Vous et les livres...

Rappel du dernier message de la page précédente :
jules_albert
merci demetan pour cette découverte! j'ai vu que jean-pierre martinet avait écrit sa propre épitaphe qui est admirable de désabusement :
Parti de rien Martinet a accompli une trajectoire exemplaire : il n'est arrivé nulle part.


de mon côté, je suis allé aux puces et j'en suis revenu avec quelques jolies trouvailles dont un livre fabuleux sur les orangs-outangs (souvenirs d'eden). biruté galdikas est aux orangs-outangs ce que jane goodall est aux chimpanzés, ou ce que dian fossey fut aux gorilles.
en 1971, alors jeune chercheuse, biruté galdikas s'installe dans la jungle indonésienne de bornéo, dans le but d'étudier dans leur habitat naturel les insaisissables orangs-outangs. elle y restera vingt ans, malgré l'hostilité des éléments, des hommes et même des animaux. ce livre raconte l'histoire de sa lutte pour les grands singes roux toujours menacés de disparition, et met en lumière un parcours de vie hors norme.

c'est un livre épuisé en français mais on le trouve facilement en anglais.

Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Raphc
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jules_albert a écrit :
jean-pierre martinet avait écrit sa propre épitaphe qui est admirable :
Parti de rien Martinet a accompli une trajectoire exemplaire : il n'est arrivé nulle part.
Un peu gaulée à Pierre Dac son épitaphe quand même. Mais je note les Orang outangs.

Je finis, et conseille, "la maison du citronnier" (the lemon tree en VO).


Le titre, et le sous-titre sonnent un peu gland mais le bouquin est vraiment bien si on veut lire toute l'histoire de la région vu de l'intérieur. Et c'est pas plein de pathos dégoulinant.
straoul
J'ai fini Hitler 1938 - 1945 ...
J'ai fini Hervé Ghesquière - 547 jours

... çà y est j'attaque Neil Young - Une Autobiographie, çà va me changer ...

... J'vais m'coucher ... Bonne nuit ...

jules_albert
deux livres longtemps épuisés, qui coûtaient une petite fortune en occasion, sont réédités le 28 mars prochain :

don quichotte, prophète d'israël, de dominique aubier (éd. ivrea) est un essai publié en 1966 qui dévoile les racines kabbalistiques du roman de cervantes. don quichotte d'après la thèse de dominique aubier serait un roman codé qui contiendrait les enseignements initiatiques de la pensée hébraïque.

http://www.dailymotion.com/vid(...)c=721



la nuit, de michèle bernstein (éd. allia). l'ancienne compagne de guy debord a écrit ce roman qui pastiche le style "nouveau roman" en 1961 juste après tous les chevaux du roi qui lui pastichait le style "françoise sagan".
les deux romans sont basés sur la même intrigue : la vie amoureuse de geneviève et gilles, personnages qui ressemblent beaucoup à michèle bernstein et guy debord...





Les Liaisons dangereuses dans le style du Nouveau Roman. C'est l'exercice auquel Michèle Bernstein se plie avec brio dans ce récit rocambolesque. Michèle Bernstein publie ce texte en 1961, moment où émergent des écrivains comme Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute, Claude Simon, Marguerite Duras et Michel Butor. C'est cette "aventure d'une écriture" que l'auteur parodie et qui lui permet de décrire par une subtile mise en abyme les aventures amoureuses de ses personnages. Les protagonistes de La Nuit appartiennent à la frange la plus libre de la jeunesse des années 50 et 60. Ils s'aiment mais rejettent les schémas conventionnels. Le libertinage est nécessairement de mise. Gilles et Geneviève, le couple durable, entraînent dans leur sillage un essaim d'amants et de maîtresses, interchangeables à souhait. Carole a à peine vingt ans, elle est coiffée à la garçonne et deviendra la passion, éphémère, de Gilles. Geneviève se console dans le lit de Bertrand puis dans celui d'Hélène. Au premier plan : une ville, Paris, et un village reculé dans le sud méditerranéen. En réalité, une sourde mélancolie émane de ces descriptions d'un Paris désormais enfoui dans les mémoires. Les personnages dérivent dans ces rues labyrinthiques et finissent par s'y égarer. Adaptation littéraire des théories situationnistes, ce récit se lit comme une construction de situations, savamment contrôlées afin d'échapper à l'ennui des normes, des cadres et de la vie quotidienne. Mais La Nuit se déchiffre aussi. C'est un roman à clefs qui laisse filtrer un portrait de Guy Debord et de Michèle Bernstein elle-même, faisant apercevoir son goût du jeu, son humour mais aussi sa finesse d'écriture et d'esprit.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

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jules_albert
servando rocha publie ces jours-ci l'histoire de la angry brigade (contre-culture et lutte explosive en angleterre, 1968-1972).



Le vent de liberté qui a soufflé partout dans le monde en 1968 est vite retombé. Le mode de vie hippie est récupéré et transformé en marchandise tandis que la violence et le nihilisme du mouvement punk se profilent. Dans ce contexte émerge en Angleterre une nébuleuse connue sous le nom d’Angry Brigade.
Influencés par les écrits de Debord, par les antifranquistes qui sévissent dans toute l’Europe ou par des films tels Butch Cassidy et le Sundance Kid, ces jeunes Anglais expérimentent des formes d’agitation politique radicale : détruire des locaux symboles du pouvoir – domicile du chef de la police, de patrons, bureaux de recrutement de l’armée ou même un camion de retransmission du concours de Miss Monde –, ou mitrailler des façades d’immeubles liés à des intérêts espagnols, de banques ou d’ambassades. La Angry Brigade n’est jamais tombée dans les dérives sectaires des groupuscules armés. Et pour cause : ses membres ne sont pas entrés en clandestinité et n’ont jamais abandonné leurs activités sociales et politiques, farouchement anti-autoritaires.
Ils participent de l’effervescence d’une galaxie contestataire que ce livre décrit en détail. Du groupuscule situationniste King Mob aux magazines Oz et Frendz, des groupes de musique Pink Fairies et autres Hawkwind au carnaval de Notting Hill, en passant par le mouvement des squats ou celui contre la guerre du Vietnam, c’est toute une époque qui bouillonne. Et qui de temps en temps explose.


http://www.lechappee.org/angry-brigade
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bon par curiosité jai lu fifty shades of grey, le premier.

aucun style (c est niveau rédac de 3e), clichés à foiz' (l'étudiante innocente qui se fait sauter par le milliardaire mystérieux), intrigue rachitique, personnages creux et chiants au possible, scènes chaudes assez soft par rapport à ce qui est annoncé (menottes,cravaches, bdsm etc)...

ça se suit tranquilou, c est du roman de gare quoi, mais de là à être le chef d oeuvre interplanétaire/best seller de 2011-2012 dont toutes les nanas parlent... euh...

bref poubelle.
jules_albert
Tu te plains de la police, de l'armée, de la justice, des administrations, des lois, du gouvernement, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des proprios, des salaires, du chômage, des impôts, des rentiers, de la cherté des vivres et des loyers, des longues journées d'usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales. Tu te plains, mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l'inférieur, l'humilié, l'offensé, le serviteur, l'esclave ? Parce que tu es l'électeur, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin, sanctionne toutes ses misères, consacre toutes ses servitudes. Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet. Tu es le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le locataire bénévole. Tu es l'employé fidèle, le serviteur dévoué, l'ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?

Albert Libertad, Le culte de la charogne.





Né infirme et de parents inconnus, Albert Libertad ( 1875-1908 ) fait son entrée en politique au moment de l'affaire Dreyfus. Cet anarchiste individualiste publie ses premiers articles en 1897 dans la presse libertaire, accumulant les condamnations pour cris séditieux, rébellion, outrage à agents, voies de fait. Ainsi le 5 septembre 1897, il ne faut pas moins de cinq hommes pour l'expulser du Sacré-Coeur où il apostrophait le prêtre durant son prêche.
http://www.sjakoo.nl/books/10492.htm
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jules_albert
je suis tombé des nues en découvrant le livre de james c. scott, zomia ou l'art de ne pas être gouverné. il faut classer ce livre parmi les plus importants parus ces dernières années. figurez-vous que depuis deux mille ans, les communautés montagneuses d’une vaste région d’asie du sud-est refusent obstinément leur intégration à l’état.

zomia : c’est le nom de cette zone d’insoumission qui n’apparaît sur aucune carte, où les fugitifs – environ 100 millions de personnes –, se sont réfugiés pour échapper au contrôle des gouvernements des plaines.
traités comme des « barbares » par les états qui cherchent à les soumettre, ces peuples nomades ont mis en place des stratégies de résistance parfois surprenantes pour échapper à l’état, synonyme de travail forcé, d’impôt, de conscription, d'épidémies, de guerres.

privilégiant des modèles politiques d’auto-organisation comme alternative au léviathan étatique, certains sont allés jusqu’à choisir d’abandonner l’écriture pour éviter la consignation, synonyme d’appropriation de leur mémoire et de leur identité. poursuivant les intuitions et travaux de pierre clastres (la société contre l'état), l’auteur nous propose une étonnante contre-histoire de la modernité. car zomia met au défi les délimitations géographiques traditionnelles et les évidences politiques, et pose des questions essentielles : que signifie la « civilisation » ? que peut-on apprendre des peuples qui ont voulu y échapper ?

l'histoire de zomia nous rappelle que la « civilisation » peut être synonyme d’oppression, et que le sens de l’histoire et du « progrès » n’est pas aussi univoque qu’on le croit.

préface du livre : http://www.contretemps.eu/site(...)a.pdf

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La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Bonsoir à tous,

Je permets de venir vous présenter le roman que je viens de publier : " Malakas... ", un roman d'amour, de musique et même d'amour de la musique.

Vous me connaissez peut-être des articles sur Guitare Live et guitariste.com que je signe depuis 2006 (Nicolas Didier Barriac). J'avais depuis longtemps envie d'écrire un roman et le projet a enfin abouti !

Nous vous le présenterons plus en détail sur le site dans les semaines à venir. En attendant les curieux peuvent aller sur http://www.nicolasdidierbarriac.com mais aussi sur la page Amazon du livre pour en savoir plus.

N'hésitez pas à partager vos impressions.
Bonne lecture

Nicolas
Lao
  • Lao
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  • #3744
  • Publié par
    Lao
    le 08 Avr 2013, 00:23
jules_albert a écrit :
..............Ainsi le 5 septembre 1897, il ne faut pas moins de cinq hommes pour l'expulser du Sacré-Coeur où il apostrophait le prêtre durant son prêche.[/i]
http://www.sjakoo.nl/books/10492.htm
Le monument érigé pour que les parisiens se repentent de leur pêché (la Commune).
Je le comprend.
jules_albert
_Hazard_ a écrit :
jules_albert a écrit :
..............Ainsi le 5 septembre 1897, il ne faut pas moins de cinq hommes pour l'expulser du Sacré-Coeur où il apostrophait le prêtre durant son prêche.[/i]
http://www.sjakoo.nl/books/10492.htm
Le monument érigé pour que les parisiens se repentent de leur pêché (la Commune).
Je le comprend.

oui, la construction du sacré-coeur fait partie de ce mouvement profondément réactionnaire et liberticide, mais d'apparence moderniste, qui commence par les transformations urbanistiques du baron haussmann et qui aboutit, moins de 100 ans plus tard, dans l'édification autoritaire des terrifiantes barres d'immeubles, des tours et autoroutes dont le but est la destruction totale de paris et de son peuple.
la révolte de mai 68 aura été le dernier sursaut de ce peuple avant de disparaître.

la ville et ses cafés, ses rues pleines de surprises, les maisons typiquement parisiennes, la ville si pleine de vie décrite par jean-claude clébert dans son livre paris insolite ont été rayées de la carte par une invasion pseudo-moderniste et despotique menée par la bourgeoisie (de gauche comme de droite), invasion marchande sans cesse présentée par le pouvoir comme inévitable et nécessaire.


louis chevalier, l'assassinat de paris


jean-paul clébert, paris insolite


jacques fredet, les maisons de paris
l'auteur expose ici les caractères historiques des maisons ordinaires parisiennes depuis la fin de l'époque gothique jusqu'en 1980. il montre comment, avec le logement de masse issu de l'habitation ouvrière réformée par le mouvement hygiéniste, s'ébauche, dès avant la première guerre mondiale, la rupture avec le passé parisien, qui franchit un seuil décisif autour de 1950.



jacquet yonnet, rue des maléfices
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jules_albert
un livre sympathique d'yves pagès sur jean-jacques liabeuf, l'admirable tueur de flics :



Hiver 1910. Jean-Jacques Liabeuf, ouvrier cordonnier dans le quartier des Halles, est injustement condamné pour proxénétisme par des ripoux de la Brigade des moeurs. Il entreprend de laver son honneur par ses propres moyens : des brassards cloutés, une lame affûtée et un revolver. Il devient un légendaire " Tueur de flics " dont l'action d'éclat fera de nombreux émules, tout en gagnant la sympathie de la presse révolutionnaire.

Après un procès retentissant, son exécution donnera lieu à l'une des plus grandioses émeutes populaires du XXe siècle.
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remayz
  • remayz
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En fait ce topic est devenu un blog anarchiste ?
Skeudenner
Plus "léger" pour moi en ce moment, je suis au tome 2 de Dune, un régal, je dévore.
"The answer is none. None more black."

Titties 'N Beer
Skeudenner
Edit: doublon
"The answer is none. None more black."

Titties 'N Beer
til.
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  • Publié par
    til.
    le 08 Mai 2013, 22:08
Pareto a écrit :
bon par curiosité jai lu fifty shades of grey, le premier.

aucun style (c est niveau rédac de 3e), clichés à foiz' (l'étudiante innocente qui se fait sauter par le milliardaire mystérieux), intrigue rachitique, personnages creux et chiants au possible, scènes chaudes assez soft par rapport à ce qui est annoncé (menottes,cravaches, bdsm etc)...

ça se suit tranquilou, c est du roman de gare quoi, mais de là à être le chef d oeuvre interplanétaire/best seller de 2011-2012 dont toutes les nanas parlent... euh...

bref poubelle.


Etant donné tout le tapage médiatique ce ne pouvait être qu'une daube...
Par contre dans le genre roman "hot" je conseil vivement "Chroniques D'Une croqueuse" de Catherine Townsend, c'est un ouvrage très drôle, vraiment trash et qui bouscule pas mal de clichés.

Ce qui m'a marqué en littérature ces dernières années:

"L'Histoire De L'Amour" de Nicole Krauss, bouleversant, le seul livre à m'avoir arraché des larmes...
"Ecoute Moi" de Margaret Mazantini, livre magnifique avec certains passages un peu brutaux ou troublants.
"Sur La Route" de Jack Kerouac: livre d'une intensité extraordinaire, on a l'impression d'être avec les personnages et Neal est fascinant.

Charles Bukowski: Tout ce que j'ai lu de lui était très fort, brute, comme un premier jet, vraiment très drôle, j'ai appris pas mal d'expressions grâce à lui mais je crois surtout qu'en quelques livre il a réussi à saper toute mon éducation...
"Les Bêtes" et "Le Syndrome Du Scaphandrier" de Serge Brussolo: deux ouvrages très beaux, riches en vocabulaires, non moralistes et qui nous entraînent dans les profondeurs de l'imagination de l'auteur.

Et enfin, "Sur Les Epaules De Darwin, Les Battements Du Temps" de Jean Claude Ameissen, ouvrage instructif et poétique à la fois.
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