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Lao
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  • Publié par
    Lao
    le 17 Janv 2015, 17:09
Durruti -
Il est question de sa mémoire (et de sa progéniture) dans le truculent roman de Jean-Bernard Pouy "Nus".
jules_albert
oui, il faudrait que j'y jette un oeil.
j.-p. manchette aussi évoquait souvent la figure de durruti, comme dans cette chronique de juin 1994 : "Réédition augmentée du Durruti d'Abel Paz (Quai Voltaire). On n'en parle pas ici sous le prétexte abject que ça se lirait "comme un roman policier" (ça ne se lit nullement comme ça), mais parce que c'est une contribution à l'histoire - et notamment à l'histoire de la violence et de l'illégalisme - de l'entre-deux-guerres européen (avec une excursion en Amérique latine)."

il faut ajouter que manchette, vers 1974, avait travaillé à un projet de film sur la vie de durruti et la révolution sociale de 1936 en compagnie de raoul vaneigem, abel paz et mustapha khayatti.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Kandide
BluesBarbu a écrit :
Kandide a écrit :

je vais lire Barjavel "La nuit des temps" conseillé ici-même sur ce topic...


Ah tiens pourquoi pas, je viens de lire le pitch et ça m'a l'air pas mal. Pas beaucoup de temps, je n'ai pas encore fini "Nous autres"


C'est un livre qui se lit assez rapidement !
(juste avant j'étais dans le cycle Fondation d'Asimov, cela prend pas mal de temps...)
PEACE & LOVE
aksak
  • aksak
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En train de relire "Neige", d'Orhan Pamuk, l'écrivain turc, prix Nobel de Littérature en 2006.

Non seulement de l'excellente littérature, mais parfait pour comprendre ce qui se passe en Turquie depuis quelques années.
Une p'tite csardas à l'électrique ?

C'est mieux d'être éclectique quand on est électrique !

Un quote de Flea (Bassiste des RHCP) le 27.09.2012 : "MP3s suck. It's just a shadow of the music".

Conclusion, retrouvez le vrai son de la musique

All we are is dust in the wind... R.I.P., Gin ! Et joue bien de la musique là-haut !

Je suis Charlie, je suis les victimes du Club Collectiv de Bucarest, je suis Paris, je suis Istanbul, je suis Bruxelles, je suis Nice, je suis Berlin, je suis de nouveau Istanbul.... Putain de liste qui ne cesse de s'agrandir...
rapideyemove

Neige de Pamuk, bien sûr.
Juste avant, il y a aussi La Vie nouvelle (1994) et, surtout, Mon nom est Rouge (2000), extraordinaire fable sur le meurtre, ses identités, la vengeance, et la maîtrise du récit ; relu aussi tout récemment.
Un livre sur une autre époque ; ou, comme d'habitude quand une autorité politique vous laisse tant d'air et les mains liées si étroitement autour de la gorge que vous vous en asphyxiez de plus belle à mesure que vous élevez la voix, comment parler de notre temps en bricolant avec l'ancien temps, pour passer sous la vue et l'horizon de bassesse des censures.

Voir aussi ses essais :
Istanbul (photographies d'Ara Güler, 2009).
Et enfin, Le Romancier naïf et le Romancier sentimental (2012).

Dans cet ordre d'idées, levées par Mon nom est Rouge, tu peux essayer de jeter un œil (si ce n'est pas déjà fait ) sur l'œuvre de Naguib Mahfouz (Nobel 1988 ), et plus particulièrement sur La Chanson des gueux (1977).

De l'Egypte à la Turquie, il n'y a pas si loin, après tout.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
BluesBarbu
Kandide a écrit :
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Kandide a écrit :

je vais lire Barjavel "La nuit des temps" conseillé ici-même sur ce topic...


Ah tiens pourquoi pas, je viens de lire le pitch et ça m'a l'air pas mal. Pas beaucoup de temps, je n'ai pas encore fini "Nous autres"


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J'avais bien aimé "Les cavernes d'acier" d'Asimov
Kandide
BluesBarbu a écrit :
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je vais lire Barjavel "La nuit des temps" conseillé ici-même sur ce topic...


Ah tiens pourquoi pas, je viens de lire le pitch et ça m'a l'air pas mal. Pas beaucoup de temps, je n'ai pas encore fini "Nous autres"


C'est un livre qui se lit assez rapidement !
(juste avant j'étais dans le cycle Fondation d'Asimov, cela prend pas mal de temps...)


J'avais bien aimé "Les cavernes d'acier" d'Asimov


Du cycle des Robots d'Asimov
PEACE & LOVE
jules_albert
La S.-F., fille de l'utopie fécondée par l'optimisme scientiste, a été, un temps, la simple apologie de la société industrielle, ou sa critique inavouée. Les deux tendances se sont prolongées et ont coexisté fort tard. Coexistant parfois chez le même auteur, généralement alors un critique réactionnaire (Simak).
Un virage est près ces temps-ci, parce que l'apologie devient intenable, et la critique désarmée, impossible. La S.-F. devient le champ d'expression de la pure aliénation mentale. Le fou Farmer, le drogué P.K. Dick s'engagent épileptiquement sur les traces du théosophe Van Vogt.

La vitalité de la S.-F., vitalité provisoire et dont nous verrons la fin, tient à son inconscience d'elle-même, de plus en plus difficilement maintenue. Debord dit superbement : "Quand l'art devenu indépendant représente son monde avec des couleurs éclatantes, un moment de la vie a vieilli, et il ne se laisse pas rajeunir avec des couleurs éclatantes. Il se laisse seulement évoquer dans le souvenir. La grandeur de l'art ne commence à paraître qu'à la retombée de la vie."

La science-fiction est une forme populaire tardive, et sa vertu tient dans son inconscience : dès qu'elle devient consciente de sa propre actualité (Orwell, Huxley), nous sortons de la science-fiction.
L'inconscience maintenue de la S.-F. se marque dans son style. La S.-F. existe tant que les écrivains de ce genre ne réfléchissent absolument pas sur l'écriture, mais essaient seulement d'être clairs, quand bien même l'objet décrit se complique. Bien entendu, ils ne sont pas clairs : leur inconscience est une fausse conscience. Ils ne savent guère qu'ils parlent d'aujourd'hui, ils croient parler de choses imaginaires, et ils décrivent ces choses avec application.
La S.-F. revendique pathétiquement sa propre puérilité, comme Minnelli dans le film The Courtship of Eddie's father. De même que le cinéaste prenait parti pour l'enfant idéologisé par les bandes dessinées, Farmer, dans Le Faiseur d'Univers, propose une réserve de mythes puérils, dont il affirme l'agrément (mythologie grecque, chevaliers teutoniques, Tarzan).

J.-P. Manchette, 1970.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

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Kandide
jules_albert a écrit :
La S.-F., fille de l'utopie fécondée par l'optimisme scientiste, a été, un temps, la simple apologie de la société industrielle, ou sa critique inavouée. Les deux tendances se sont prolongées et ont coexisté fort tard. Coexistant parfois chez le même auteur, généralement alors un critique réactionnaire (Simak).
Un virage est près ces temps-ci, parce que l'apologie devient intenable, et la critique désarmée, impossible. La S.-F. devient le champ d'expression de la pure aliénation mentale. Le fou Farmer, le drogué P.K. Dick s'engagent épileptiquement sur les traces du théosophe Van Vogt.

La vitalité de la S.-F., vitalité provisoire et dont nous verrons la fin, tient à son inconscience d'elle-même, de plus en plus difficilement maintenue. Debord dit superbement : "Quand l'art devenu indépendant représente son monde avec des couleurs éclatantes, un moment de la vie a vieilli, et il ne se laisse pas rajeunir avec des couleurs éclatantes. Il se laisse seulement évoquer dans le souvenir. La grandeur de l'art ne commence à paraître qu'à la retombée de la vie."

La science-fiction est une forme populaire tardive, et sa vertu tient dans son inconscience : dès qu'elle devient consciente de sa propre actualité (Orwell, Huxley), nous sortons de la science-fiction.
L'inconscience maintenue de la S.-F. se marque dans son style. La S.-F. existe tant que les écrivains de ce genre ne réfléchissent absolument pas sur l'écriture, mais essaient seulement d'être clairs, quand bien même l'objet décrit se complique. Bien entendu, ils ne sont pas clairs : leur inconscience est une fausse conscience. Ils ne savent guère qu'ils parlent d'aujourd'hui, ils croient parler de choses imaginaires, et ils décrivent ces choses avec application.
La S.-F. revendique pathétiquement sa propre puérilité, comme Minnelli dans le film The Courtship of Eddie's father. De même que le cinéaste prenait parti pour l'enfant idéologisé par les bandes dessinées, Farmer, dans Le Faiseur d'Univers, propose une réserve de mythes puérils, dont il affirme l'agrément (mythologie grecque, chevaliers teutoniques, Tarzan).

J.-P. Manchette, 1970.


J'avoue n'être pas tout à fait (même pas du tout) d'accord avec cela...
Car cela est vraiment trop réducteur.
Il y a parfois plusieurs niveaux de lecture dans la SF, comme dans toute littérature il ne suffit pas de lire, il faut savoir lire entre les lignes... Réfléchir.
La plupart des écrivains de SF savent parfaitement qu'ils décrivent les travers et les risques de choix des humains et cela au présent !
Le futur se prépare maintenant et la plupart des auteurs SF nous mettent en garde dès aujourd'hui des probabilités possibles du futur. C'est donc au présent que nous devons y réfléchir.
Ce n'est absolument pas un genre mineur, et c'est même le contraire, la SF nous pose la question que l'on devrait tous se poser:
Quel monde voulons-nous demain ?
C'est donc très sérieur !
Alors La SF puérile ?
Lisez par exemple: De Van Vogt, "Le Monde des Non A", cela n'a rien de puéril, Bien au contraire !

Quand à Philip K Dick, certes il avait de gros soucis psychologiques, mais c'est vraiment manquer d'argument que de le critiquer sur ses démons intérieurs plutôt que sur son oeuvre,... Cela n'est pas très courageux comme critique !!!! (mais voir ci-dessous le lien YT)

Etre "Ecrivain", n'est-ce pas déjà une certaine forme de sensibilité exacerbée analogue à une éponge émotionnelle qui retranscrit ou restitue de la réflexion, de l'émotion, de l'interrogation ?
C'est une forme artistique comme une autre, alors dire que c'est une aliénation mentale revient à dire que tous les artistes sont des aliénés.....Non des être humains.

Bon, je pourrais reprendre chaque phrase et démontrer la mince profondeur de cette vision tellement surfacique de la SF.
La SF est là pour nous poser des questions, elle nous laisse le choix de trouver les réponses.

Notre monde manque cruellement d'interrogation, de réflexion... Vers quoi voulons-nous aller ?
Les actualités récentes nous montrent que ce type de questions est très crucial !
De la réflexion, de l'interrogation, de l'esprit d'analyse afin d'entrevoir des possibilités de solutions.
La SF nous met en garde contre notre propre auto-destruction, puisse l'Humanité y prêter un peu attention... C'est hélas, loin d'être gagné...
Donc rendons à César ce qui appartient à césar: La SF peut sauver l'Humanité ! Rien que cela. Voilà encore une fois pourquoi la SF n'est pas un genre mineur...

Et quand à dire que lorsque le texte devient conscient cela n'est plus de la SF, c'est vraiment de la mauvaise foi ! Car c'est s'approprier la substantifique moelle de la SF et la confiner dans un autre genre littéraire... Cela revient à dire que lorsque le texte est bien alors cela ne peut plus être de la SF... C'est s'approprier à son propre compte du travail des auteurs de SF !

Il y a tant à dire... La SF c'est aussi l'imagination de tous les champs du possible !

Et cela me fait songer à ceci (et ce sera le mot de la fin) :
L'imagination est plus importante que le savoir. Le savoir est limité alors que l'imagination englobe le monde entier, stimule le progrès, suscite l'évolution.
Albert Einstein

Voir un doc sur P K Dick:

PEACE & LOVE
jules_albert
j'aime bien p.k. dick, j'ai déjà eu l'occasion de le dire ici (quelques dizaines de pages en arrière il y a une discussion sur blade runner, à moins que ce ne soit dans le topic sur le cinéma).
manchette aussi aime bien cet auteur, surtout ubik qu'il trouvait fascinant.
la critique de manchette envers une certaine s.-f. ne l'empêchait pas d'en lire abondamment et d'apprécier des auteurs comme p.k. dick qui pour lui constitue le haut du panier.
cependant, j'approuve tout à fait manchette lorsqu'il dit de la s.-f. qu'elle est la fille de l'utopie fécondée par l'optimisme scientiste et la simple apologie de la société industrielle, ou sa critique inavouée. critique inavouée car n'ayant pas atteint un haut degré de conscience.
il y a chez des auteurs pionniers de la s.-f. une vision pleine d'optimisme sur le progrès technologique que la réalité a démenti depuis longtemps.
ces remarques de manchette datent de 1970, c'est-à-dire lorsque l'illusion sur le progrès technologique avait commencé à dévoiler sa face sombre (pollutions diverses, nouvelles formes d'aliénation, destructions de toutes sortes, etc.). c'est vers cette époque que des gens comme bernard charbonneau développent leur pensée critique du progrès technologique.

c'est contre la s.-f. niaise, son côté geek, celle qui se gargarise de progrès bêtement et porte une vision optimiste de la technologie que s'élève manchette : contre la s.-f. qui fait la propagande du système industriel et des marchandises plus ou moins sophistiquées mises que les industriels s'apprêtent à mettre sur le marché (la s.-f. dans ce cas ne serait là que pour préparer les consciences aux grands bouleversements provoqués par l'apparition de nouveaux appareils).
et puis, il s'élève contre la pauvreté stylistique de la s.-f., le manque de réflexion sur l'écriture de la plupart des auteurs s.-f., c'est une critique d'écrivain que fait manchette.
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Kandide
jules_albert a écrit :

il y a chez des auteurs pionniers de la s.-f. une vision pleine d'optimisme sur le progrès technologique que la réalité a démenti depuis longtemps.


Je ne suis pas vraiment d'accord...
On profite quand même un peu du progrès ! La médecine, le confort,...
Et ne serait-ce que de pouvoir ici échanger.

Après c'est philosophique: L'Homme est-il suffisamment responsable pour en faire bon usage ? (le thème majeur de la SF)

Dans Jules Verne, les "merveilleuses machines" en début des récits finissent toujours mal...
Et dans beaucoup de SF, il en va de même...
Dans "La Nuit des temps" de Barjavel que je suis en train de lire, il y a des machines qui permettent de créer de la nourriture pour tous à partir de "l'énergie universelle" qui nous entoure, mais il y aussi les machines ou moyens de destructions qui ont détruit toute la civilisation...
Mais en définitive, ce n'est pas la machine qui a annihilé l'Homme, c'est bien l'Homme, qui est aux commandes, par sa cupidité, sa jalousie, sa soif de pouvoir ou autres, qui détruit au moyen de (la machine)...
Les machines, l'industrie, ne sont que des outils !
Le souci, c'est de savoir comment on les utilisent !!!!
D'où les réflexions que doit nous inspirer de fait la SF.

Mais méfiance car il a un moment où l'Homme donne son pouvoir à la machine et perd les commandes...
Asimov (ses lois de la Robotique) tente de contrôler les commandes... Même si...
Dans 2001... l'Homme perd les commandes de son destin et La machine prend le pouvoir.
Doit-on donner les commandes à la machine ???? Car c'est de cela dont il s'agit. Car peu à peu, il y a passation du pouvoir de l'Homme à la machine, ce n'est pas de la SF, c'est déjà le présent commencé..........

Et là où je rejoins tes réflexions, c'est que justement que tout cela est (souvent ou toujours ? ) utilisé pour contrôler et asservir l'Homme et non pour le bien pour tous:
La liberté, la paix et une place pour tous.

Ce qui est intrigant, c'est que la machine donne un pouvoir exponentiel à l'Homme !
Saura-t-il être suffisamment conscient, mature et responsable ?
(donne-t-on une voiture à conduire à un enfant de 6 ans ?)
Y aura-t-il passation complète de commande ? De l'Homme irresponsable à la froide machine...Ou autre chose encore ?

Encore une fois, car c'est l'ultime question: L'Homme saura-t-il être suffisamment conscient, mature et responsable ?
Les outils évoluent vite, mais l'Homme ?
Quand on voit l'actualité de toute la planète, le doute est permis....

Mais on se doit d'être optimiste et espoir garder !
PEACE & LOVE
Kandide
jules_albert a écrit :
Kandide a écrit :
Mais on se doit d'être optimiste et espoir garder !

je suis assez réservé sur l'optimisme, je crois que ça va aller de plus en plus mal.


Je comprends trop bien ce que tu dis.
Je souhaite de tout coeur que le monde puisse s'élever.

Beaucoup de personnes que je croise ou autour de moi, me disent que cela va aller de pire en pire et que ça va finir même par péter.
Peut-être que je ne croise pas les bonne personnes ?
Peut-être ne suis-je qu'un anxieux et donc je nourris mes peurs ?
Je ne sais...
Je ne suis pas psy...

Mais étant par nature profonde un pessimiste, je passe mon temps à me battre contre moi-même et je tente d'imaginer ou d'entrevoir des jours meilleurs pour tout le monde.
J'essaye d'apporter un peu de positif et d'espoir autour de moi.
On me traite souvent de naïf utopique (sans doute) mais j'essaye d'être optimiste !

Il faut donc que je lise Karl Popper qui dit que c'est un devoir d'être optimiste... (suggéré sur un autre topic). Et surtout bien comprendre ses pensées sur le paradoxe de la tolérance...
PEACE & LOVE
jules_albert
popper est un auteur que je n'apprécie pas du tout, car parfaitement réactionnaire dans sa conception de la démocratie qui doit, selon lui, reposer sur la représentativité à travers le bipartisme... je crois que popper n'aimait pas beaucoup la liberté malgré ses discours sur le sujet.

pour ce qui est de la catastrophe en cours, un des problèmes réside dans le fait la représentation de cette catastrophe est la fille du pouvoir présent.. il est donc difficile de juger le désastre de la société mondiale sur ce qu'elle en dit elle-même : éloge de ses ressources techniques, de sa scientificité, de la connaissance exhaustive de l'écosystème qui lui permettrait maintenant de le réguler au mieux.
mais comme ce sont justement les moyens intellectuels et matériels qui nous ont mené au désastre, qui ont servi à édifier ce monde menacé de ruine qui servent maintenant à établir le diagnostic et à préconiser les remèdes, il paraît assez raisonnable de penser que ceux-ci comme celui-là sont fort incertains et voués à la faillite.
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Kandide
jules_albert a écrit :
popper est un auteur que je n'apprécie pas du tout, car parfaitement réactionnaire dans sa conception de la démocratie qui doit, selon lui, reposer sur la représentativité à travers le bipartisme... je crois que popper n'aimait pas beaucoup la liberté malgré ses discours sur le sujet.


Pour l'instant, je n'ai pas encore lu Popper, donc je ne peux me prononcer...
Je ne connais que deux de ces 2 citations (ci-dessous) et rien d'autres de Popper, mais j'ai rajouté son nom à la liste de mes prochaines lectures...Pour me faire une idée.

« Si l’on est d’une tolérance absolue, même envers les intolérants, et qu’on ne défende pas la société tolérante contre leurs assauts, les tolérants seront anéantis, et avec eux la tolérance ».

Cela me fait penser qu'il faudrait peut-être que je lise aussi Le livre de la tolérance de Voltaire...
Il faudra aussi que je regarde un peu André Compte Sponville.


Etre optimiste est un devoir moral.


D'ailleurs, il y a aussi Platon qui m'intrigue, c'est très vieux, mais le peu que j'ai lu, j'ai trouvé une actualité incroyable... Et j'ai envie de m'y intéresser aussi...

Que de lectures en perspectives......


jules_albert a écrit :

pour ce qui est de la catastrophe en cours, un des problèmes réside dans le fait la représentation de cette catastrophe est la fille du pouvoir présent.. il est donc difficile de juger le désastre de la société mondiale sur ce qu'elle en dit elle-même : éloge de ses ressources techniques, de sa scientificité, de la connaissance exhaustive de l'écosystème qui lui permettrait maintenant de le réguler au mieux.
mais comme ce sont justement les moyens intellectuels et matériels qui nous ont mené au désastre, qui ont servi à édifier ce monde menacé de ruine qui servent maintenant à établir le diagnostic et à préconiser les remèdes, il paraît assez raisonnable de penser que ceux-ci comme celui-là sont fort incertains et voués à la faillite.


Le système qui génère le problème ne peut, par essence intrinsèque, apporter les solutions ?
D'un autre côté, on fabrique bien le sérum (la solution) à partir des souches de la maladie...

Gardons espoir, tout n'est pas perdu.
A l'échelle de la galaxie, l'arrivée de l'Homme sur la Terre n'a duré que le temps d'un battement de paupière, nous n'en sommes qu'au tout début. A nous de ne pas précipiter la fin trop vite.
PEACE & LOVE
jules_albert
je ne sais pas sur quelle planète tu vis, kandide, mais sur la terre, je t'assure qu'il n'y a guère de raisons pour l'optimisme que tu professes : le désastre n'est pas une éventualité que l'on pourrait encore éviter, c'est une réalité qui est déjà là... la suite risque d'être encore plus chaotique...

Citation:
D'un autre côté, on fabrique bien le sérum (la solution) à partir des souches de la maladie...


à l'image de la guerre toujours perdue que la folie hygiéniste mène contre les microbes, chaque progrès a entraîné de nouveaux dangers, de risques inédits, de fléaux jusque-là insoupçonnés, que ce soit dans l'urbanisme, où les espaces "criminogènes" s'étendent avec le contrôle, la ségrégation, la surveillance, ou dans l'élevage industriel et le milieu stérilisé des hôpitaux où prospèrent les nouvelles maladies épidémiques (de la légionellose au sras). rien de tout cela n'ébranle le progressiste : au contraire, chaque nouvel échec le renforce dans sa conviction d'une tendance générale vers le "mieux".

les machines auraient eu un sens positif si elles s'étaient développées selon les besoins réels de l'humain, et non selon l'appât du gain et l'accumulation de dividendes à l'infini.
l'humain n'est guère plus que le parasite du macrosystème technomarchand.

dos passos dans un de ses récits de voyage à travers l'espagne vers 1918 raconte les propos tenus par un syndicaliste tout juste évadé de prison (les syndicalistes à cette époque étaient autre chose que ce qui porte aujourd'hui ce nom), ce sont des propos visionnaires : "Nous sommes pris au piège de l'industrialisation, comme le reste de l'Europe. Le peuple, y compris les camarades, se laisse gagner à toute allure par la mentalité bourgeoise. Si seulement nous nous étions emparés des moyens de production quand le système était encore jeune et faible, nous l'aurions développé lentement à notre profit, en rendant la machine esclave de l'homme. Chaque jour que nous laissons passer nous rend la tâche plus difficile."
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

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