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Federer est - encore - tombé
Roger Federer s'est incliné jeudi en huitièmes de finale face au Croate Ivo Karlovic, en ayant craqué lors de deux tie-breaks (7-6[6], 4-6, 7-6 [3]). Une défaite qui a pris davantage d'ampleur dans la nuit avec la victoire de Rafael Nadal, tombeur de Tommy Haas (6-4, 7-6[0]). L'Espagnol s'est qualifié pour les quarts de finale, et se trouve à portée de la place de n°1 mondial : seule une défaite en quarts, couplée à une médaille d'or de Federer à Pékin, pourrait l'empêcher de s'offrir (en août) le trône.
Battu pour la onzième fois cette année, le «Roi» Federer (Photo L'Equipe) a du souci à se faire pour la couronne qu'il détient depuis le 2 février 2004, soit 235 semaines -record absolu dans l'histoire de l'ATP-. Les répercussions de la défaite du Suisse face à Ivo Karlovic pourraient donc être très lourdes. D'un point de vue moral, et comptable. Pourtant, avant la rencontre, aucun indice ne laissait penser que Federer pourrait tomber face au géant croate. Même si au tour précédent, le Suisse avait eu toutes les peines du monde à éliminer l'Américain Ginepri, les chiffres parlaient en faveur du n°1 mondial. En sept confrontations, jamais Federer ne s'était incliné. Mais le diction de dit-il pas qu'«il y a une première fois à tout...» ? Cela s'est vérifié jeudi. Incapable de renvoyer les services adverses - 22 acesau total pour Karlovic-, Federer a surtout payé son attentisme. Il n'a du reste réussi à breaker le Croate qu'à une reprise, dans le deuxième set à 2-2. En vain. Puisque deux jeux décisifs ont fini par avoir raison de lui. Et la pression de Rafael Nadal pourrait avoir raison du fil qui maintient Federer au premier rang mondial.
Tout peut se jouer samedi soir
Le Majorquin a dominé Tommy Haas (6-4, 7-6[0]), en réussissant le break d'entrée, et ce sur sa seule occasion du premier set. Il a ensuite préservé cet avantage (6-4). La deuxième manche a été plus compliquée pour Nadal, à la peine dans sa relance sur certaines offensives de l'Allemand, et, paradoxalement, sur le deuxième service de son adversaire. Il a tout de même concrétisé l'une de ses cinq balles de break afin de passer devant et servir pour le match. Fébrile, car sûrement conscient de tous les enjeux, Nadal a commis une double-faute et permis à Haas de débreaker. Fidèle à sa combativité, le Majorquin a croqué le jeu décisif à pleines dents (7-0). Même une défaite en quarts de finale ne suffira désormais pas à l'empêcher d'être n°1. Elle le ferait patienter un peu, en mettant davantage de pression sur Federer à Pékin. Des calculs prématurés. Car Nadal pourrait résoudre l'équation dès la nuit de vendredi à samedi, face à l'Argentin Nicolas Lapenti (tombeur de deux Espagnols, David Ferrer (n°5) puis Fernando Verdasco (6-3, 7-5) en huitièmes). Une victoire, et la place de n°1 sera à lui le 18 août. Le trophée, et ce sera le cas dès lundi.
Encore, une fois, là façon dont tout ça se passe est trés surprenante... qu'est-ce qui lui arrive ?! un mythe est en train de s'écrouler...