sollers habillé pour l'hiver par damien taelman, ça va dans le sens des remarques de quantat :
http://www.roland-jaccard.com/(...)isie-écrivains-rancis-_-Damien-Taelman-_-Octobre-2016.pdf
"Bref, le critique et directeur d’édition Phil. S. est aussi le promoteur de l’écurie qu’il dirige d’une main bien huilée et l’auteur Sollers nous ressert dans Complots un entretien qu’il a eu avec ses deux poulains bien débourrés."
Raphc a écrit :
Interessant de par sont auteur (c'est sa thèse en fait) et par le personnage de Semmelweis, quasi un personnage de roman qui ne parvient pas à imposer ses idées et meurt dans la folie.
Le texte a quelques inexactitudes et manque un peu d'objectivité celà dit.
tant qu'on y est, signalons aussi ses deux articles de 1928, peu connus car destinés à la presse médicale, véritables préfaces à l'oeuvre de céline (et à celle de son siècle), écrits au même moment que
voyage au bout de la nuit.
dans le premier de ces articles, céline vante les méthodes de l'industriel henry ford (celui-là même qui avait financé aux USA la diffusion des
protocoles des sages de sion), méthodes consistant à embaucher de préférence
"les ouvriers tarés physiquement et mentalement" et que céline appelle aussi
"les déchus de l'existence". cette sorte d'ouvriers, dit céline,
"dépourvus de sens critique et même de vanité élémentaire", forme
"une main d'oeuvre stable et qui se résigne mieux qu'une autre" (mai 1928 ) ce texte sera réédité et plus largement diffusé en 1941, pendant l'occupation allemande.
dans son deuxième article, céline propose de créer des médecins-policiers d'entreprise,
"vaste police médicale et sanitaire" chargée de convaincre les ouvriers
"que la plupart des malades peuvent travailler" et que
"l'assuré doit travailler le plus possible avec le moins d'interruption possible pour cause de maladie".
il s'agit, affirme céline, d'une
"entreprise patiente de correction et de rectification intellectuelle" tout à fait réalisable car
"le public ne demande pas à comprendre, il demande à croire". céline conclut sans équivoque :
"l'intérêt populaire ? c'est une substance bien infidèle, impulsive et vague. nous y renonçons volontiers. ce qui nous paraît beaucoup plus sérieux, c'est l'intérêt patronal et son intérêt économique, point sentimental. [...] "ne pas s'opposer aux programmes audacieux de la gauche socialisante, mais, au contraire, se porter franchement bien au-delà des revendications collectivistes pour extraire de ces mêmes réformes tout ce qu'il faut pour consolider l'ordre établi."
la presse médicale, 24 novembre 1928. la rédaction de la revue se désolidarisa de cet article de céline. cf. michel bounan,
l'art de céline et son temps