mon bien-être ne pouvait que passer par une prise en main active de moi-même.