Vous et les livres...

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Je viens de le finir ; ce n'est pas un chef-d’œuvre littéraire, mais c'est vrai que cela se lit comme un policier, tout en sachant qu'il s'agi(ssai)t là d'un pays du Moyen-Orient plutôt modéré concernant la tolérance du christianisme.
"la chrétienté a aboli le christianisme" (Sören Kierkegaard).
Raphc
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Je viens de le finir, pas mal. Le journal d'un mec qui commence par zigouiller les animaux de compagnie casse couilles de ses voisins puis trouve plus efficace pour le bien de l'humanité de directement supprimer les cons.
C'est un peu long mais il a la gentillesse de ne pas trop s'étendre dans sa philosophie du con.
Vient de paraître :



Rainer Maria Rilke, Le dit d'amour et de mort du Cornette Christoph Rilke, éditions Ivrea.
Nous sommes des zéros satisfaits est le premier ouvrage traduit en français de Piergiorgio Bellocchio, essayiste italien né en 1931. Il contient deux séries d’articles, notes et fragments dont la rédaction s’étend des années soixante aux années quatre-vingt-dix. Tous ces textes tournent autour d’une même question : comment les espoirs d’hier ont-ils pu devenir, presque du jour au lendemain, si "vertigineusement vides" que la seule attitude digne au sein de ce désastre, pour ceux qui ne se résignent pas à la capitulation, est d’essayer de "limiter le déshonneur" ?

Un critique a défini Bellocchio comme "un moraliste capable de voir la réalité avec les mêmes yeux (et la même richesse d’imagination) que les grands romanciers d’autrefois" ; un moraliste intempestif, dont le discours se situe "à mille lieues des idées dominantes, y compris à gauche".

Les textes de Bellocchio ont toujours pour point de départ une expérience vécue ou une observation personnelle : la visite d’un monument aux morts de la guerre de 14 entièrement désert en plein milieu des Alpes, un film en noir et blanc aperçu à la télévision entre deux "sales gueules" d’hommes politiques.


Extrait :

« Finir dans le journal » représentait pour nos vieillards l’un des pires malheurs, une véritable honte. L’indétermination de l’expression n’était pas due au hasard ; elle en étendait la signification bien au-delà de l’évidente référence aux faits divers sanglants, pour en faire quelque chose d’absolu. Le même sentiment de répulsion, à peine nuancé, frappait le criminel et la victime, le protagoniste d’un scandale et le personnage à succès, et plus que tout autre celui qui mettait volontairement son nom dans le journal : le journaliste. Le mot fama conservait encore l’acception négative qu’il avait en latin. Selon l’opinion commune, on ne pouvait pas être en même temps « comme il faut » et célèbre (famoso). Le métier de journaliste était considéré comme à peine moins infamant que la prostitution. La rudesse de nos vieillards était parfois dotée d’un flair infaillible.





Piergiorgio Bellocchio, Nous sommes des zéros satisfaits, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances
Le 18 mars 1871, éclate à Paris une révolution populaire qui, quelques semaines plus tard, après une guerre civile sans merci, s'achèvera par la défaite de la Commune et une incroyable répression : 30'000 hommes, femmes et enfants sont exécutés, souvent à la mitrailleuse, en moins de huit jours par les forces de l'ordre.

Devant cet événement, la réaction des écrivains et hommes de lettres français est quasi unanime : à l'exception de quelques-uns - parmi lesquels Vallès, Rimbaud et Verlaine -, tous prennent position ouvertement contre la Commune et certains avec une virulence qui surprend encore aujourd'hui. Théophile Gautier, Maxime Du Camp, Edmond de Goncourt, Leconte de Lisle, Ernest Feydeau se retrouvent aux côtés de Gustave Flaubert, George Sand et Émile Zola pour dénoncer dans la Commune un « gouvernement du crime et de la démence » (Anatole France), responsable d'avoir plongé Paris dans un état pathologique, exploité par un groupe d'ambitieux, de fous et d'exaltés.

Dans ce livre étonnant - devenu un classique depuis sa première édition en 1970 -, Paul Lidsky retrace l'un des chapitres les plus sombres et les plus méconnus de l'histoire littéraire française. À travers l'analyse des textes les plus divers, il s'efforce de comprendre les réactions de l'homme de lettres confronté à la brutalité d'une révolution populaire. Dans sa postface à la présente édition, l'auteur revient sur la fortune de la Commune dans la fiction française de la période récente, du roman à la bande dessinée en passant par le policier et la littérature de jeunesse.



Paul Lidsky, Les écrivains contre la Commune, La Découverte poche




Noël Godin, Anthologie de la subversion carabinée, L'Âge d'Homme.
mojose66
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Un peu le pendant de Paul Léautaud, une chronique vivante et super interressante sur le milieu littéraire parisien de 1880 à la 2ème guerre mondiale. Dans la même collection je vous conseille aussi les Lettres de la Princesse Palatine, la belle soeur de Louis XIV et mère du Régent Philippe d'Orléans qui y décrit la cour du Roi Soleil sans fard. C'est très drôle et elle n'épargne personne.
Je viens aussi de terminer le livre de Stephen Hawking "Une brève histoire du temps". Mais ce qui me déplait, ce sont les réflexions de mes amis Qui selon eux, ce n'est que du temps perdu (Eux passent leurs nuits à jouer à Black Ops). Et pour eux j'ai l'âge mental d'un adulte ( j'ai 14 ans).
Blackdragon
Arctic Muse a écrit :
Je viens aussi de terminer le livre de Stephen Hawking "Une brève histoire du temps". Mais ce qui me déplait, ce sont les réflexions de mes amis Qui selon eux, ce n'est que du temps perdu (Eux passent leurs nuits à jouer à Black Ops). Et pour eux j'ai l'âge mental d'un adulte ( j'ai 14 ans).


Je suis en train de le lire aussi, c'est un bon bouquin!
Je pense que je vais etudier un peu plus serieusement le sujet...

Et t'en fais pas pour les moqueries de tes camarades, ignores les, j'ai connu ça quand j'etais gamin(quand t'es le seul a lire,entre autres, du Jules Vernes a la récré quand t'es en cm2 et que t'ecoutes du classique a longueur de temps chez toi, des moqueries t'en reçois regulierement aussi^^), ça ne pourra que te forger ton propre esprit! Plus tard tu rira bien face à tes "potes"
Compositeur, orchestrateur, guitariste.
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remayz
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Et puis toi, on arrive à te lire sur un forum..
Doc Loco
remayz a écrit :
Et puis toi, on arrive à te lire sur un forum..


Relation directe de cause à effet

Tiens, sinon, je suis en train de lire les septs volumes de la tour sombre de King - j'avais commencé et abandonné le premier tome il y'a deux-trois ans mais, arrivé au bout de mon stock de livres, j'ai bien dû me résoudre à faire un deuxième essai ... bien m'en a pris! Passé l'introduction assez fastidieuse, j'adore vraiment (bon, je ne suis qu'à la moitié du deuxième tome mais vu la façon dont ça part en vrille - dans le bon sens du terme - je ne m'inquiète pas trop).
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Haydn
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    Haydn
    le 04 Juin 2011, 21:51
jeroveh a écrit :




Noël Godin, Anthologie de la subversion carabinée, L'Âge d'Homme.


Bon livre à voler.
Haydn a écrit :

Bon livre à voler.

Certes. Le livre de Godin est sans doute un des plus sublimes condensés de violence antisociale jamais publiés.




En accordant la priorité absolue à la lutte contre le fascisme, la CNT va aider l’Etat à se réapproprier le pouvoir acquis par les ouvriers les armes à la main. C’est la thèse que défend ce livre, qui entend nourrir la réflexion de tous ceux qui s’interrogent sur les chemins à prendre pour construire une société libérée de l’exploitation et de l’oppression.
Ces barricades dont nous parle Agustín Guillamón, ce sont d’abord celles dressées par les ouvriers de Barcelone le 19 juillet 1936 pour faire échec au putsch fasciste, puis celles qu’ils dressent de nouveau en mai 1937 en réaction à la reprise en main par le gouvernement catalan du central téléphonique occupé par la CNT.


Ce livre permet aux lecteurs francophones d’accéder aux résultats des recherches d'Agustin Guillamon sous une forme ramassée. Il y retrace ainsi très précisément les préparatifs de la CNT et des quelques alliés qu’elle s’est trouvés pour empêcher la prise de Barcelone par les putschistes, et les affrontements qui se conclurent par la victoire de la population ouvrière. Il ne peut naturellement revenir en détail sur la façon dont la CNT s’est implantée dans cette population, une CNT qui, quelques mois encore avant Juillet, était illégale mais ce qu’il en dit suscitera à coup sûr la curiosité du lecteur. Ainsi, par exemple : « Dans les années 30, les comités de défense de la C.N.T. avaient recruté dans leurs rangs de nombreux ouvriers au chômage avec un double objectif : de solidarité, en leur payant un salaire, et de tactique pour éviter qu’ils ne deviennent des briseurs de grève. Ce recrutement fut toujours à la fois d’appoint et tournant, pour des raisons de solidarité et pour empêcher leur professionnalisation et aussi pour que passent par les comités de défense le plus grand nombre possible de militants, qui en cas d’urgence, constitueraient ainsi d’importants effectifs préparés pour le combat. »Après cette victoire se pose à la CNT la question des suites à lui donner : Guillamón rapporte les débats qui débouchent sur le renoncement de la part de la Confédération à prendre la direction de l’ensemble des activités sociales, tout en voulant conserver une influence décisive en matière économique, à travers un Conseil de l’économie, et militaire, à travers un Comité central des milices antifascistes qu’elle crée avec le gouvernement de Catalogne. Le Comité central des milices durera environ deux mois, et Guillamón en détaille les travaux.Dès cette période, la perspective de la révolution sociale s’estompe, et avec elle celle de la mobilisation massive des ouvriers et des paysans pour défendre la société nouvelle. L’affrontement de mai 1937 apparaît donc inéluctable, non seulement par son objectif premier – enlever aux comités de la CNT le contrôle du central téléphonique, qui leur permettait d’écouter toutes les conversations – mais aussi parce qu’il fait suite à d’autres remises en cause d’acquis autrement importants de la révolution : si les ouvriers catalans se sont mobilisés si rapidement à ce moment, c’est qu’ils bataillaient déjà depuis plusieurs mois pour défendre la socialisation des entreprises contre la mainmise étatique. La prise en charge collective de leurs entreprises par les travailleurs catalans, à l’échelle de la région, est une expérience unique dans l’histoire de l’Europe occidentale. Guillamón résume ce débat crucial :« La collectivisation transférait la propriété des petites et moyennes entreprises et des ateliers des mains des anciens propriétaires à celles des travailleurs, sans solidarité à l’égard des salariés des autres entreprises moins productives ou davantage en difficulté. Il s’agissait donc d’une propriété collective des travailleurs de chaque entreprise, bien que soumise à un fort dirigisme de l’État, car la gestion globale de l’économie était planifiée par le gouvernement de la Généralité, qui disposait de plus du contrôle financier, et donc de la possibilité d’étouffer les entreprises récalcitrantes, et de leur direction effective à travers son représentant qui de fait en devenait le directeur et le nouveau maître, délégué par le gouvernement. En réalité, la collectivisation n’était en fin de compte qu’un capitalisme collectif, dont la gestion était syndicale et la planification et la direction étatiques. La socialisation supposait l’organisation des travailleurs en fédérations ou syndicats d’industrie qui réorganiseraient et rationaliseraient la production de toute une branche industrielle, dirigée et planifiée par les syndicats et dont les bénéfices revenaient de façon solidaire à l’ensemble de la société et non aux seuls travailleurs de chaque entreprise. »Déjà, les milices avaient dû se plier au décret de militarisation, c’est-à-dire à leur transformation en unités de l’armée régulière, soumises à la hiérarchie et aux règlements de celle-ci. Cela, une partie des miliciens de la colonne Durruti, formée dès juillet 1936 par des militants de la CNT, ne l’acceptent pas et forment le Groupe des Amis de Durruti, qui non seulement prit une part active aux Journées de mai 1937, mais formula critiques et propositions à l’adresse des militants de la CNT. Guillamón y consacre un bonne part de son livre.Guillamón signale également la multitude de comités qui se sont mis en place en Catalogne, comités d’usine, comités de défense — souvent propres à une organisation — et comités locaux : « Ces comités révolutionnaires locaux étaient de véritables "États-villes", ou "comités-gouvernements", fixant amendes et impôts, recrutant des miliciens pour aller au front, formant des patrouilles de contrôle pour imposer leur autorité, réalisant des travaux publics financés par des impôts révolutionnaires pour résoudre le chômage massif, instituant un nouveau modèle éducatif rationaliste, réquisitionnant des vivres, etc. Les mairies avaient été remplacées par ces comités locaux, qui réduisaient à néant l’influence qu’aurait pu avoir la Généralité. » Il leur voit comme défaut l’incapacité à se coordonner : « Mais la faiblesse des comités fut de ne pas avoir pu se consolider en tant que véritable pouvoir alternatif à l’échelle de toute la Catalogne, grâce à l’aide d’une organisation révolutionnaire partisane de la coordination et de la centralisation, et encore moins d’avoir pu se consolider contre toutes les organisations existantes. »Ainsi, Guillamón, et ce n’est pas le moindre intérêt de son livre, porte un regard critique sur l’action de ces différents comités, leurs relations avec les organisations ouvrières, et aussi sur la politique suivie par les dirigeants de la CNT — cet « anarchisme d’État » dont parlait Federica Montseny. Il le fait au nom d’une sorte de schéma normatif, idéal, du déroulement de la révolution, déjà exprimé à l’époque par la Fraction de gauche italienne. Il ne faut prendre ce schéma que pour ce qu’il est, un outil pour approfondir les causes de l’échec de ce qui reste la tentative de révolution sociale la plus vaste et la plus avancée qu’ait connue l’Europe occidentale.

http://www.librairie-publico.c(...)le722

Agustin Guillamon, Barricades à Barcelone. La CNT de la victoire de juillet 1936 à la défaite de mai 1937, Les Amis de Spartacus, 2009.
Dodo13
  • Dodo13
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Je viens de finir les lettre philosophiques de Voltaire.

Très intéressant, même si le parti pris anti-français / pro-rosbeef est parfois agaçant.
Et j'en retire une très bonne citation : "la nécessité de parler, l'embarras de n'avoir rien n'a dire et l'envie d'avoir de l'esprit sont trois choses capables de rendre ridicule même le plus grand homme" (lettre 24)

Plutôtà propos ici je trouve
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Invité
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La première de couv' est bien moche...

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