Vous et les livres...

Rappel du dernier message de la page précédente :
Doc Loco
ted GMG a écrit :
Je me suis lancé dans le cycle de Dune...J'ai trouvé le premier ultra chiant! Je tente le deuxième mais sans grande conviction!


J'avais trouvé le premier ok, puis que ça se barrait de plus en plus en couille - j'ai dû abandonner entre le troisième et le quatrième bouquin.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
jules_albert
Wahnsinn a écrit :
Merci beaucoup Jules Albert. Tes propositions récentes ont l'air très intéressantes.

de rien wahnsinn, tout le mérite revient à mon grand-père qui a une grande bibliothèque poussiéreuse.

je viens de découvrir un auteur méconnu en france. il s'appelle fredy perlman. né en 1934 à brno, il fuit avec sa famille aux états-unis juste avant l'invasion nazie.
perlman, qui était musicien, était surtout un rebelle intuitif et un brillant théoricien sans œillères idéologiques. sa pensée reste en marge à la fois des théories marxistes ou anarchistes.

son livre le plus connu est Contre le Léviathan, contre sa légende, il a été traduit en 2009 en co-édition par l'insomniaque et maikan. il est aussi l'auteur de Who's Zerelli?, une pièce de théâtre critiquant les aspects autoritaires du corps médical.


présentation de l'éditeur :
Depuis sa parution aux Etats-Unis en 1983, cet essai est devenu un incontournable de la critique anti-capitaliste et anti-industrielle radicale. Il marque une rupture avec l'analyse marxiste traditionnelle du développement des forces productives sur la Terre-Mère. Véritable réquisitoire contre le Léviathan (l'Etat, la civilisation agraire, l'économie, le pouvoir), incarnation de la domination totalitaire et génocidaire, ce livre est aussi l'histoire de la résistance humaine, jamais éradiquée, contre ce désastre.


Revisitant l’histoire des civilisations agraires et urbaines, il montre comment elles ont toujours empiété sur la liberté des peuples. Sur tous les continents, des scribes, des marchands et des rois ont fondé leur pouvoir sur la division du travail, sur l’armée, sur la discipline sociale et sur la ferveur identitaire des ethnies, des castes et des nations.


Cette exploration singulière du passé retrace aussi l’histoire de la résistance humaine à ce désastre écologique, social et culturel.
Traduit en français pour la première fois, c’est un précieux témoignage de la vigueur de l’esprit critique américain, trop méconnue du lecteur français.


Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert
1926, Paris. Ludwig Hohl a 20 ans et arpente la ville en compagie d’autres artistes en exil, tout aussi fauchés, le long d'un axe place de Clichy-La Villette ou Montmartre- Montparnasse. Gares, bordels, brasseries, dancings de troisième zone, abattoirs, banlieues et hôtels meublés où caresser ses illusions de gloire sont les points de repère de cette société de l'ombre qui passe son temps à boire, marcher et débusquer des coins inexplorés. Mais rapidement le désir de montagne devient pour Hohl une obsession : il se prépare aux pages qu'il écrira à l'été 1926 et qui seront le point de départ de son chef-d'oeuvre, Ascension.

Paris 1926 est le journal, à la forme assez libre, d’artistes en formation : chaque membre du groupe informel et cosmopolite (peintre, sculpteur, architecte, poète) apporte l'oeil et la sensibilité liés à son art, faisant profiter l'ensemble des secrets de tel immeuble, tel canal ou tel paysage. C'est aussi une ébouriffante galerie de portraits acérés et cruels, tant pour les amis de Hohl que pour les touristes en goguette ou les types de la vie parisienne.







Deux hommes partent à l'assaut d'un glacier ; devant les mauvaises conditions, l'un abandonne, laissant l'autre entreprendre une ascension solitaire folle, mais consciemment assumée. Lente ascension, ou lente agonie ?

« Les bons alpinistes sont presque toujours des êtres laconiques », nous dit Ludwig Hohl dans ce récit. Que dire alors de l'auteur lui-même, qui a réécrit six fois Ascension entre 1926 et 1975, et pesé chaque mot comme s'il menaçait de tomber dans l'abîme ?

Ludwig Hohl (1904-1980) fut expulsé du lycée pour avoir incité à critiquer l'enseignement et à lire Nietzsche. Il voyage beaucoup durant sa jeunesse avant de s'installer à Genève. Il travaille dans l'ombre jusqu'à sa mort, combinant solitude spirituelle et misère matérielle choisie.
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MonsieurMalabar
ted GMG a écrit :
Je me suis lancé dans le cycle de Dune...J'ai trouvé le premier ultra chiant! Je tente le deuxième mais sans grande conviction!


Il faut rentrer dans le style, perso j'ai adoré le premier car c'est un univers complexe et complet. Mais lirela suite est une vrai chemin de croix.
Skelter : "Et dans 100 grammes de cacahuètes t'as autant voire plus de cacahuètes que dans 100g de viande."
Raphc
  • Raphc
  • Custom Supra utilisateur
Je ne sais plus si j'en ai parlé:

Les mémoires de Pierre Guillaume, celui qui a inspiré le personnage du crabe tambour. Si vous ne connaissez pas très bien l'époque coloniale, ben vous serez un peu perdus, si vous la connaissez bien, vous risquez de vous faire chier. C'est un peu une éloge de lui même, et à la fin ca devient lourd. Bon la vie du mec est impressionnante Indo, Algérie, prisons, manque le peloton de très peu, mercenaire... mais ca reste très décousu. Re-regardez le film.


Autres deception relative :



Manset raconte ses rencontres avec Bashung. On s'attend à du bon, mais c'est inutilement bavard et ampoulé, dommage.
bigcheese
La fin est un peu con mais le reste est très bon!
"Les gens ont la musique qu'ils méritent"
Keith Richards
bigcheese
lifsebcbien a écrit :
Je ne lis plus vraiment depuis plusieurs années, mais mes derniers gros coups de cœur d'il y a 6 ou 7 ans sont
Into Thin Air de John Krakauer
http://en.wikipedia.org/wiki/I(...)n_Air

Et la réponse d'un des protagonistes de cette histoire vraie
The Climb d'Anatoli Boukreev
http://en.wikipedia.org/wiki/T(...)ok%29

L'histoire d'une expédition dramatique sur les pentes de l'Everest en 1996 vue de l'intérieur.


J'ai récemment terminé le livre de Krakauer. Il veut le coup celui de Boukreev, pas trop du re re?
"Les gens ont la musique qu'ils méritent"
Keith Richards
Papich
  • Papich
  • Special Supra utilisateur
ted GMG a écrit :
J'ai un peu honte car il parait que c'est la dèche de lire ça mais l'un des récents S.King, "Dôme", est vraiment terrible!
J'ai jamais bouffé 800 pages aussi vite de ma vie!

Il paraît qu'il a été adapté en série, je me demande ce que ça donne...


En quoi c'est la "dèche"?
8oris
  • 8oris
  • Vintage Total utilisateur
Disons que S. King n'a pas la plume la plus érudite de la littérature américaine.
Si tu veux te la péter en soirée avec des HK, c'est pas ce genre de livres que tu évoques en premier.

Après, perso, j'adore, je trouve que c'est extrêmement bien écrit (je me suis rarement fait chier en lisant du King, d'ailleurs je crois que ce genre de livre est appelé, à juste titre, "page turner") et les thèmes sont tout aussi variés que les protagonistes.
Papich
  • Papich
  • Special Supra utilisateur
ted GMG a écrit :
Disons que S. King n'a pas la plume la plus érudite de la littérature américaine.
Si tu veux te la péter en soirée avec des HK, c'est pas ce genre de livres que tu évoques en premier.

Après, perso, j'adore, je trouve que c'est extrêmement bien écrit (je me suis rarement fait chier en lisant du King, d'ailleurs je crois que ce genre de livre est appelé, à juste titre, "page turner") et les thèmes sont tout aussi variés que les protagonistes.


C'est quoi un HK?

Stephen King est quand même une icône de la littérature fantastique. Je ne vois pas en quoi c'est la honte de dire qu'on lit ses bouquins. Je pensais que tu parlais de sa baisse de régime depuis quelques années. Je n'ai pas réussi à lire un bouquin en entier après cellulaire.
jules_albert


Critique du libéralisme libertaire de Michel Clouscard dévoile ce que les idéologues doivent occulter : mai 68, contre-révolution libérale, cheval de Troie du libéralisme libertaire. Il fallait un nouveau marché : le marché du désir, une nouvelle société, celle de la confusion de la liberté et de la libéralisation, un double profit, celui du permissif pour le consommateur et du répressif sur le producteur, pour sauver le capitalisme en crise radicale. Mai 68 aura fait la promo du plan Marshall comme celui-ci a fait la promo du rêve américain.

Michel Clouscard rappelle les fondements de la Révolution française établis par Rousseau et Kant, l'engendrement réciproque de la conscience et de la connaissance. Il montre que le néo-kantisme (Sartre, Lévi-Strauss, Foucault, Barthes, Lacan, Bourdieu, Baudrillard, etc.) est la récupération insidieuse de cette philosophie, le détournement qui s'accomplit avec le libéralisme libertaire. Nietzsche et Heidegger s'avèrent les héritiers naturels de cette destruction de la raison dialectique.


du même auteur, le capitalisme de la séduction : critique de la social-démocratie libertaire :
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
jules_albert
jules_albert a écrit :
du même auteur, le capitalisme de la séduction : critique de la social-démocratie libertaire :


quelques titres des chapitres de ce bon livre qui vient d'être réédité:

- premier niveau initiatique : poster, flipper, juke-box - genèse de l'innocence et échange symbolique
- second niveau initiatique : jeans, treillis, cheveux longs, guitare : portrait-robot - le prêt-à-porter de la contestation
- 4ème niveau initiatique : le hasch et un certain usage de la pilule
- 5ème niveau initiatique : la moto, la guitare électrique, la chaîne hi-fi, le nikon - la définitive intégration au système par la technologie avancée
- le rock, ou le rythme sans le swing

etc.
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Rythme du rock : répétition : refus et négation. Mais de l'Autre. Et consentement au capitalisme. Refus de l'Échange. Pour une sécurité terrée, égoïste, mécanique. Ce rythme est pire que conservateur. Il est réactionnaire et porte en lui une violence de refus fascisante. Il doit interdire à tout prix l'histoire, la reconnaissance. Le rock est la musique de la majorité "bruyante" de la nouvelle petite bourgeoisie, du consentement au système. Surtout ne pas être dérangé de son conformisme. Que ça continue. Que ça se répète. À jamais.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

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