Raphc a écrit :
_Hazard_ a écrit :
Tom Sawyer, de mémoire est le premier roman que j'ai dû lire (ça se mélange un peu avec le grillon du foyer de Dickens).
Formateur.
Je me le suis farci en Vo, c'est pas de l'anglais facile, j'ai encore Huck Finn à lire...
Sinon l'autobio romancée de Romain Gary "La promesse de l'aube", très bon, alors que je venais de finir "Au dela de cette limite..." du même auteur qui m'avait bien fait chier par contre.
Là je commence, sur les conseils d'un forumeur (? désolé chais plus qui) "Pecheurs de perles" d'Albert Londres, sur son voyage en Arabie et vers Bahrein, ça a l'air assez génial.
Huckleberry Finn, le chef d'œuvre de Mark Twain, qui tire bien plus du côté de la noirceur de
La nuit du chasseur, de Davis Grubb (et de Charles Laughton et l'immense James Agee, au cinéma) que du côté du printemps léger et espiègle, mais saisissant, de
Tom Sawyer.
Huckleberry Finn fait partie de ces romans qui ont en partie "formé" certains des grands écrivains américains du
Deep South, comme William Faulkner, Robert Penn Warren, ou Flannery O'Connor, voire le
Southerner par alliance Cormac Mac Carthy.
Relus d'ailleurs récemment, quatre
opus magnum de ces quatre–là :
voir Les Fous du Roi : difficile à trouver en poche, en français (à chercher en occasion, du côté de Price Minister par exemple, par exemple la très belle édition numérotée et ancienne sur beau papier, parue en 1951, au Club Français du Livre, et disponible en occasion,
entre 12 à 20 €...,un "must have" indiscutable, selon ton / votre serviteur)
voir Les Braves gens ne courent pas les rues, en Folio (poche), ou l'excellente édition de ses Œuvres complètes dans la collection Quarto (Gallimard) :
Pour Albert Londres,
Pêcheurs de perles, un de ses très grands livres
.
Tu peux éventuellement enchaîner avec
Aden Arabie (1931), de Paul Nizan avec son célèbre incipit :
«
J’avais vingt ans.
Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. Tout menace de ruine un jeune homme : l’amour, les idées, la perte de sa famille, l’entrée parmi les grandes personnes.
Il est dur d'apprendre sa partie dans le monde.
À quoi ressemblait notre monde ?
II avait l’air du chaos que les Grecs mettaient à l’origine de l’univers dans les nuées de la fabrication. Seulement on croyait y voir le commencement de la fin, de la vraie fin, et non de celle qui est le commencement d’un commencement. Devant des transformations épuisantes dont un nombre infime de témoins s’efforçait de découvrir la clef, on pouvait simplement apercevoir que la confusion conduisait à la belle mort de ce qui existait. Tout ressemblait au désordre qui conclut les maladies : avant la mort qui se charge de rendre tous les corps invisibles, l’unité de la chair se dissipe, chaque partie dans cette multiplication tire dans son sens.
Cela finit par la pourriture sans défense.
Alors très peu d’hommes se sentaient assez clairvoyants pour débrouiller les forces déjà à l’œuvre derrière les grands débris pourrissants. »
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.